Tournoi féminin - Quarts de finale
Canada/Grèce: quel retour!

Les Canadiennes ont peine à croire. (CP Photo/Gerry Broome)

25 juillet 2005 - C'était LE match du tournoi de water-polo féminin des XIes Championnats du monde FINA, comme l'avait si bien dit la capitaine de l'équipe canadienne Ann Dow. Parce qu'il n'y a pas de place pour l'erreur en quarts de finale.

L'ambiance était survoltée, lundi soir, dans le stade de l'île Sainte-Hélène. Les Canadiennes et les Grecques étaient encouragées par des légions de partisans remplissant les gradins presqu'à pleine capacité. Même le responsable musical ajoutait à la tension en accueillant les spectateurs avec un thème librement inspiré des grands classiques d'action.

Imaginez donc la joie lorsque le Canada a battu la Grèce 8-6 pour accéder à la demi-finale. Une victoire en prolongation en plus!

Dès le début du match, la foule a exulté lorsque Susan Gardiner a ouvert la marque pour les Canadiennes. Mais, les Grecques ne sont pas médaillées d'argent olympique pour rien et elles ont refroidi les ardeurs des partisans avec cinq buts sans réplique.

Un temps d'arrêt déterminant

Les Canadiennes ont littéralement repris vie après un temps d'arrêt au deuxième quart. Marie-Luc Arpin, Dominique Perreault, Ann Dow et Krystina Alogbo ont combiné leurs efforts pour porter la marque à 5-5.

« Pat Oaten (l'entraîneur) nous a calmées, a indiqué Marie-Luc Arpin. Le problème, c'est que nous jouions sur les talons. Il nous a dit de revenir à la base, de suivre le plan de match. C'est ce que nous avons fait. Nous avons commencé à bouger à l'attaque et nous avons créé des opportunités. »

C'était un nouveau match et la foule se manifestait de nouveau. Même les buts respectifs d'Eftychia Karagianni (son troisième) et Valérie Dionne n'ont pas pu déterminer de gagnantes après le temps régulier.

Toute une prolongation!

En prolongation (deux périodes de trois minutes), Dow et Gardiner ont fermé les livres avec leurs deuxièmes buts du match. Et toute l'équipe devait alors une fière chandelle à la gardienne Rachel Riddell. Celle-ci s'est illustrée à maintes reprises, surtout lors d'un tir sur réception à 5-5 qui aurait pu couler les espoirs canadiens.

« C'était stressant, nous étions fatiguées, a ajouté Arpin. C'est là que l'appui de la foule a été important. Il n'y aucun doute, l'attaque fonctionnait mais nous avons été malchanceuses. Il fallait continuer de la même manière, mais marquer un but! Et Rachel a été incroyable. Rien ne passait et le fait de savoir que nous pouvions compter sur une telle gardienne était très important. »

Les Hongroises sur la route du Canada

En demi-finales, les Canadiennes affronteront les Hongroises, sixièmes aux Jeux olympiques d'Athènes. Les Grecques feront pour leur part face aux Allemandes dans un match de classement.

« Nous allons devoir bouger, a analysé Arpin. Ce sera plus difficile de percer leur défensive. Pas parce que ce sont de meilleures joueuses, mais parce qu'elles sont plus grosses. Si nous jouons le corps à corps, ce sera très fatiguant. Toutefois, si nous bougeons bien, nous allons avoir beaucoup d'avantages numériques. »

« Aujourd'hui, nous étions déconcentrées, mais nous savions quoi faire (pour remporter le match), a ajouté Dow. Il ne faut rien changer, il faut seulement analyser les faiblesses des Hongroises et les exploiter. »

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