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Chelsea Manning affirme que le Canada l'a empêchée d'entrer au pays

Chelsea Manning

Chelsea Manning

Photo : La Presse canadienne / Steven Senne

Radio-Canada

Chelsea Manning, l'ancienne analyste militaire américaine responsable de l'une des plus grandes fuites de documents secrets de l'histoire de son pays, affirme s'être fait refuser l'entrée au Canada.

Sur Twitter lundi, Mme Manning s’est questionnée sur ce refus, ajoutant une photographie du document que lui ont remis les autorités frontalières vendredi dernier au poste québécois de Saint-Bernard-de-Lacolle et qui lui signifie le refus officiel d'accès au Canada en tant que visiteur temporaire.

Le document, rempli par un agent frontalier, justifie la décision en précisant que Chelsea Manning « est inadmissible en raison de sérieuses offenses criminelles commises hors du Canada », notamment celle de « trahison », laquelle, si elle avait été commise au Canada, lui aurait valu « une peine maximale de 14 ans de prison ».

Chelsea Manning - qui s'appelait Bradley Manning avant son changement d'identité - a été condamnée en 2013 à 35 ans de prison, notamment pour espionnage, après avoir transmis en 2010 à WikiLeaks des centaines de milliers de documents secrets concernant, entre autres, les guerres en Irak et en Afghanistan.

Une version précédente de ce texte affirmait que Bradley Manning avait aussi été trouvé coupable de trahison, ce qui est inexact. Il avait en fait été acquitté de l'accusation d'être venu en aide à l'ennemi.

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Top secret

Lors de son procès, elle avait affirmé avoir voulu exposer le manque de respect de l’armée américaine pour les civils irakiens et avoir été motivée par l’amour de sa patrie.

Sa peine avait été commuée par l'ancien président Barack Obama. Chelsea Manning est sortie de prison après sept années derrière les barreaux.

 

Pas de commentaires du gouvernement canadien

Interrogé sur ce refus lors d'une conférence de presse à Toronto lundi, le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a refusé de commenter un « cas spécifique » et s'est dit « impatient d'obtenir plus de détails au sujet de cette situation ».

Quant au ministre fédéral de la Sécurité publique, Ralph Goodale, il affirme que personne ne lui a demandé d’intervenir et d'annuler la décision, et il a aussi refusé de la commenter.

« Je n’interfère d’aucune façon dans les décisions des agents frontaliers qui exercent de façon appropriée », a-t-il mentionné.

De son côté, Niki Ashton, candidate à la course à la direction du NPD et députée manitobaine de la circonscription de Churchill-Keewatinook Aski, s’est insurgée contre l’interdiction imposée à Chelsea Manning, la qualifiant d’« inacceptable ».

Elle a écrit sur Twitter que le « gouvernement doit rectifier cela et l’accepter dans notre pays ».

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Avec les informations de Agence France-Presse et CBC

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