De futurs mécaniciens d’hélicoptère à recruter dans les écoles secondaires
L’Association des hélicoptères du Canada estime qu’il faut doubler le nombre de mécaniciens d’hélicoptère dès que possible.
Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin
L’Association des hélicoptères du Canada s’inquiète de la pénurie de techniciens d'entretien d'aéronefs à travers le pays. Sur la Côte-Nord, pour remédier à la situation, une entreprise souhaite recruter ses futurs techniciens dès l'adolescence, en rencontrant des jeunes au secondaire.
Le directeur régional de la base de Sept-Îles et Port-Cartier d'Hélicoptères Canadiens, David Arsenault, veut faire connaître le métier auprès des élèves qui réfléchissent à l’idée d’entreprendre des études collégiales.
Il considère que recruter des jeunes de la région peut contribuer à la rétention de la main-d’œuvre.
David Arsenault souhaite recruter au moins deux nouveaux techniciens d'entretien d'aéronefs pour son équipe à Sept-Îles.
Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin
On a pratiquement que des gens qui viennent de l’extérieur pour travailler ici. On veut faire connaître les emplois auprès des jeunes pour qu’ils aillent étudier à l’extérieur, mais surtout, qu’ils reviennent travailler ici
, indique-t-il.
Le besoin excède la main-d’œuvre disponible. On doit adapter nos méthodes de recrutement.
La base de Sept-Îles et Port-Cartier d’Hélicoptères Canadiens tiendra un kiosque d’information le 20 mars à l’école secondaire Manikoutai.
Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin
Une pénurie d’un océan à l’autre
Clarence Blais, qui est superviseur de maintenance chez Hélicoptères Canadiens, travaille dans le domaine depuis plus de 30 ans.
Il s’inquiète du manque de relève à travers le pays pour entretenir les hélicoptères. Il croit que ces appareils sont essentiels, notamment pour le transport de passagers dans des régions nordiques, dont la Basse-Côte-Nord et le Grand Nord.
S’il n’y avait pas d’hélicoptère, tout ce qui se passe à l’extérieur des régions où il n’y a aucun lien routier serait impossible, ou du moins, ça serait beaucoup plus long.
Le superviseur de maintenance chez Hélicoptère Canadiens de Sept-Îles, Clarence Blais
Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin
Ce sont aussi des appareils essentiels pour la sécurité des Canadiens qui vivent près des frontières américaines, selon le président de l’Association des hélicoptères du Canada, Trevor Mitchell.
Ça concerne aussi le sud du pays. On s’occupe notamment d’infrastructures essentielles en cas de tempête de verglas, des activités de recherche et de sauvetage et d’autres choses comme ça
, décrit le président.
M. Mitchell, dont l'association représente plus de 100 entreprises qui offrent des services d’aéronefs, considère qu’il faut doubler le nombre de mécaniciens d’hélicoptère dès que possible.
L’industrie de l'hélicoptère est le filet de sécurité inopiné du Canada. Nous sommes là tous les jours pour protéger les Canadiens
, lance-t-il.
Selon le Conseil canadien de l'aviation et de l'aérospatiale, près de 4400 mécaniciens et inspecteurs d'aéronef travaillaient au pays en 2020.