•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Violemment agressé, le tueur en série Robert Pickton est dans un état critique à l’hôpital

Le ministre canadien de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, affirme qu'une enquête interne est menée au pénitencier de Port-Cartier pour éclaircir les circonstances de cette agression.

Photo du tueur en série Robert Pickton.

Robert Pickton est considéré comme étant l'un des plus grands tueurs en série du Canada. Il serait le détenu ayant été victime d'une violente agression au pénitencier de Port-Cartier, dimanche. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Le détenu Robert Pickton « a été impliqué dans une agression majeure » dimanche, a confirmé le Service correctionnel du Canada (SCC). L'un des pires tueurs en série de l'histoire du Canada a été violemment agressé au pénitencier de Port-Cartier, sur la Côte-Nord, et se trouve dans un état critique.

Le SCC a précisé qu'aucun membre de son personnel n'a été impliqué dans cette agression. Il se refuse par ailleurs à divulguer quoi que ce soit d'autre relativement à cet événement, notamment des informations de nature médicale.

Plus tôt, le SCC avait affirmé que la personne blessée avait été immédiatement évaluée et transportée à un hôpital extérieur pour y recevoir des soins.

La Sûreté du Québec (SQ) mène une enquête sur l’incident.

Des accusations d'agression armée ou de tentative de meurtre sont à prévoir dans cette affaire, a noté la SQ, en ajoutant qu'il reviendra au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) de prendre la décision.

Deux sources ont par ailleurs confirmé à Radio-Canada que Robert Pickton se trouve dans un état critique, à la suite de cette agression.

Selon le quotidien The Vancouver Sun, il a été transporté d'urgence à l'hôpital de l'Enfant-Jésus de Québec.

L'agresseur a été identifié et des mesures appropriées ont été prises.

Une citation de Le Service correctionnel du Canada

En 2007, le tueur en série avait été reconnu coupable de six chefs d'accusation de meurtre au second degré et condamné à la prison à vie, sans possibilité de libération conditionnelle totale pendant 25 ans.

Ses victimes, dont le nombre exact serait encore plus considérable, étaient principalement des prostituées et des toxicomanes d'un quartier pauvre de Vancouver, le Downtown Eastside.

La sécurité est-elle suffisante dans les pénitenciers?

Le ministre canadien de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a déclaré en point de presse mardi que le SCC dispose de procédures à l'interne pour examiner les circonstances dans lesquelles ce genre d'incident survient.

Les pénitenciers fédéraux à sécurité maximale sont un milieu de travail difficile et nous voulons nous assurer que toutes les mesures de sécurité appropriées sont mises en place.

Une citation de Dominic LeBlanc, ministre de la Sécurité publique du Canada
Dominic LeBlanc.

Dominic LeBlanc, ministre de la Sécurité publique du Canada. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Le ministre LeBlanc a dit avoir visité ces établissements de détention à sécurité maximale, notamment au Nouveau-Brunswick.

Les interactions entre détenus sont l'un des aspects les plus difficiles à gérer pour le personnel, a-t-il dit : dans certains couloirs, il y a des détenus qui ne doivent pas entrer en contact avec les autres et beaucoup de temps est consacré à gérer les déplacements des individus dans l'enceinte de la prison.

Ces considérations sont précisément celles que les autorités pénitentiaires examineront dans leur enquête interne, a-t-il ajouté.

M. LeBlanc, qui a rappelé que Robert Pickton était l'un des criminels les plus dangereux au pays, s'est fait demander par une journaliste s'il fallait comprendre qu'il n'allait pas pleurer sur le sort du détenu. Ce n'est pas à moi de penser à ce genre de circonstances, a rétorqué le ministre. On reconnaît que cet individu a été condamné pour des crimes épouvantables; il va servir une peine à vie en prison.

Lorsque la commissaire du Service correctionnel l'a informé de l'incident au pénitencier de Port-Cartier, dimanche soir, a relaté Dominic LeBlanc, il a surtout pensé aux femmes et aux familles de ces dernières qui ont été victimes de criminel épouvantable, a-t-il relaté.

Je m'attends à ce que le Service correctionnel prenne les mesures qui s'imposent.

Une citation de Dominic LeBlanc, ministre de la Sécurité publique du Canada

Plus tôt mardi, en entrevue à Tout un matin sur ICI Première, le ministre LeBlanc avait reconnu être préoccupé par la hausse des incidents violents impliquant dans les établissements pénitentiaires fédéraux, une situation relevée récemment par l'Enquêteur correctionnel du Canada. Moi, ça m'inquiète beaucoup, avait-il admis.

Robert Pickton prétend avoir tué 49 femmes

En 2002, de sa cellule, Robert William Pickton avait fait des aveux à un policier en civil au sujet des meurtres qu'il avait commis. Dans ces révélations, l'ancien éleveur de porcs avait laissé entendre qu'il avait tué 49 femmes et qu'il comptait faire plus de victimes.

À ce policier en civil, qu'il croyait être un codétenu, il avait évoqué avoir éliminé les corps dans une usine de dépeçage.

Le procès de Robert Pickton, l'un des plus coûteux et des plus médiatisés au Canada, avait plus largement mis en lumière le sort réservé aux femmes et aux filles des Premières Nations disparues et assassinées (FFADA) au Canada, car ses victimes étaient majoritairement autochtones.

Les ratés de l'enquête sur Robert Pickton avaient d'ailleurs trouvé écho dans l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA).

Avec des informations de Pascal Robidas et de CBC

La section Commentaires est fermée

Compte tenu de la nature délicate ou juridique de cet article, nous nous réservons le droit de fermer la section Commentaires. Nous vous invitons à consulter nos conditions d’utilisation. (Nouvelle fenêtre)

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.