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La police de Bridgewater va facturer la N.-É. pour les appels de santé mentale

Gros plan sur l'écusson du service de police sur la manche droite de l'uniforme d'un agent.

La ville de Bridgewater dit qu'il n'est pas rare que ses policiers passent plus de quatre heures aux urgences avant que les patients qu'ils accompagnent soient pris en charge par des médecins.

Photo : CBC / Robert Short

Radio-Canada

Une municipalité de la Nouvelle-Écosse veut facturer à la province les heures que passent ses policiers à attendre à l'hôpital avec des personnes en crise de santé mentale.

La ville de Bridgewater dit qu'il n'est pas rare que ses policiers passent plus de quatre heures aux urgences avant que les patients qu'ils accompagnent soient pris en charge par des médecins.

Le conseil des commissaires de police de la ville de Bridgewater a écrit à la ministre de la Santé Michelle Thompson en février pour lui dire que la force facturera la province lorsque les agents resteront avec des patients aux urgences pendant plus de deux heures.

Rien ne se passe, rien ne change, et c'est une conversation en cours depuis un certain temps, indique Darren Lipsett, président du conseil d'administration.

Il est temps que la province passe de la parole aux actes. Si nos ressources sont bloquées, c’est à elle de payer.

Les policiers de la Nouvelle-Écosse sont tenus de rester avec les patients jusqu'à ce qu'un examen médical soit effectué en vertu de la loi provinciale sur le traitement psychiatrique involontaire.

Une bâtisse blanche.

Le service d’urgence très occupé de l’hôpital régional de la Rive-Sud à Bridgewater, en Nouvelle-Écosse, reçoit souvent des patients d’autres hôpitaux lorsque les salles d’urgence de ceux-ci ferment.

Photo : Radio-Canada

Dans sa lettre au ministre de la Santé, la commission a déclaré qu'une attente de plus de deux heures avait un impact sur les fonctions policières de la force de Bridgewater, composée de 27 membres.

Le chef adjoint Danny MacPhee ne croit pas que c'est au service de police de Bridgewater d'en subir les conséquences.

C'est une crise sanitaire provinciale, ce n'est pas une vague de criminalité, précise le chef adjoint. Donc ce n'est pas pour nous.

Dans une petite ville où beaucoup de gens se connaissent, il croit que la présence policière empire le problème, car elle est particulièrement stigmatisante.

Ils sont assis à l'hôpital avec des policiers armés à leurs côtés, sous les yeux de leur communauté, explique-t-il.

Danny MacPhee dit que le personnel de sécurité de l'hôpital n'est pas suffisamment formé pour gérer les personnes souffrant de problèmes de santé mentale, de sorte que les policiers doivent attendre jusqu'à ce qu'elles soient admises.

Les chiffres de la police de Bridgewater montrent qu'en 2021 les policiers ont passé environ 180 heures à l'hôpital avec des patients et environ 190 heures en 2022.

Le maire de Bridgewater, David Mitchell, soutient cette décision, soulignant que chaque dollar compte alors que les services de police constituent l'une des dépenses les plus importantes de la ville, atteignant 5,6 millions $ en 2024-2025.

Il est important que les contribuables voient qu'ils ne sont pas facturés pour quelque chose qu'ils ne devraient pas payer, dit-il.

David Mitchell, debout dehors.

Le maire de Bridgewater, David Mitchell, espère que le gouvernement provincial trouvera une meilleure façon de répondre aux problèmes de santé mentale dans les zones rurales.

Photo : Radio-Canada / Preston Mulligan

La porte-parole provinciale Khalehla Perrault a déclaré que le Bureau de toxicomanie et de santé mentale était conscient des préoccupations de la police à ce sujet, mais qu'il n'avait pas eu de discussions plus approfondies avec la force policière de Bridgewater.

Elle ajoute que la province et Santé Nouvelle-Écosse apportent des améliorations importantes aux soins d'urgence.

Le maire de Bridgewater espère tout de même que la décision de la police incitera la province à agir, notamment en créant des unités mobiles de santé mentale dans les zones rurales.

Il y a des économies de coûts pour le système de santé en traitant les choses de cette façon, croit-il. Il faut traiter la santé et la justice ensemble plutôt que dans les cloisons où elles sont.  

La police de Bridgewater facturera la province tous les trimestres et prévoit envoyer la première facture en juin.

Avec les informations de Haley Ryan, de CBC

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