Intro
La chasse aux atomes
L'industrie
L'électronique
La médecine
La robotique
Conclusion

 

L'électronique

Avec l'apparition des premiers transistors à la fin des années 40, l'électronique, les ordinateurs en tête, allait bouleverser nos vies. Aujourd'hui, on peut loger 75 millions de transistors sur une puce tout juste grosse comme une pièce de monnaie de 10 cents. Le problème, c'est qu'en grande quantité, les transistors dégagent tellement de chaleur qu'ils déstabilisent les systèmes électroniques. Comme on approche des limites de la miniaturisation traditionnelle, Il faut trouver des solutions, et vite. Et à l'avant-garde, encore les nanotubes!


Les nanotubes conducteurs

« Les nanotubes conducteurs conduisent le courant […] à la plus haute densité que l'être humain connaisse. Par exemple, si on veut fabriquer des choses à l'échelle moléculaire, on peut les utiliser comme connecteurs […], ou encore comme fils qui permettent le mouvement des électrons » , explique le chercheur Benoît Simard.


On pourrait ainsi loger un milliard de transistors sur la seule surface de la gomme à effacer d'un crayon. Mieux encore, les nanotubes pourraient eux-mêmes servir de transistors, donc arrêter le courant ou le laisser passer. Mais ils ne sont pas les seuls, dans le nanomonde, à offrir à la fois une grande résistance thermique et une bonne conductivité.


L'autoassemblage

Une équipe de l'université Yale, aux États-Unis, mise sur la chimie pour faire circuler le courant. Ils remplacent les fils et les circuits par des molécules organiques, et les interrupteurs par des réactions chimiques.


Plus incroyable encore, ces molécules s'organisent elles-mêmes par un procédé appelé autoassemblage. Pas besoin de manufacture, seulement d'un contenant, de quelques millions de molécules et d'une puce d'ordinateur en silicium où se trouvent 50 plaquettes d'or, chacune plus petite qu'un grain de poussière!

Les molécules sont attirées par les plaquettes auxquelles elles s'attachent comme autant de fils individuels. Une couche de molécules d'or sur le dessus vient compléter le circuit. On peut y faire passer le courant ou l'interrompre à volonté, comme dans un transistor classique.


Même les molécules d'ADN attisent l'intérêt des chercheurs. Ailleurs, on mise plutôt sur la rencontre entre l'inanimé et l'organique : des croisements entre des neurones d'escargot ou de rat et les transistors traditionnels fonctionnent déjà. L'objectif final? Créer un vrai cerveau bionique.

Mais ce qui excite vraiment les scientifiques, c'est l'ordinateur quantique, parce qu'il joue avec cette étonnante particularité qu'a l'électron d'être partout à la fois. Résultat : une puissance de calcul inégalée, dans le plus petit format imaginable, l'atome.