Nager 25 kilomètres pour sensibiliser au lupus
Yaneisy-Nynoska participe au défi 1000 longueurs pour le lupus organisé par Lupus Canada, au grand plaisir du rhumatologue Paul Fortin.
Photo : Radio-Canada / Philippe L'Heureux
Une jeune athlète de Québec atteinte du lupus, une maladie auto-immune chronique, participe à la première édition du défi 1000 longueurs pour le lupus.
Dix jours pour parcourir une distance de 25 kilomètres à la nage : c’est le défi lancé par Lupus Canada qu’a décidé de relever Yaneisy-Nynoska Tremblay, une athlète en nage synchronisée.
Celle qui étudie actuellement à la maîtrise en microbiologie-immunologie à l’Université Laval est particulièrement interpellée par ce défi car elle est elle-même atteinte de la maladie.
Étant donné que j’étudie le lupus, je me suis dit que ce serait une bonne occasion pour promouvoir la recherche
, explique la nageuse.
Depuis le début du mois de mai, elle effectue 100 longueurs de piscine par jour à l’Université Laval pour ce défi qui s'est terminé le 10 mai, journée mondiale de sensibilisation au lupus.
L’objectif est d’atteindre le chiffre significatif des 1000 longueurs, en référence au lupus qui est surnommé la maladie aux 1000 visages
.
Le papillon est le symbole du lupus, une maladie chronique auto-immune.
Photo : Radio-Canada / Philippe L'Heureux
C’est juste pour montrer que c’est un combat à chaque jour pis le défi c’est pour montrer l’endurance, la résilience que les personnes qui ont le lupus ont à chaque jour
, affirme l’étudiante.
Une maladie méconnue et difficile à comprendre
Même si le lupus affecte une personne sur 1000 au Canada, cette maladie auto-immune est encore entourée de beaucoup de mystères.
C’est une maladie qui frappe principalement les jeunes femmes et un des symptômes principaux, c’est de l’arthrite
, explique Paul Fortin, rhumatologue et professeur à la faculté de médecine de l’Université Laval.
Les autres effets qui sont causés par la maladie, comme sur des organes vitaux ou sur la peau, sont très variés d’une personne à l’autre.
Recensé dans les livres médicaux depuis la fin du 19e siècle, le lupus peut aujourd’hui être contrôlé mais pas guéri.
Un groupe d'étudiants et de chercheurs étaient réunis au centre Bfly de Québec, une volière de papillons, l'insecte qui représente le lupus.
Photo : Radio-Canada / Philippe L'Heureux
De plus, les causes de son apparition restent en grande partie inconnues.
C’est une maladie complexe, y’a probablement des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux, avance le docteur Fortin. Les traitements du lupus sont assez complexes parce qu’on doit traiter le système immunitaire.
Paul Fortin est malgré tout optimiste face à l’avenir en ce qui concerne le traitement de cette maladie.
Selon lui, la science effectue de grands progrès et les défis comme celui auquel Yaneisy-Nynoska participe aident grandement à sensibiliser la population.
Le duo rappelle que le mois de mai est justement le mois de sensibilisation au lupus.
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