ArchivesArt et intuition du sourcier
En 1955, le sourcier Henry de France expliquait la radiesthésie à l'animatrice Judith Jasmin.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Avez-vous déjà entendu parler de la radiesthésie? Découvrez cette connaissance intuitive au fil de témoignages de sourciers tirés de nos archives.
La radiesthésie, art ou science? Judith Jasmin tente de répondre à cette question dans l’émission Carrefour du 15 novembre 1955.
Carrefour, 15 novembre 1955
Le sourcier Henry de France, auteur de l’ouvrage Intuition provoquée et radiesthésie, explique la radiesthésie à l’animatrice.
C'est un moyen qui permet de prendre connaissance de ce qui ne tourne pas sur les sens habituels en associant un mouvement involontaire à une intuition.
Henry de France attribue à la capacité d’intuition le tremblement indicateur de la baguette vers l’emplacement exact d'une source d'eau ou d'un gisement de métal.
En fait, que le sourcier travaille avec une baguette de bois de coudrier, des baleines d’acier ou un pendule, il cherche une rupture d’équilibre.
Celui dont le père est l’inventeur du mot radiesthésie transmet dorénavant sa méthode à de futurs sourciers partout en Amérique du Nord.
Un sourcier à la Ville de Montréal
À 8 h du matin dans l'est de Montréal, un employé de la Ville est en plein travail. Dans ses mains, un outil peu habituel, même un peu mystérieux.
Montréal ce soir, 12 octobre 1992
Au bulletin de nouvelles Montréal ce soir du 10 octobre 1992, le journaliste Daniel Carrière accompagne dans sa routine un des huit sourciers à l’emploi de la Ville de Montréal.
Le titre officiel de Jean-Guy Perreault est dépisteur de fuites d’eau.
Que ce soit au toucher ou à l’ouïe, sa tige de métal lui permet de repérer les trous, les fractures et les fissures dans le réseau d’aqueducs de la Ville.
J'ai été habitué par les vieux, c'est ma méthode.
Avec une équipe des travaux publics de la Ville de Montréal, il détermine le périmètre de la fuite d’eau, puis en trouve la source avec de l’équipement plus moderne avant de procéder au colmatage.
« Nous autres, c'est en creusant qu'on voit si notre travail est bien fait, explique Jean-Guy Perreault. Quand la fuite est là, on a une grande satisfaction. »
Le sourcier et le géophysicien
« Les sourciers sont-ils vraiment dotés d'un sixième sens qui les rend aptes à détecter avec leur baguette la présence de minerai? » s’interroge la journaliste Solange Gagnon à l’émission Découverte du 8 octobre 1989.
Découverte, 8 octobre 1989
Pour tenter de répondre à cette question, une équipe de Découverte organise une expédition en Abitibi, pays des mines, avec un sourcier et un géophysicien.
Le géophysicien Michel Chouteau connaît l’emplacement exact des gisements de métaux. Le sourcier Michel Petit, lui, doit les trouver à l’aveuglette avec son instrument.
C’est le sourcier qui perçoit, et non la baguette, explique Michel Petit. C'est une réaction physiologique qui se produit et qui visualise ce que tu ressens intérieurement.
Les yeux bandés, Michel Petit parvient à détecter plusieurs gisements secondaires durant l’expérience, mais il ne localise pas l’affleurement principal.
Il trouve en contrepartie de petits filons qui n’avaient pas été cartographiés.
Des corrélations troublantes qui piquent la curiosité du géophysicien Michel Chouteau. Ce dernier avance l’hypothèse d’un phénomène électrique.
Personnellement, ça me donne le goût de poursuivre des investigations dans ce domaine-là
, conclut le géophysicien en 1989.