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Toronto : un comité veut assouplir les règles de zonage pour construire plus de logements

Une vue sur l'Hôtel de ville de Toronto.

La proposition du comité sera soumise au vote au conseil municipal dans les prochaines semaines. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Patrick Morrell

Radio-Canada

Le comité de planification et de logement de Toronto a approuvé jeudi un projet visant à autoriser les maisons en rangée et les petits immeubles d'habitation allant jusqu'à six étages sur les artères principales de la Ville Reine. Certains doutent cependant de son impact dans la lutte contre la crise du logement.

La proposition veut assouplir les règlements de zonage empêchant la construction de maisons en rangée et de petits immeubles d'habitation dans de nombreux quartiers de la ville.

Ce plan, à l'étude depuis des années, pourrait permettre la construction d'immeubles comportant jusqu'à 30 logements sur de nombreuses artères principales.

Cependant, le vice-président du comité, Brad Bradford, souhaite que le personnel municipal travaille davantage sur la proposition avant qu'elle ne soit soumise au conseil municipal à la fin du mois.

Nous devons arrêter d'y aller petit à petit, déplore-t-il.

Crise du logement à Toronto

Consulter le dossier complet

Un grand immeuble à appartement vue des airs, avec le centre-ville de Toronto à l'arrière.

Selon une étude de faisabilité dont il se réfère, une limite de 30 appartements par projet les rendra financièrement non viables dans des endroits comme Scarborough.

Nous devons cesser de proposer des projets qui ne fonctionnent pas.

Une citation de Brad Bradford, vice-président du comité de planification et de logement de Toronto

Le conseiller a ainsi déposé une motion demandant au personnel d’évaluer la possibilité d’augmenter la limite à 60 appartements et d'éliminer d'autres restrictions du plan. Le comité a accepté cette proposition.

Je pense que nous devons faire tout en notre pouvoir pour ne pas nous contenter d'approuver des projets sur papier, mais nous assurer que nous fournissons une voie pour que les gens puissent réellement mettre la main à la pâte et construire les logements dont nous avons besoin, déclare M. Bradford.

Un plan qui suscite l’inquiétude

Certains conseillers municipaux et des associations de résidents s’opposent à ce plan. Selon eux, il n'y a pas eu suffisamment de consultations et la Ville va trop vite dans ses démarches.

Ils soutiennent entre autres que certaines artères considérées comme principales dans le rapport du personnel de la Ville ne remplissent pas les conditions requises et ne sont pas desservies par les transports en commun.

Selon moi, l’avis de ces gens est vraiment, vraiment important, soutient le conseiller municipal Stephen Holyday.

Une proposition visant à supprimer certaines rues du plan a cependant été rejetée par le comité.

Cela ouvrirait la porte à ce que tout le monde retire une rue par ici, une rue par là, jusqu'à ce que l'ensemble s'effiloche et nous n’avons plus de politique, se défend le président du comité Gord Perks.

Plus de concessions nécessaires

L'entreprise du constructeur immobilier John Aruldason a écrit au comité la semaine dernière pour demander des changements à la politique parce que la structure actuelle rend la construction de nouveaux logements trop chère pour les développeurs.

Selon lui, le plan est une bonne base, mais certains changements additionnels sont nécessaires. La Ville devrait entre autres renoncer aux frais de développement sur les projets.

Les marges de profit sont bel et bien présentes avec les grands projets de développement, précise M. Aruldason. Mais il n’y a pas beaucoup de gens capables de réaliser de tels projets.

M. Aruldason souhaite également que la municipalité trouve des moyens de raccourcir de plusieurs mois la procédure d'approbation de permis, afin d'accélérer ce type de projets.

À l'heure actuelle, dit-il, un petit constructeur n’achètera pas une propriété s’il est forcé d’attendre longtemps pour recevoir les approbations nécessaires pour entamer la construction.

Ils font leurs calculs et lorsqu'ils prennent en compte le temps qu'ils vont devoir passer avant de pouvoir commencer à creuser, ils se disent que ce n'est pas faisable.

Une citation de John Aruldason

Un pas dans la bonne direction, selon des experts

Le professeur en gestion immobilière de l'Université métropolitaine de Toronto, Murtaza Haider, estime que la proposition de la Ville est un pas dans la bonne direction et qu’elle pourrait permettre la croissance de la ville.

Il explique que la pénurie actuelle de main-d'œuvre et les taux d'intérêt élevés dissuadent les constructeurs, mais que ces problèmes sont temporaires.

La Ville affirme que la construction sera un jour plus facile, souligne-t-il. Lorsque ce jour arrivera, les modifications des règlements municipaux et de zonage ne devraient pas être les éléments qui ralentissent les gens.

Le professeur d'urbanisme à l'Université de Toronto, Matti Siemiatycki, croit cependant que la municipalité a encore beaucoup de travail à faire pour convaincre les gens de certains quartiers qu'une plus grande densité est nécessaire pour accueillir les centaines de milliers de personnes qui devraient venir s'installer à Toronto dans les décennies à venir.

On convainc les gens en construisant des lieux magnifiques, en leur montrant que c'est la qualité qui compte, estime-t-il. Nous ne devrions pas seulement parler de densité, mais bien de la qualité des bâtiments et de la qualité des communautés.

Avec les informations de Shawn Jeffords de CBC

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