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Pornographie juvénile : 10 jours d’enquête, 348 accusations contre 64 individus
« Les prédateurs ont des outils de plus en plus sophistiqués pour s'attaquer à nos enfants [sur le web] », lance le sergent Tim Brown, de la Police provinciale de l'Ontario (PPO), qui a annoncé mercredi le dépôt de 348 chefs d'accusation contre 64 individus pour pornographie juvénile.
La
PPO ajoute que 607 appareils électroniques ont été saisis et que 30 victimes ont été secourues lors d'une enquête menée en février dernier par un ensemble de 27 corps policiers de la province.Selon la Police provinciale, un des individus accusés lors de cette investigation, appelée Projet aquatique, avait même fixé un rendez-vous pour une rencontre en personne avec un des enquêteurs qui se faisait passer en ligne pour un enfant.
Un autre accusé, ajoute la police, avait en sa possession 21 téraoctets de pornographie juvénile.
L'agent de la
PPO Tim Brown , coordonnateur de la stratégie provinciale de prévention de l'exploitation des enfants sur Internet, met les parents en garde contre les prédateurs qui « leurrent » des enfants sur le web et qui les incitent ensuite à diffuser des photos compromettantes d'eux-mêmes ou à les rencontrer en personne.Les parents doivent savoir ce que leur enfant fait en ligne. La règle d'or : si [l'enfant] ne connaît pas à 100 % la personne avec qui il parle, ça pourrait être n'importe qui.
Les prédateurs sexuels peuvent se cacher derrière un « faux nom, un faux âge ou une fausse photo », note-t-il.
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Les accusés viennent d'un peu partout en Ontario; un homme est originaire de l'Alberta. Leur âge varie de 16 ans à 89 ans. Certains accusés étaient en libération sous caution, a indiqué le sergent Brown sans donner de détails.
L'intelligence artificielle, un « cauchemar »
L'intelligence artificielle (IA) facilite la reproduction d'images de victimes passées et la diffusion de nouvelles photos créées par ordinateur, ajoute la police.
Pour les enquêteurs, il devient d'autant plus difficile d'identifier les victimes humaines.
Dire que c'est un cauchemar, ce serait un euphémisme.
Le Centre canadien de protection de l'enfance a identifié 2600 images de pornographie juvénile crées par l'
IA en 2022, 3700 images en 2023, et s'attend à en recenser au moins 6000 cette année.Mme Arnason presse les gouvernements d'en faire davantage pour combattre l'exploitation sexuelle des enfants en ligne, y compris un encadrement plus rigoureux des géants du web.
Elle se réjouit du projet de loi du gouvernement de Justin Trudeau contre les méfaits en ligne (nouvelle fenêtre).