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Près de 450 000 déplacés à Rafah pendant que les raids israéliens continuent à Gaza

Une famille dans un véhicule, entourée de sacs.

Les bombardements israéliens sur la bande de Gaza ont fait des dizaines de morts, selon le Hamas.

Photo : Reuters / Mohammed Salem

Agence France-Presse

Les bombardements israéliens incessants sur la bande de Gaza ont fait des dizaines de morts, a indiqué mardi le Hamas, à l'heure où près de 450 000 Palestiniens ont dû fuir des secteurs pilonnés de la ville de Rafah menacée d'une offensive d'envergure.

Au huitième mois de la guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent sur le sol israélien du mouvement islamiste palestinien Hamas, les Israéliens célèbrent de leur côté le 76e anniversaire de la création de leur État.

Dans le petit territoire palestinien assiégé et ravagé par les bombardements et les combats entre les soldats et le Hamas, la population, déplacée plusieurs fois depuis le début de la guerre, est de nouveau sur les routes pour tenter de trouver un refuge, même si l'ONU affirme qu'il n'y a pas d'endroit sûr à Gaza.

Des Palestiniens se préparent à fuir Rafah.

Des Palestiniens emballent leurs affaires avant de fuir Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Photo : Getty Images / -

Avant l'aube mardi, des frappes ont visé différents secteurs de la bande de Gaza, y compris Rafah, ville de l'extrême sud du territoire où s'entassent des centaines de milliers de Palestiniens en grande majorité des déplacés, selon des témoins et des correspondants de l'AFP.

Proche-Orient, l’éternel conflit

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Un panache de fumée s'élève à la suite d'une frappe aérienne israélienne, dans la ville de Gaza, le samedi 7 octobre 2023.

Ces dernières 24 heures, au moins 82 Palestiniens ont péri, ce qui porte à 35 173 le bilan des morts, en majorité des civils, dans la bande de Gaza en un peu plus de sept mois de guerre, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas. La défense civile a dénombré au moins huit morts dans une frappe sur un immeuble à Nousseirat (centre).

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Des combats acharnés ont lieu dans l'est de Rafah, située à la frontière sud d'Israël, où l'armée est entrée avec des chars le 7 mai.

Depuis, le point de passage de Rafah reste fermé, alors qu'il est crucial pour les convois transportant de l'aide à une population menacée de famine à Gaza selon l'ONU. L'Égypte, voisine de la bande de Gaza, et Israël se sont rejeté la responsabilité mardi du blocage de l'entrée de l'aide par Rafah.

Des déplacements massifs

Depuis que l'armée a ordonné aux civils de quitter les secteurs est à Rafah le 6 mai, près de 450 000 personnes ont été déplacées de force, a indiqué l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Elles sont épuisées, affamées, et constamment apeurées, selon l'agence.

Les bombardements israéliens ont aussi touché l'ouest de Rafah, ville survolée sans cesse par l'aviation, selon des témoins.

Rafah bombardée.

De la fumée s'élève au-dessus de Rafah après des frappes israéliennes. (Photo d'archives)

Photo : Reuters / Hatem Khaled

Les tirs d'obus et les raids aériens sont continus. C'est très effrayant. J'ai peur pour mes enfants, affirme à l'AFP Hadil Radwane, 32 ans, déplacée de Gaza dans l'ouest de Rafah.

Nous avons fui le nord du territoire vers Rafah à cause des bombardements et maintenant nous avons préparé nos affaires pour fuir à nouveau, mais nous n'avons aucun endroit où aller.

Une citation de Hadil Radwane, déplacée de Gaza

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est atterré par l'intensification des activités militaires des Forces de défense israéliennes à Rafah et autour, selon l'un de ses porte-parole.

Dans le nord de la bande de Gaza, les Palestiniens ont été aussi sommés de quitter certaines zones après que les combats violents ont repris notamment à Jabaliya et dans la ville de Gaza, où selon l'armée le Hamas tente de reconstituer ses capacités militaires.

Des implications internationales

Après l'attaque sanglante du 7 octobre, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste, à l'instar des États-Unis et de l'Union européenne.

Pour ce faire, il est déterminé à lancer une opération d'envergure à Rafah où sont retranchés selon lui les derniers bataillons du Hamas, au grand dam de la communauté internationale inquiète pour la population.

Premier allié d'Israël, les États-Unis s'opposent à une telle opération.

Si les efforts d'Israël [pour vaincre le Hamas] ne s'accompagnent pas d'un projet politique pour l'avenir de Gaza et sur l'avenir du peuple palestinien, les terroristes reviendront et Israël continuera d'être sous la menace.

Une citation de Vedant Patel, porte-parole du département d'État

L'attaque du 7 octobre menée par des commandos du Hamas infiltrés de Gaza dans le sud d'Israël a entraîné la mort de plus de 1170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque et 128 restent captives à Gaza, dont 36 seraient mortes, selon l'armée.

Des soldats examinent un véhicule qui a été incendié.

Des militaires israéliens examinent une voiture brûlée sur le site d’un festival de musique électronique qui se tenait la fin de semaine du 7 octobre, en Israël, près de la bande de Gaza. (Photo d'archives)

Photo : Getty Images / AFP/JACK GUEZ

En riposte, Israël a lancé des bombardements aériens et à l'artillerie intenses suivis d'une offensive terrestre qui ont ravagé la bande de Gaza.

Alors que l'aide humanitaire ne parvient plus aux habitants de Gaza depuis le 9 mai, selon le Qatar, le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que le système de soins dans le territoire était sur le point de s'effondrer faute de carburant pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux et les ambulances.

La police israélienne a par ailleurs ouvert une enquête après que des activistes ont bloqué et vandalisé en Israël des camions d'aides destinées à Gaza.

Aucune aide ne devrait être acheminée avant que nos otages ne soient rentrés chez eux sains et saufs.

Une citation de Hana Giat, activiste

Au moment où Israël fête mardi l'anniversaire de sa création, le pays est hanté cette année par l'absence des otages.

Anniversaire sur fond de guerre

Nous sommes toujours là, mes filles sont toujours là, Israël est toujours là, mais ce n'est pas un vrai jour d'indépendance, lâche Lishay Lavi Miran, parce que son mari Omri est là-bas, à Gaza.

La guerre à Gaza a des répercussions à la frontière entre Israël et le Liban, théâtre d'échanges de tirs quotidiens entre les forces israéliennes et le mouvement libanais Hezbollah, qui soutient le Hamas.

L'armée israélienne a annoncé mardi qu'un civil israélien avait été tué et cinq soldats blessés dans le nord d'Israël par une roquette tirée depuis le Liban.

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