Plus du tiers des Bas-Laurentiens auront 65 ans et plus en 2030, selon le CISSS
Parmi les autres indicateurs mesurés par le CISSS, 27% des aînés du Bas-Saint-Laurent vivent sous le seuil de la pauvreté. La moyenne provinciale est de 20%. (Photo d'archives)
Photo : Getty Images / Thanasis Zovoilis
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent estime que la proportion des personnes âgées de 65 ans et plus atteindra 34 % de la population vers 2030, soit une augmentation de plus de 11 000 personnes en un peu moins de 10 ans.
La proportion des aînés de 65 ans et plus dans la région, qui représentait 28 % de la population en 2023, devrait ensuite être stable jusqu’en 2041, selon le Portrait des aînés au Bas-Saint-Laurent 2023 présenté par la direction de la santé publique du CISSS mardi, lors de la séance régulière du conseil d'administration.
Le document présente un ensemble de statistiques qui visent à tracer un portrait global de la santé des aînés. Ces données sont essentielles afin de bien répondre aux besoins de cette tranche de la population en forte croissance, selon le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, Dr Sylvain Leduc.
Pour être capable d’offrir des services, il faut aussi réussir à maintenir les gens qui sont en santé le plus longtemps possible en santé. Si on oublie cette donnée-là, jamais on ne sera en mesure d’avoir un réseau capable de répondre à l’ensemble des besoins
, croit-il.
Selon le CISSS, 17% des aînés disaient faire du transport actif en 2021 : une statistique qui serait comparable à ce qui est observé dans l'ensemble de la population. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Samuel Ranger
Santé physique et mentale
Parmi les indicateurs les plus importants, les aînés du Bas-Saint-Laurent se tirent plutôt bien d'affaire en ce qui concerne leur santé physique et mentale. Selon le CISSS, 12,2 % des 65 ans et plus vivent avec un trouble de santé mentale qui est diagnostiqué, un chiffre presque identique à la moyenne provinciale qui s'établit à 11,7 %.
De ce nombre, 27 % des aînés se situent au niveau élevé de détresse psychologique. Ce pourcentage bondit à 35 % si l'on inclut l'ensemble de la population du Bas-Saint-Laurent.
Ces données où les aînés font bonne figure sont importantes pour le Dr Leduc. C'est là-dessus qu'on doit insister. On doit s'assurer de prévenir l'isolement. On doit s'assurer aussi de faire en sorte que les gens soient bien entourés
, explique-t-il.
Le directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, Sylvain Leduc (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
En ce qui concerne le transport actif, qui ne comprend évidemment pas les déplacements en véhicule motorisé, les Bas-Laurentiens de 65 ans et plus se tirent encore là bien d'affaire. En 2021, 17 % des aînés disaient faire du transport actif.
Cette statistique est comparable à ce que l’on observe dans l'ensemble de la population de 15 ans et plus
, précise l'agente de planification, programmation et recherche pour la Direction de la santé publique du Bas-Saint-Laurent, Joannie Lebrun.
Ce n’est pas un remède parfait, mais il reste que c'est une façon de compenser de façon importante les effets de la défavorisation. Lorsqu'on regarde certains indicateurs de santé, le Bas-Saint-Laurent ne fait pas mauvaise figure.
Parmi les autres indicateurs mesurés par le CISSS, notons que 27 % des aînés du Bas-Saint-Laurent vivent sous le seuil de la pauvreté. La moyenne provinciale est de 20 %.
En ce qui concerne le niveau de scolarité, 69 % des aînés de la région ont un diplôme en poche, selon le CISSS, comparativement à 73 % des aînés dans l'ensemble de la province.
