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Londres et Stokholm n'ont aucune intention de donner raison à Assange

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est apparu sur un écran lors d'une vidéoconférence qu'il a donnée depuis l'ambassade équatorienne de Londres où il vit depuis près de 4 ans.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est apparu sur un écran lors d'une vidéoconférence qu'il a donnée depuis l'ambassade équatorienne de Londres où il vit depuis près de 4 ans.

Photo : Reuters TV / Reuters

Radio-Canada

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, demande à la Suède et au Royaume-Uni d'« appliquer » la décision de l'ONU qui juge sa détention arbitraire tout en réclamant sa libération. L'ONU réclame également que M. Assange soit indemnisé pour les trois années de réclusion qu'il a passées à l'ambassade équatorienne de Londres.

Au cours d'une vidéoconférence tenue à Londres, Julian Assange a déclaré qu'« il revient maintenant à la Suède et au Royaume-Uni d'appliquer le verdict » du conseil de l'ONU, qui est selon lui « une décision majeure ».

Les deux pays visés par la décision de l'ONU ont réagi en soulignant que M. Assange était entré à l'ambassade équatorienne de son plein gré et qu'il n'avait jamais été privé de liberté.

« Julian Assange est un fugitif réclamé par la justice », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond. « Il se dérobe en se cachant à l'ambassade d'Équateur. Les conclusions du groupe de travail [de l'ONU] sont vraiment ridicules et nous les rejetons. »

« Le gouvernement n'est pas d'accord » avec ce comité qui « n'a pas le droit [...] d'interférer dans une affaire en cours traitée », a fait valoir de son côté le ministère suédois des Affaires étrangères.

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Top secret

Le chef de la diplomatie équatorienne, Ricardo Patino, estime pour sa part qu'Assange était victime d'une « persécution politique » et qu'il devrait pouvoir se déplacer librement.

Julian Assange avait demandé au groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire de se présenter comme un réfugié politique privé de ses droits puisqu'on l'a empêché de trouver refuge en Équateur.

La majorité des membres du groupe de l'ONU – trois sur cinq – s'est prononcée en faveur de M. Assange, mais un quatrième s'est opposé à cette conclusion et un cinquième s'est abstenu. « Le groupe de travail sur la détention arbitraire considère que les différentes formes de privation de liberté auxquelles Julian Assange a été soumis constituent une forme de détention arbitraire », a dit le rapporteur en chef du groupe, Seong-Phil Hong, dans un communiqué.

« Le groupe maintient qu'il faut mettre fin à la détention arbitraire de M. Assange, que son intégrité physique et sa liberté de mouvement doivent être respectées et qu'il doit être en mesure de faire valoir son droit à des indemnités », poursuit-il.

Des policiers britanniques devant l'ambassade équatorienne, à Londres, le 19 août 2012

Des policiers britanniques devant l'ambassade équatorienne, à Londres, le 19 août.

Photo : AFP / CARL COURT

Assange, un Australien âgé de 44 ans, croit que les conclusions du rapport de l'ONU lui seront favorables. « Si les Nations unies décident en ma faveur, c'est véritablement quelque chose qui va nous renforcer », a déclaré Julian Assange en entrevue sur France Inter. « C'est [cette réclusion] une situation inacceptable n'importe où en Europe et je suis absolument certain que mes arguments et que les arguments des Nations unies vont jouer en ma faveur. »

Julian Assange vit en réclusion à l'ambassade équatorienne de Londres depuis près de quatre ans, soit depuis juin 2012. Il refuse d'en sortir parce qu'il craint que le Royaume-Uni ne l'arrête pour l'extrader vers la Suède, où il est accusé de viol.

L'Australien réfute les faits qui lui sont reprochés en Suède, s'estimant victime d'une chasse aux sorcières orchestrée par les États-Unis. Il croit que la divulgation de centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques américains sur le site WikiLeaks est à l'origine de ces problèmes judiciaires.

Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

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