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« Nous ne voulons pas de vos vidanges » : forte opposition contre une décharge

Nous ne voulons pas de vos vidanges est écrit en grosse lettre sur une pancarte très visible.

Une pancarte indique clairement que « nous ne voulons pas de vos vidanges » aux visiteurs de Dresden, dans le Sud-Ouest de l'Ontario.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Nikundana

Des résidents s'opposent « fermement » au projet de décharge dans la municipalité de Dresden, en Ontario. Bon nombre de résidents voisins du site depuis plusieurs décennies se disent « dévastés ».

La décharge de 25 hectares située à Dresden, une communauté du sud-ouest de la province, pourrait recevoir jusqu’à 6000 tonnes de débris et de déchets de construction et de démolition chaque jour.

L’entreprise York1 affirme dans un courriel adressé à CBC le 12 mars dernier que l’entreprise en était aux premières étapes du processus provincial visant à modifier les permis existants pour le site qu’elle a qualifié d'installation de recyclage régénératif.

Je m’y oppose fermement. Le dépotoir doit être déplacé quelque part ailleurs, lance Kevin Thompson, qui habite à quelques mètres du site depuis sa naissance.

Des messages d'opposition au dépotoir ont été peints sur de grandes planches de bois tenues debout sur des poteaux.

L'opposition au projet de dépotoir est visible à Dresden. Ces pancartes en bois demandent aux élus de sauver leur maison, leur eau et leur rivière.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Nikundana

Le dépotoir va affecter la valeur de nos propriétés, notre santé et tout ce qui s’y rapporte, explique M. Thompson, âgé de 62 ans.

La décharge affectera notre environnement, nos familles, tous les puits d’eau seront affectés. C’est mieux de mettre un terme à ce projet.

Une citation de Kevin Thompson, résident de Dresden

Un de mes meilleurs amis possède une propriété juste à côté. Il est tout simplement dévasté, mentionne-t-il.

Lonnie Gallerno est installé près du site depuis 44 ans. Il craint pour sa santé et celle de toute sa famille ainsi que celle de la communauté tout entière.

Nous ne sommes pas sur le point de vendre nos propriétés. Il est hors de question que nous déménagions. Ma belle-mère a 90 ans. Nous n’allons pas déménager à cause d’une décharge, explique-t-il.

Selon lui, les mouvements incessants des camions seront une véritable source d’insécurité pour l’ensemble de la communauté.

J’ai peur. Nous sommes si près de la route. On ne pourra pas dormir en raison des camions qui passeront à longueur de journée, fait-il remarquer.

Nous ne voulons pas sentir les ordures et nous n’avons pas besoin que les camions circulent tout le temps dans notre communauté, dit-il.

La politique s’en mêle

Des pancartes pour la candidate libérale Cathy Burghardt-Jesson, la néo-démocrate Kathryn Shailer et le candidat conservateur Steve Pinsonneault.

Des pancartes électorales pour les trois principaux partis à Strathroy pour l'élection partielle de Lambton-Kent-Middlesex le 2 mai.

Photo : Radio-Canada / Andrew Lupton

Les électeurs des circonscriptions de Lambton-Kent-Middlesex sont appelés à une élection partielle jeudi.

Stefan Premdas, président de l’association Dresden Citizens Against Reckless Environmental Disposal (D.C.A.R.E), espère que la pression de l’opposition néo-démocrate à Queen's Park portera ses fruits.

Une fois que nous avons partagé ce qui se passait, ils étaient tous de notre côté, se réjouit-il.

Le NPD affirme avoir envoyé une cinquantaine de pétitions déjà signées à Queen’s Park.

Nous demandons à l’Assemblée législative de l’Ontario de suspendre immédiatement l’agrandissement du site d’enfouissement de Dresden et d’étudier d’autres méthodes et sites pour éliminer les déchets de la région du Grand Toronto et du sud de l’Ontario, note la pétition.

M. Premdas espère également que le ministère de l’Environnement mettra fin au projet pour le bonheur de la communauté.

Ce que nous avons demandé, c’est que le ministère de l’Environnement révoque le permis de décharge dormant, dit-il.

Une consultation en cours

Selon le ministère ontarien de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l'Ontario, le site dormant a été créé il y a plus de 40 ans. Il explique dans un courriel qu’il est conscient de l’impact potentiel qu’un projet de cette envergure pourrait avoir sur les résidents locaux et l’environnement environnant.

C’est pourquoi le ministère mène des consultations sur une proposition visant à élaborer un règlement qui, s’il est adopté, obligerait York1 à réaliser une évaluation environnementale approfondie pour ce projet, lit-on dans le même courriel.

La période de commentaires sur la proposition se termine le 10 mai prochain.

Au moment d'écrire ces lignes, York1 n’avait pas répondu à notre demande d’entrevue.

Avec des informations de CBC

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