Exclusivité du quai à Tadoussac : un lourd héritage pour le prochain conseil
Croisières AML a signé un bail de 10 ans pour l'usage exclusif du quai de Tadoussac.
Photo : Radio-Canada / Benoit Jobin
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les deux candidats à la mairie de Tadoussac admettent avoir des réserves à propos du contrat signé entre l'administration sortante et la compagnie AML pour l'usage exclusif du quai.
Un texte de François Robert
Les deux candidats déplorent également que l’ensemble des détails du contrat n’aient pas été rendus publics.
S’il est élu, Charles Breton voudrait vérifier avec les avocats de la Municipalité si certains éléments de l’entente pourraient être revus.
« Quand on parle de monopole, ce n’est jamais une situation idéale, note-t-il. C’est déjà signé et tout cela, je ne sais pas à quel point on va pouvoir avoir du contrôle sur ce qui est fait. Il va falloir voir quelle est la marge de manoeuvre légalement. »
Charles Breton, candidat à la mairie de Tadoussac.
Photo : Courtoisie Lise Gagnon
Son adversaire, Ken Gagné, aurait préféré un partage du quai afin que la situation soit équitable pour tout le monde.
Celui-ci précise n’avoir rien contre AML, qui est, selon lui, un acteur très important et apprécié dans la collectivité.
Le contrat signé par l’ancien conseil engage, selon Ken Gagné, le futur conseil. Le processus judiciaire suit son cours.
« Maintenant, il y a une décision qui a été prise par la Municipalité, dit le candidat, il va falloir vivre avec ça tout simplement, que l’on soit en accord ou pas, ça ne changera pas grand-chose. »
Ken Gagné, candidat à la mairie de Tadoussac.
Photo : Courtoisie Ken Gagné
Négociation de l’ancien conseil
Une chose est claire, les deux candidats à la mairie n’ont pas de félicitations à faire à l’ancien conseil pour sa négociation.
Ça a été mal négocié avec AML depuis le début. Il y a certaines choses qu’il n’aurait pas fallu mettre dans la balance du contrat.
Pour Charles Breton, il est difficile de comprendre que l’ancien conseil ait tenu à l’écart plusieurs parties touchées par le dossier.
Le maire de Tadoussac, Hugues Tremblay
Photo : Radio-Canada / Benoit Jobin
« Je pense qu’il y a peut-être plus d’intervenants qui sont autour du quai qui auraient pu être impliqués dans cette négociation, affirme Charles Breton. Cela s’est peut-être fait en fin de mandat et pas assez ouvert avec d’autres intervenants. Je ne sais pas à quel point on s’est bien préparé à cette négociation-là. »
Les procédures judiciaires se poursuivent pour la contestation du contrat entamée par certains résidents de la municipalité.