La métropole québécoise est en train de se tailler une place dans le monde, et il est normal que cette transformation en bouleverse plus d'un, selon le maire sortant de Montréal, Denis Coderre.
Sur le plan des travaux routiers, notamment, il demande à la population de prendre son mal en patience : « Un cône orange, ça veut dire que c’est vibrant. Vous avez 150 grues à Montréal en ce moment, ce qui représente des investissements de 25 milliards de dollars. On n’a jamais eu un aussi gros boum économique. »
Il affirme que les citoyens commenceront à voir la lumière au bout du tunnel à partir de 2019, lorsque les travaux du pont Champlain et de l'échangeur Turcot seront terminés et que le Réseau électrique métropolitain (REM) entrera en fonction.
« Il faut être patient. En quatre ans, on a fait des choses qu’on aurait pu faire en 15 ans. »
Denis Coderre assure comprendre la frustration des citoyens en ce qui a trait aux chantiers routiers. « C’est pour ça qu'on a tout réorganisé sur le plan de la mobilité, souligne-t-il. On a le Centre de gestion de la mobilité urbaine, on travaille aussi avec le Réseau de transport métropolitain. »
Un amphithéâtre pour tout le monde
Le maire sortant nie avoir eu des contacts directs avec le vice-président d’Evenko concernant l'aménagement d'un amphithéâtre de 65 000 places sur l'île Sainte-Hélène. « Ça ne marche pas comme ça », dit-il.
S'il a choisi d'investir dans ce projet, c'est parce qu'il va bénéficier à tous les Montréalais : « Je trouve que Montréal a besoin de cet amphithéâtre naturel et tout le monde va pouvoir en profiter. »
« Je ne me gênerai pas pour investir dans des infrastructures qui vont attirer davantage [de personnes]. »
Toujours confiance en Philippe Pichet
Pour ce qui est de la suspension du chef de cabinet de Philippe Pichet, Denis Coderre réitère sa confiance dans le directeur du Service de police de la Ville de Montréal : « S’il se passe des choses ponctuelles, qu’on fasse la lumière [sur celles-ci] et qu’on les règle. Moi, je pense qu’ils savent où ils s’en vont. »
Il est convaincu que Philippe Pichet est toujours l'homme de la situation.
Une Formule E « perfectible »
Denis Coderre croit toujours autant dans la Formule E, mais il avoue que les choses peuvent être améliorées. « On apprend, il y a toujours une première fois », souligne-t-il.
« Je vois l’avenir très très rose pour Montréal, notamment à cause de notre hydroélectricité. »
Quant au nombre de billets vendus pour l'événement de course automobile, il invite les promoteurs de l'événement à dévoiler leurs chiffres.