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INSOLITE : Le rocher blanc de White Rock

Le rocher blanc de White Rock, sur la plage, avec des enfants qui tentent de l'escalader.

Le rocher blanc de White Rock attire de nombreux curieux.

Photo : Radio-Canada / Simon Charland-Faucher

Radio-Canada

Connaissez-vous l'origine du nom de la ville de White Rock, en banlieue de Vancouver?

Un texte de Benoit Clément

Le nom de la ville vient du rocher blanc sur la plage, un point de repère incontournable. Pourtant, le rocher n’est pas naturellement blanc : il est peint. Alors pourquoi la municipalité est-elle nommée White Rock?

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Une photo en noir et blanc datant de 1907, illustrant des enfants qui jouent sur le rocher.

Le rocher de White Rock, en 1907.

Photo : White Rock Museum and Archives

Légende autochtone

La légende au sujet du rocher remonte à la création de la Première Nation de Semiahmoo, il y a plusieurs milliers d’années.

Harley Chappell, le chef de la nation Semiahmoo, en train de raconter la légende du rocher.

Harley Chappell, le chef de la nation Semiahmoo.

Photo : Radio-Canada / Simon Charland-Faucher

Le chef de la Première Nation, Harley Chappell, raconte ce que son grand-père lui racontait alors qu’il était enfant. « L’histoire commence lorsqu’un être surnaturel vivant dans l’océan tombe amoureux de la fille d’une famille de la Première Nation de Cowichan, sur l’île de Vancouver », explique-t-il.

La communauté rejette leur union, et les deux amoureux n’ont pas d’endroit où vivre. Ils décident tout de même de fonder une famille. L'homme trouve un petit caillou sur le rivage, qu’il lance de l’autre côté de la mer Salish. Dans les airs, le caillou grossit progressivement, pour devenir un énorme rocher.

Sa femme et lui se sont installés à l’endroit où le rocher est tombé. Leurs descendants ont formé la Première Nation de Semiahmoo.

Un enfant tente de descendre du rocher de White Rock.

Le rocher est une attraction populaire pour les touristes qui visitent le quai et la plage de White Rock.

Photo : Radio-Canada / Benoit Clément

Rocher gris

En ce qui concerne la couleur du rocher, c'est une autre histoire, dit la conservatrice du musée et des archives de White Rock, Kate Petrusa. « À l’époque des navigateurs, le rocher était recouvert d’une épaisse couche de guano blanc », mentionne-t-elle.

Et comme les oiseaux mangeaient des fruits de mer, leurs excréments étaient très réfléchissants. Les marins se servaient du rocher comme d’un phare.

La peinture commence à s'effacer à certains endroits, laissant voir la véritable couleur de la roche, beaucoup plus foncée.

La véritable couleur du rocher de White Rock.

Photo : Radio-Canada / Benoit Clément

En réalité, le rocher n’est pas tout à fait blanc. Il est plutôt d’un gris pâle. Mais, au fil des ans, il a été recouvert de graffitis.

Comme le nettoyage continuel allait l’endommager, la Ville de White Rock a plutôt décidé de peindre le rocher en blanc. Personne ne semble savoir exactement quand cette pratique a commencé.

Dans un courriel, un porte-parole de la Ville dit que cette donnée ne figure pas dans ses dossiers. Lorsque la peinture commence à s’effriter ou que les graffitis sont trop nombreux, la Ville embauche un sous-traitant pour repeindre le rocher en entier.

La peinture sur le rocher commence à s'effacer.  On peut voir la surface naturelle, et un ancien graffiti que la ville voulait camoufler.

Un vestige des graffitis sur le rocher, sous la peinture blanche qui commence à s'effacer.

Photo : Radio-Canada / Simon Charland-Faucher

Les membres de la Première Nation de Semiahmoo trouvent difficile de voir un de leurs artéfacts être profané de la sorte. « C’est un symbole d’où vient notre peuple, explique Harley Chappell. C’est difficile, parce que les gouvernements ne reconnaissent pas l’importance de nos origines. »

Le chef de la Première Nation aimerait que le rocher soit rendu à son état naturel. La Ville de White Rock affirme que ce n’est pas dans ses projets.

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