Où sont passés les favoris à l’approche de Roland-Garros?

Les favoris habituels ont brillé par leur absence ou par leurs défaillances depuis le début de la saison sur terre battue, au point où l'édition 2024 de Roland-Garros est l'une des plus ouvertes depuis le premier sacre de Rafael Nadal en 2005.

Depuis son inattendu 14e titre aux Internationaux de France, en 2022, la légende espagnole du tennis prépare sa sortie.

Nadal est-il capable de remporter une 15e couronne à la porte d'Auteuil avant de tirer sa révérence? Sera-t-il même encore dans le tableau principal le 3 juin, au moment des huitièmes de finale, pour fêter son 38e anniversaire? Sera-t-il même présent au premier tour?

Cela va de mieux en mieux, sur le plan physique comme sur le plan du tennis, avait assuré le Majorquin avant son entrée en lice au Masters de Rome. Je n'ai pas assez joué ces trois dernières années, il y a beaucoup de doutes, beaucoup de questions, avait-il ensuite reconnu après son élimination au deuxième tour.

Il s'est entraîné lundi en fin de journée sur le court Philippe-Chatrier, où il a construit sa renommée. Sous le toit fermé en prévision de la pluie, il a été accueilli par l'ovation de quelque 6000 spectateurs qui scandaient Rafa, Rafa.

Novak Djokovic nage quant à lui dans le doute depuis son élimination en demi-finales des Internationaux d'Australie. Pour la première fois en six ans, le no 1 mondial, en quête d'un 25e titre du grand chelem, arrive à Paris sans avoir remporté le moindre tournoi cette année.

À Rome, où il s'est imposé six fois, le Serbe a été battu dès son deuxième match et s'est dit complètement à côté de la plaque.

La faute peut-être à une gourde accidentellement reçue la veille sur la tête.

Cela étant dit, le Serbe a décidé au dernier moment de faire un détour cette semaine par le tournoi de Genève.

Les vétérans étant dans le doute, les jeunes promis à leur succession auraient pu se frotter les mains... s'ils étaient en pleine forme.

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Carlos Alcaraz souffre depuis des semaines de son avant-bras droit et, après avoir renoncé au Masters de Monte-Carlo et au tournoi de Barcelone, il avait brusqué son retour à Madrid. Éliminé en quarts de finale, il avait renoncé dans la foulée à Rome.

J'ai besoin de repos pour récupérer et pouvoir jouer sans aucune douleur, avait expliqué l'Espagnol.

De son côté, Jannik Sinner a été freiné dans son élan par une blessure à une hanche qui l'a obligé à déclarer forfait avant son duel en quarts de finale à Madrid et à renoncer à Rome, où il a prévenu qu'il serait Roland-Garros seulement s'il est apte.

Depuis, Alcaraz a repris l'entraînement à Monaco, comme en attestent des photos publiées sur les réseaux sociaux qui ne présument pas de son état de santé.

Casper Ruud, battu deux fois en finale par Nadal en 2022, puis par Djokovic en 2023, se retrouve en position favorable. Finaliste à Monte-Carlo et victorieux à Barcelone, le Norvégien a été moins convaincant par la suite avec des revers en huitièmes à Madrid et au premier tour à Rome.

Parcours quasiment parallèle pour Stefanos Tsitsipas qui a remporté Monte-Carlo et disputé la finale à Barcelone, avant de tomber d'entrée à Madrid, ainsi qu'en quarts à Rome.

Mais le Grec, finaliste à Roland-Garros en 2021, a joué un tennis si brillant sur terre battue en avril qu'il peut viser un premier titre majeur dans la capitale française.

Alexander Zverev, lui, est en pleine confiance après son titre à Rome dimanche.

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Je peux rêver à nouveau, a résumé l'Allemand au soir de sa plus belle victoire depuis qu'il s'est blessé en 2022 à Roland-Garros lorsqu'il poussait Nadal dans ses retranchements.

Il semble convaincu d'avoir retrouvé ce niveau. Quand je joue bien, je peux battre n'importe qui. J'espère juste qu'à Roland-Garros, je serai dans la même forme qu'ici, a-t-il lancé.

Déjà trois fois lauréate à Paris, où elle avait déboulé au plus haut niveau en 2020, Iga Swiatek n'a, a priori, aucune concurrente sur terre battue.

Comme l'Américaine Serena Williams en 2013, la Polonaise semble sur une autoroute pour réussir le triplé Madrid-Rome-Roland-Garros.

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J'ai confiance en moi [...] mais les tournois du grand chelem sont différents, il y a plus de pression sur les courts et en dehors, a-t-elle cependant souligné.

La seule qui semble en ce moment capable de lui donner du fil à retordre, la Bélarusse Aryna Sabalenka, a été balayée en finale à Rome en deux manches de 6-2 et 6-3.