Les dragons de mer
Est-ce
un végétal, ou bien un animal? Une sorte
de laitue marine, ou bien un insecte aquatique magnifiquement
déguisé? Eh bien, ni l'un, ni l'autre,
mais un peu de tout cela
C'est une créature
marine bien mystérieuse : un dragon de mer.
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Journaliste
: Jean-Pierre Rogel
Réalisatrice : Hélène Naud
et Louise Paquet
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Petits cousins des hippocampes les plus
communs, les dragons de mer sont très rares dans
la nature. L'Aquarium des Amériques, à
la Nouvelle-Orléans, possède une des plus
belles collections qui soit de ces étranges poissons.
Comme tous les hippocampes, les dragons
de mer sont des maîtres dans l'art du camouflage.
Ceux-ci possèdent des appendices en forme de
feuilles, qui ressemblent aux feuilles des sargasses,
des plantes marines de leur environnement naturel. Ainsi
colorés en jaune, vert et rouge, flottant librement
parmi les plantes, ils passent inaperçus et échappent
à leurs prédateurs. Leur déguisement
est d'autant plus utile qu'ils ont de très petites
nageoires, et ne peuvent pas se déplacer rapidement.
En fait, animées de rapides vibrations, ces nageoires
assurent plutôt une stabilisation en position
verticale qu'une locomotion à proprement parler.
Les
dragons de mer feuillus ont des proches cousins. Ce
sont des dragons de mer dont les appendices ressemblent
à des algues. C'est une espèce différente,
elle aussi parfaitement adaptée à son
environnement naturel. Un peu moins spectaculaires,
ces dragons sont tout aussi gracieux dans leurs mouvements.
Une des caractéristiques étonnantes
des hippocampes, c'est que les mâles prennent
leur rôle de père très au sérieux.
Ils portent les bébés - le plus souvent,
dans une poche ventrale - et les mettent au monde. Chez
les dragons de mer, pas de poche ventrale. Ils font
comme ces hippocampes- alligators : le mâle garde
les ufs fécondés accrochés
sous son ventre. Il peut en porter plus d'une centaine
à la fois.
Des êtres fragiles, de toute beauté
Ils évoquent dans notre esprit des créatures
mythiques. D'où, d'ailleurs, leur nom de «
dragons de mer ». Leur rareté dans la nature
les rend encore plus précieux. C'est pourquoi
ils sont intégralement protégés
le long des côtes australiennes, leur seul habitat
naturel connu sur la planète. Si bien que c'est
dans un musée vivant, comme celui-ci, qu'on risque
le plus de les voir. Ou bien encore, à la télévision!
Pour en savoir plus :
Audubon
Aquarium of Americas
Site de l'Aquarium des Amérique à la Nouvelle-Orléans
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