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Un ambulancier condamné à 14 mois en semi-liberté pour la mort d’un jeune Afro-Américain

Deux personnes tiennent des affiches montrant des images représentant Elijah McClain pendant une veillée aux chandelles.

La mort d'Elijah McClain a entraîné des manifestations, notamment une veillée à la bougie à Los Angeles, en août 2020. (Photo d'archives)

Photo : Associated Press / Jae C. Hong

Agence France-Presse

L'un des deux ambulanciers responsables de la mort d'Elijah McClain, un jeune Afro-Américain à qui ils avaient injecté de la kétamine après son interpellation en 2019, a été condamné vendredi à 14 mois en semi-liberté.

Sous ce régime hybride, l'ambulancier Jeremy Cooper sera autorisé à travailler la journée, mais devra rentrer en prison le soir et les week-ends, a décidé un tribunal du Colorado. Cette peine sera complétée par quatre ans de prison avec sursis.

M. Cooper avait été reconnu coupable d'homicide involontaire en décembre, avec son collègue Peter Cichuniec.

Les deux ambulanciers étaient au centre d'une affaire qui a fait polémique ces dernières années aux États-Unis.

En août 2019, Elijah McClain, âgé de 23 ans, s'était fait faire une clé d'étranglement, puis s'était fait injecter de force de la kétamine, un puissant calmant, lors d'une interpellation à Aurora, dans le Colorado.

Il était décédé trois jours plus tard d'une crise cardiaque.

Sa mort n'avait attiré l'attention des médias qu'après que celle de George Floyd, un autre Afro-Américain tué lors d'une intervention policière en mai 2020, remette son affaire, et d'autres, sous la lumière des projecteurs.

Un usage controversé

Lors du procès, les avocats des secouristes ont soutenu qu'ils n'avaient fait que suivre le protocole en administrant de la kétamine à M. McClain.

Une défense balayée par la poursuite, qui leur a reproché de ne pas avoir parlé à la victime ni avoir vérifié ses signes vitaux avant d'administrer le produit.

L'utilisation de ce puissant calmant par les secouristes pour tranquilliser des personnes contre leur gré suscite la controverse aux États-Unis et a conduit à l'ouverture d'enquêtes dans plusieurs États américains.

Rien n'indiquait qu'Elijah avait besoin de kétamine, et vous avez entendu de nombreux experts dire que l'administration de cette substance n'avait aucune finalité médicale, avait dénoncé la procureure.

Les accusés n'ont jamais fait quoi que ce soit pour obtenir le consentement d'Elijah McClain à un quelconque traitement, et aucune personne raisonnable ne consentirait à une surdose d'un médicament dont elle n'a pas besoin, avait-elle poursuivi.

En janvier, l'un des trois policiers impliqués dans l'interpellation de M. McClain avait été condamné à 14 mois d'emprisonnement. Jugés séparément, les deux autres policiers ont été acquittés.

Le jour des faits, la police avait été appelée par une personne décrivant un homme noir suspect portant un masque de ski et se comportant étrangement dans une rue d'Aurora.

Un policier avait affirmé qu'Elijah McClain, qui ne portait aucune arme, avait tenté de saisir son revolver lors de l'intervention.

Selon la famille de la victime, il était simplement sorti acheter un thé glacé et portait souvent ce masque de ski afin de ne pas avoir froid, car il souffrait d'anémie.

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