Le capelan en avance cette année sur la Côte-Nord
L'image publiée sur Facebook a été partagée à plusieurs centaines de reprises en quelques heures.
Photo : Photo tirée du groupe Facebook « les yeux de Gallix »
L'image d'un seul capelan, capturé par un résident de Gallix, a été suffisante pour donner l’envie aux Nord-Côtiers d’attraper seaux et filets. L’équipe de l'Observatoire global du Saint-Laurent (OGSL) invite donc la population à utiliser l’outil citoyen eCapelan pour continuer à répertorier les endroits où le poisson fraie.
Pour la directrice des partenariats, des communications et de la visibilité pour l'OGSL, Anne-Sophie Ste-Marie, l'observation de ce poisson est plutôt rare
aussi tôt au mois de mai.
J’ai contacté la personne qui a fait la publication et elle m’a confirmé qu’il y avait seulement deux à trois poissons, sans plus
, précise-t-elle, tout en rappelant qu’il est encore trop tôt pour savoir à quoi ressemblera la saison de pêche aux capelans cette année.
On vient tout juste d’annoncer sur nos réseaux sociaux, pour inciter les gens à utiliser notre plateforme, que le capelan ferait son arrivée bientôt dans la région, mais on ne s’attendait pas à voir apparaître le capelan un 2 mai
, ajoute Mme Ste-Marie.
Anne-Sophie Ste-Marie est directrice des partenariats, des communications et de la visibilité pour l'Observatoire global du Saint-Laurent. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Shanelle Guérin
Pour la biologiste et chargée de projet au comité ZIP Côte-Nord, Cynthia Thibault, les conditions climatiques pourraient expliquer cette apparition hâtive.
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Quand on a un hiver plus doux, que la glace est moins présente, qu’il y a moins d’accumulation de neige et que les températures se réchauffent plus vite, notamment dans le golfe du Saint-Laurent, ça peut avoir une influence sur l'arrivée de l’espèce
, explique celle-ci.
Un engouement pour le capelan
En moins de 24 heures, la publication Facebook qui a donné l’eau à la bouche à de nombreux Nord-Côtiers a été partagée plus de 400 fois. À peine quelques heures plus tard, l'image d'une chaudière pleine de capelans a également attiré l'attention des amateurs de cette espèce.
Anne-Sophie Ste-Marie croit que l'engouement découle de la rareté de la ressource l’année dernière.
Il y a eu quelques observations anecdotiques l’année dernière, donc j’espère qu’on ne se retrouve pas dans la même situation
, soutient Mme Ste-Marie.
Elle invite toutefois les Nord-Côtiers à être à l'affût et à profiter de cette ressource. On est sûrs que plusieurs personnes vont veiller aux capelans dans les prochains jours
, conclut Anne-Sophie Ste-Marie.