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SECTION 3
Des
pistes révolutionnaires
La photodynamique
Bleu de méthylène, jaune acténomycin,
violet cristal, vert malachite, rouge bromorhodamyne : dans
ces bouteilles chatoyantes réside l’un des secrets
les mieux gardés de la science... Pour en faire des
armes absolument dévastatrices contre les bactéries,
il ne manque plus que la lumière : cette technologie,
c’est la photodynamique.
Chaque colorant, appelé photosensibilisateur,
a ses petites habitudes que l’on commence maintenant à
bien connaître. Le chercheur Luc Villeneuve, de l'entreprise
Theratechnologies de Montréal, est le maître d'armes
de cette technologie :
« Chaque colorant
a sa propension à se localiser dans un endroit de
la cellule qui peut être différent de son voisin.
Il y a des colorants liposolubles qui vont aller dans les
compartiment lipidiques de la cellule, alors qu'il y en
a d'autres qui sont chargés très positivement
et très hydrosolubles, qui iront du côté
des protéines ou de l'ADN qui lui, est chargé
négativement. Ce qui est ici très important
: car en s'attaquant à l'ADN des virus et des bactéries,
on élimine toute capacité à se reproduire
pour ces organismes-là (...) Bref, chaque colorant
a sa spécificité d'action. »
— explique M. Villeneuve
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Qu'est-ce que la photodynamique?
* Chaque photosensibilisateur
est choisi en fonction d’une cible spécifique,
les cellules cancéreuses dans le sang, par exemple.
Une fois déployé en territoire ennemi,
on l’inonde de lumière.
* C’est ainsi que les molécules du photosensibilisateur
sont activées. Très excitées, elles
passent ensuite l’énergie tirée de
la lumière aux molécules environnantes.
* Puis, se produit une véritable réaction
en chaîne : les molécules, maintenant instables,
changent de forme et deviennent très oxydantes.
En bout de ligne, elles font perdre aux cellules tout
contrôle sur leur métabolisme. Résultat
: les cellules se détruisent alors en quelques
heures.
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(La photodynamique 1 de 2)
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