Logo des 11es Championnats du monde aquatiques
1 USA 17 15 7 39
2 AUS 13 8 4 25
3 CHN 5 5 7 17
5 CAN 3 4 3 10
Water-poloNatationPlongeonNage synchroWater-polo

Canada
Prêtes les filles

 

Équipe féminine
Équipe féminine de water-polo

16 juillet 2005 - La tâche ne sera pas facile pour les Canadiennes qui amorcent leur tournoi mondial de water-polo dimanche contre les Italiennes, championnes olympiques en titre.

En fait, le tournoi de water-polo en soit ne sera pas une sinécure parce que chaque match sera comme un match pour la médaille d'or avec des puissances comme la Grèce, l'Australie, la Hongrie et les États-Unis.

Mais les filles sont plus motivées que jamais. D'abord, le tournoi a lieu chez elles et, surtout, il y a quelques semaines dans la Ligue mondiale, elles ont enregistré deux victoires importantes contre les Grecques, médaillées d'argent à Athènes, et contre l'Australie.

« Ça nous met en confiance. C'est encourageant. À Athènes, c'était une déception au point de vue du classement (elles ont fini septièmes), mais au point de vue performance, on avait bien joué en tant qu'équipe », déclare Marie-Luc Arpin, l'une des vétéranes de l'équipe qui prendra une pause, mais pas encore une retraite officielle, après les Mondiaux pour poursuivre des études en génie mécanique.

L'équipe est sensiblement la même qu'à Athènes, seules trois joueuses ont été remplacées par les recrues québécoises Dominique Perreault, Tara Campbell et Krystina Alogbo, question de donner une nouvelle énergie. Et à 24 heures du premier match, pas besoin de dire qu'il y a de l'énergie à revendre sur les bords de la piscine.

« Je sens la pression monter. Mais il faut la garder sous contrôle. À ce stade-ci, c'est soulageant parce que tout le travail est fait. Il reste juste à se préparer émotionnellement et mentalement. On est toutes excitées, donc on n'aura pas besoin de travailler fort pour faire monter le niveau d'émotion », avoue Arpin.

Si près et si loin de la famille

Si du côté technique et tactique, les filles ont été préparées comme d'habitude, côté psychologique, il a fallu faire les choses différemment. Depuis quelque temps, elles vivent à l'hôtel afin de souder l'équipe, de former une entité et de rester dans leurs bulles. Donc pas question de retourner à la maison et de visiter les amis et la famille.

« Les occasions de distraction sont énormes. Autour de la piscine ici, c'est plein de bénévoles du milieu du water-polo, donc les athlètes se retrouvent toujours en milieu connu. Il a fallu non seulement préparer les athlètes, mais aussi le personnel d'encadrement et les parents parce qu'en bout de ligne, tous les petits détails font la différence », explique l'ancienne entraîneure de l'équipe féminine canadienne de hockey, Danièle Sauvageau, qui agit maintenant comme conseillère de l'équipe féminine.

Du hockey dans l'eau

Comme toute chose a ses avantages et ses inconvénients, les entraîneurs n'auront pas besoin de faire des pieds et des mains pour motiver leur troupe.

« Les filles sont excitées de montrer leur sport au public parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui savent c'est quoi le water-polo. Il y a des filles ici qui jouent depuis 12-15 ans et leurs familles, leurs amis ne les ont jamais vues », raconte l'entraîneur-chef de l'équipe féminine, avant d'ajouter: « J'espère qu'il va y avoir des gens pour voir ces matchs parce que c'est un sport aussi excitant que le hockey, mais c'est dans l'eau. »

Un avis partagé par Mme Sauvageau qui a été surprise de constater, à ses débuts avec l'équipe, que des matchs de water-polo en Europe accueillaient 12 000 personnes. Évidemment, elle souhaite que les gens viennent en grand nombre encourager les Canadiennes parce que transportées par l'énergie de la foule, elles pourraient se rendre loin, très loin.

« Au hockey féminin, on n'a pas 12 équipes qui pourraient se tailler une place aux Jeux olympiques. Cette équipe-là a une chance de podium. Je suis convaincue que cette équipe-là a le potentiel d'être sur le podium... et je suis convaincue qu'elle va être sur le podium. »

Il faut croire qu'il n'y a pas juste les athlètes qui sont motivées!


Error processing SSI file