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Football : une étude associe commotions cérébrales et dysfonction érectile

De jeunes joueurs de football pratiquent sans leurs épaulettes sous les yeux de leur entraîneur.

Les coups répétés à la tête endommagent possiblement la glande pituitaire, selon une étude universitaire.

Photo : Radio-Canada / Janic Tremblay

La Presse canadienne

Tout juste à temps pour le Super Bowl dimanche, des chercheurs de l'Université Harvard publient une étude qui associe le nombre de commotions cérébrales subies par un joueur de la NFL pendant sa carrière à son risque de dysfonction érectile plus tard.

En bref, écrivent les chercheurs dans le journal médical JAMA Neurology, plus un joueur dit avoir ressenti de symptômes de commotion cérébrale pendant sa carrière, plus il est susceptible d'avoir ensuite reçu une ordonnance médicale pour contrer un faible niveau de testostérone ou un problème de dysfonction érectile.

Les chercheurs croient que les coups répétés à la tête endommagent possiblement la glande pituitaire, ce qui entraînerait des niveaux insuffisants de testostérone, d'hormones de croissance ou de cortisol (un problème appelé hypopituitarisme post-traumatique).

Cette étude n'est pas la première à constater un lien entre des traumatismes crâniens et une dysfonction sexuelle, mais le nombre élevé de sujets qui y ont participé, quelque 3400 anciens joueurs, en ferait la plus importante en son genre.

Les chercheurs ont également ajusté leurs résultats pour tenir compte d'autres problèmes de santé qui pourraient être associés à la dysfonction érectile, comme l'apnée du sommeil, la dépression, des troubles cardiométaboliques ou l'obésité.

Au total, 611 des 3409 sujets présentaient des signes de faible niveau de testostérone, et 755, des signes de dysfonction érectile. Moins de 10 % des participants montraient des signes des deux problèmes.

La moitié des anciens joueurs présentant des signes de dysfonction érectile prenaient de la médication pour la contrer.

Les anciens joueurs ayant signalé le plus de symptômes de commotion cérébrale étaient deux fois plus susceptibles de présenter des signes de dysfonction érectile que les anciens joueurs qui en avaient signalé le moins, et 2,5 fois plus susceptibles de présenter des signes de faible niveau de testostérone.

Les chercheurs affirment que le problème est peut-être encore plus répandu que ne le décrit leur étude, puisque plusieurs hommes sont susceptibles d'hésiter à dévoiler un problème de dysfonction érectile.

Ainsi, la moitié des participants qui n'ont pas répondu aux questions sur la dysfonction érectile en souffraient probablement, si on se fie aux réponses fournies à d'autres questions.

Les chercheurs croient que leurs conclusions sont pertinentes non seulement en ce qui concerne les joueurs de football, mais aussi chez tous ceux – militaires, joueurs de soccer ou de hockey, adeptes de sports de combat, etc. – dont l'occupation implique un risque de traumatismes crâniens répétés.

Cette étude a été menée dans le cadre d'une étude plus vaste, la Football Players' Health Study, réalisée à Harvard.

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