Les Eagles font subir une première défaite au Drakkar en séries de la LHJMQ
Le Cap-Breton rétrécit l'écart dans la demi-finale que Baie-Comeau mène 2 à 1.
Émile Chouinard, à gauche, barre la route à Cam Squires (à droite). L'attaquant des Eagles a marqué deux buts dans la victoire des siens, lors du 3e match de la demi-finale de la LHJMQ.
Photo : Mike Sullivan / Eagles du Cap-Breton
La glace est brisée. Les Eagles du Cap-Breton ont remporté une première victoire en demi-finale de la LHJMQ, lundi soir à Sydney. Ils ont battu le Drakkar de Baie-Comeau par le pointage de 2 à 1.
On peut respirer un peu plus
, lance l'entraîneur-chef des Eagles, Louis Robitaille.
Deux buts de Cam Squires ont donné des ailes aux Eagles, devant une salle comble de 4922 personnes. Le Cap-Breton a rétréci l'écart dans la série, que Baie-Comeau mène par 2 parties à 1.
C'était la première défaite du Drakkar en 11 parties éliminatoires en 2024 dans la LHJMQ.
C'était salle comble au Centre 200, pour une troisième partie de suite.
Photo : Radio-Canada / François Le Blanc
Nommé Première étoile du match, le natif de Charlottetown estime que le résultat de lundi provient du travail accompli depuis une semaine.
Nous avons construit notre confiance sur du positif, même si nous avions perdu deux matchs à Baie-Comeau
, mentionne Cam Squires. L'adversité du début de la série nous a rapprochés comme groupe et nous a fait réaliser l'importance de l'avantage de la glace.
Commencer en force
On a vu cette détermination en début de rencontre. Dans les sept premières minutes, les locaux ont bombardé le filet du gardien Charles-Édward Gravel, du Drakkar, de sept tirs. Le cerbère a gardé son équipe dans le match.
La foule a donné de l'énergie aux joueurs, souligne le défenseur des Eagles, Thomas Lavoie.
Thomas Lavoie, défenseur des Eagles du Cap-Breton.
Photo : Radio-Canada / Paul Légère
Ça nous a aidés beaucoup
, dit-il. Et contrairement aux premiers matchs, on n'a pas regardé jouer [le Drakkar].
L'entraîneur-chef du Drakkar, Jean-François Grégoire, remarque que le début du troisième match de la demi-finale ressemblait à celui de la série précédente, contre Bathurst.
À la différence que son équipe a su résister aux attaques adverses.
C'est sûr que le match commence fort, il y a eu beaucoup de tirs, mais ça venait de la périphérie
, fait remarquer le mentor.
Il dit que son équipe doit démontrer plus d'audace et d'urgence pour avoir du succès.
Pour lui, ce n'est pas une question de stratégies à changer.
Si tu ne bouges pas et que tu n'exécutes, ça demeure juste des paroles et de belles lignes sur le tableau.
S'il y a une lueur d'espoir pour les visiteurs, c'est l'acharnement au troisième engagement.
Le gardien des Eagles, Nicolas Ruccia a arrêté 39 des 40 tirs dirigés contre lui. Il observe Justin Gill, à droite, qui tente de le surprendre.
Photo : Mike Sullivan / Eagles du Cap-Breton
Le Drakkar a repris de la vigueur à ce moment, avec un but de Jules Boilard, à 8 minutes 15. Ce filet a redonné un peu d'espoir aux partisans baie-comois, mais a fait réfléchir les représentants du Cap-Breton.
Quand on a accordé le but, on s'est mis à jouer sur les talons, pour ne pas perdre au lieu de vouloir gagner
, analyse Louis Robitaille.
D'ailleurs, la troupe de Jean-François Grégoire a connu une fin de match intense, toutes voiles dehors, dans l'espoir d'égaliser la marque. Ç'a donné lieu à une fin de match épatante, avec des spectateurs assis au rebord de leur siège.
Antoine Roy, à gauche, est originaire de Petit-Rocher, au N.-B. Il a disputé un fort match en défensive, en plus d'être blessé. Il a reçu une rondelle au visage. Ici, il tente de bloquer Félix Gagnon, du Drakkar..
Photo : Mike Sullivan / Eagles du Cap-Breton
Antoine Roy, de Petit-Rocher, s'est illustré en bloquant trois tirs dans la dernière minute de jeu. Il a reçu la rondelle dans le visage, perdant deux dents.
C'est un guerrier parmi nous autres
, vante Thomas Lavoie.
Ça démontre du caractère du groupe
, soutien Cam Squires. Si ce n'est pas de la volonté, je ne sais pas ce que c'est.
La dernière minute de jeu du match. Remarquez le travail en défense d'Antoine Roy, numéro 9. Le gars de Petit-Rocher bloque plusieurs tirs, dont un avec ses... dents (vers la fin de la séquence). https://t.co/r3RnfSpd4a
— Francois Le Blanc (@RCFrancois) April 30, 2024
Justin Poirier, du Drakkar, a récupéré les dents de son adversaire pour lui remettre. Ça l'a peut-être sauvé les dents d'Antoine
, mentionne Robitaille.
Roy a reçu des points de suture et pourrait jouer mardi.
Autres réactions
Cette victoire des Eagles pourrait leur donner un élan pour revenir et égaliser la série. Le fameux élan que les anglophones surnomment momentum
.
Prudence dans le camp du Cap-Breton.
Plus la série avance, plus on se sent à l'aise. On a joué un match physique, mais discipliné. C'est loin d'être fini : c'est 2-1, il faut continuer à faire le travail. Tout est à refaire demain.
On essaye d'oublier cette victoire-là le plus vite possible, c'est fait. On se concentre sur la prochaine, ce n'est qu'une victoire
, souligne Thomas Lavoie.
Dans le camp du Drakkar, on rappelle que ce n'est qu'une défaite.
C'est nous qui avons le momentum. On va tout faire pour gagner cette série-là. Puis, on va la gagner
, promet Charles Edward Gravel, le gardien du Drakkar.
Je pense qu'on peut tous être capables d'en donner plus. On va se reprendre et c'est bien correct de même.
Le plus difficile? Pas grand chose à dire : on a perdu 2 à 1, c'est le hockey. Moi, je ne suis pas stressé avec ça
, ajoute Gravel, qui semblait tout de même profondément mécontent du revers avec ses réponses courtes.
La rivalité entre les deux formations est lancée. Le prochain duel a lieu mardi soir, à 19 h, devant une autre salle comble au Centre 200.