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Sanctions occidentales contre Téhéran un an après la mort de Mahsa Amini

Une femme fait un signe de la main devant une voiture en flammes.

La mort de Mahsa Amini a fait des vagues en Iran et partout dans le monde. (Photo d'archives)

Photo : Associated Press

Agence France-Presse

Les Occidentaux, États-Unis en tête, ont affiché vendredi leur solidarité envers les Iraniens un an après la mort de Mahsa Amini, qui avait provoqué des manifestations massives, et ont annoncé de nouvelles sanctions contre Téhéran.

Face à une oppression et à une violence continues, les citoyens d’Iran restent engagés [...] dans leur lutte pour un avenir libre et démocratique, a déclaré le président américain Joe Biden dans un communiqué.

Seuls les Iraniens détermineront le sort de leur pays, mais les États-Unis restent engagés à se tenir à leurs côtés, a-t-il ajouté en saluant les courageux Iraniens qui poursuivent [la] mission de Mahsa Amini.

Dans une déclaration commune, les 27 pays de l’Union européenne ont pour leur part réaffirmé leur fort soutien aux droits fondamentaux des femmes et des hommes iraniens et à leurs aspirations.

Le 16 septembre 2022, la jeune Kurde iranienne est décédée après son arrestation par la police des mœurs pour non-respect des strictes obligations vestimentaires islamiques.

Sa mort a entraîné des mois de manifestations, réprimées dans le sang et les arrestations, mais le soulèvement Femme, Vie, Liberté s’est poursuivi sous différentes formes et apparaît comme un des plus grands défis lancés aux autorités iraniennes depuis la révolution de 1979.

Pour marquer l’anniversaire de sa mort, les États-Unis, en coordination notamment avec le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, ont imposé des sanctions à 25 Iraniens, trois médias et une entreprise iranienne de recherche sur Internet liées à la répression des manifestations, selon les autorités américaines.

La plupart des personnes sanctionnées sont des membres clés des forces de sécurité iraniennes et des puissants Gardiens de la révolution.

Gholamali Mohammadi, le chef de l’Organisation des prisons iraniennes, est lui aussi visé, car, sous sa supervision, de graves violations des droits de la personne se sont produites, de la torture au viol, affirme le Trésor américain.

Les médias visés sont Press TV, Tasnim News Agency et Fars News Agency.

Le Royaume-Uni a précisé avoir également sanctionné le ministre de la Culture, Mohammad Mehdi Esmaili, son adjoint, Mohammad Hashemi, le maire de Téhéran, Alireza Zakani, et le porte-parole de la police, Saeed Montazer Al-Mahdi.

L’UE a aussi ajouté vendredi quatre responsables iraniens sur la liste des personnalités sanctionnées en raison de la répression des manifestations en Iran.

Un anniversaire sur fond d'exercice diplomatique tendu

Les autorités iraniennes ont redoublé de fermeté à l’approche du premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini.

Cet anniversaire survient au moment où les États-Unis et l’Iran se préparent à un échange de prisonniers, attendu la semaine prochaine, dans le cadre d’un accord qui prévoit le transfert au Qatar de six milliards de dollars de fonds iraniens gelés en Corée du Sud.

L’échange prévoit la libération de cinq citoyens américains qui étaient détenus en Iran contre cinq Iraniens détenus aux États-Unis.

L’opposition républicaine au président Joe Biden a dénoncé une rançon faite à un État considéré par Washington comme soutenant le terrorisme.

Cependant, l’administration Biden s’en est vivement défendue. Lorsqu’il s’agit de faire sortir de prison et de ramener chez eux des Américains injustement détenus partout dans le monde, je suis prêt à accepter toutes les critiques qui me sont adressées, a déclaré vendredi à la presse le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.

Il a qualifié l’accord d’arrangement raisonnable et promis que les fonds seraient réservés à des fins humanitaires, même si Téhéran insiste sur le fait qu’il peut utiliser l’argent comme il l’entend.

M. Blinken a par ailleurs douché les espoirs d’une reprise à ce stade des discussions sur un autre contentieux : le nucléaire iranien.

Les États-Unis ne sont engagés dans aucune discussion active avec l’Iran dans ce dossier, a-t-il affirmé, en l’absence de mesures de désescalade par l’Iran.

Des discussions menées par les Européens avaient échoué en 2022 à raviver l’accord sur le nucléaire de 2015, moribond depuis le retrait unilatéral des États-Unis en 2018 sous la présidence de Donald Trump.

Cet accord avait pour but de limiter les activités nucléaires de l’Iran en échange d’un assouplissement des sanctions internationales.

Londres, Paris et Berlin ont de leur côté annoncé jeudi le maintien des sanctions existantes contre l’Iran au-delà de la date limite fixée au 18 octobre dans cet accord nucléaire, décision aussitôt dénoncée par Téhéran.

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