•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Comment la généalogie génétique a mené à l’arrestation de Joseph Sutherland

Deux photographies des victimes en noir et blanc.

Erin Gilmour, 22 ans (à gauche), et Susan Tice, 45 ans, ont été assassinées à 4 mois d'intervalle dans leur résidence respective en 1983 à Toronto.

Photo : AVEC L'AUTORISATION DE SEAN McCOWAN ET LA FAMILLE TICE

Radio-Canada

Un détective de Toronto affirme que, sans les récents développements de la généalogie génétique, la police n'aurait jamais pu identifier un homme de Moosonee comme le meurtrier de deux Torontoises, il y a 40 ans.

Erin Gilmour, 22 ans, et Susan Tice, 45 ans, ont toutes deux été tuées dans leur domicile de Toronto en 1983, après avoir été agressées sexuellement et poignardées à mort.

Joseph George Sutherland, 62 ans, a plaidé coupable en octobre 2023 à deux chefs d'accusation de meurtre non prémédité dans cette affaire.

Il a été condamné le 22 mars 2024 à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 21 ans.

Les détectives ont pu établir un lien entre les deux meurtres grâce à la technologie de l'ADN en 2000, selon le service de police de Toronto.

Un détective en conférence de presse à Toronto.

Le sergent-détective Steve Smith, de l'escouade des homicides et des personnes disparues du service de police de Toronto, souligne l'importance de la généalogie génétique.

Photo : Radio-Canada

Une aiguille dans une botte de foin

Une fois le lien établi entre les deux meurtres, le sergent-détective Steve Smith, de l'escouade des homicides et des personnes disparues du service de police de Toronto, a indiqué que le prochain défi était d'identifier le propriétaire de cet ADN.

Vous pouvez collecter autant d'ADN que nécessaire, mais si rien ne correspond, vous cherchez vraiment une aiguille dans une botte de foin.

Une citation de Steve Smith, sergent-détective, escouade des homicides et des personnes disparues du SPT

C'est là que la généalogie génétique, grâce à l'utilisation de sites web de recherche généalogique, a aidé les enquêteurs à se rendre sur la côte de la baie James.

M. Smith affirme qu'au lieu de rechercher la seule personne du monde correspondant à l'échantillon d'ADN, les policiers ont modifié le format de l'ADN et utilisé des tests familiaux.

Il existe deux sites web aux États-Unis, Jed Match et Family Tree DNA, sur lesquels la police peut télécharger des dossiers.

Les gens comprennent que, dans certaines circonstances, qui sont essentiellement des agressions sexuelles, des homicides ou la découverte de restes humains non identifiés, la police soit autorisée à comparer les profils ADN pour voir s'il existe une correspondance familiale, affirme le sergent Smith.

Joseph Sutherland dans les années 80 et au moment de son arrestation.

Une photo de Joseph Sutherland dans les années 80 et une autre au moment de sont arrestation en 2022.

Photo : Radio-Canada

Les enquêteurs savaient grâce aux preuves ADN que le suspect était cri et ils ont identifié une famille du Nord de l’Ontario.

Le sergent Smith souligne qu'il a fallu beaucoup de temps pour parcourir les détails génétiques, même si après la diffusion de l'émission Fifth Estate de la CBC sur les meurtres, certaines personnes ont téléchargé de l'ADN qui a aidé la police à se concentrer sur la famille Sutherland.

Il mentionne que la police a réussi à relier certains membres de la famille Sutherland à Toronto au moment des meurtres.

Des aveux incomplets

Finalement, en novembre 2022, la police a pu obtenir un mandat pour prélever l'ADN de Joseph George Sutherland et s'est rendue à Moosonee pour l'obtenir.

L’affaire a évolué rapidement par la suite.

Tôt le lendemain, M. Sutherland est allé faire ses aveux à un de ses anciens amis de la Police provinciale de l'Ontario, indique M. Smith.

Le sergent n'est pas surpris que l’accusé ait plaidé coupable lorsqu'on lui a présenté les preuves ADN, mais affirme que seul lui sait comment et pourquoi il a commis les meurtres. Il ne l'a pas confié à la police.

La police de Toronto travaille sur une série d'affaires non résolues dans lesquelles elle espère utiliser la nouvelle technique, si bien sûr les criminels ont laissé de l'ADN sur les lieux.

Avec les informations de Kate Rutherford, de CBC

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Ontario

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Ontario.