Redoux inhabituel pour la course de canots à glace au Bic
Le Défi des glaces est une course de canots à glace qui se déroule au parc national du Bic dans le cadre du Rikifest.
Photo : Radio-Canada / Samuel Ranger
Sous les nuages et avec un mercure légèrement au-dessus du point de congélation, un nombre record de 30 équipes participent samedi au Défi des glaces, à Rimouski, à l'occasion du RikiFest.
Le directeur de la course, Tom Birien, également entraîneur de l'équipe masculine du Nordet de l’UQAR et lui-même participant, a expliqué vendredi au micro de l'émission Même fréquence (Nouvelle fenêtre) que les participants font face cette année à des conditions de glace et météorologiques très particulières.
C’est une combinaison de facteurs qui sont peu propices à la glace : un redoux, de grandes marées, donc des marées suffisamment importantes pour venir fragmenter la glace déjà en place, puis des vents du sud
, explique-t-il.
C'est surtout le peu de glace, à la base, qui est un petit peu décevant.
Le fondateur du RikiFest, Jean-Louis Chaumel, explique toutefois que le parc national du Bic est un site exceptionnel pour organiser cette course. Il y a plus de glace au Bic qu'ailleurs parce que la baie enferme les glaces
, explique-t-il.
Chaque équipe prépare son équipement et cire son canot avant le grand départ de la course.
Photo : Radio-Canada / Samuel Ranger
Les températures sont très douces en fin de semaine dans l'Est-du-Québec. À Rimouski, les minimums prévus par Environnement Canada sont jusqu'à 15 degrés plus chauds que les normales saisonnières.
On flirte avec des valeurs records pour la journée du 10 février
, affirme Jean-Philippe Bégin, météorologue à Environnement Canada. Le mois de décembre dernier a été le deuxième mois de décembre le plus chaud au Bas-Saint-Laurent depuis qu'Environnement Canada y enregistre des données.
Le redoux représente un défi particulier pour les équipes. La course avantage les bons rameurs plutôt que ceux qui sont agiles sur les glaces, estime André Tremblay, de l'équipe Volvo de Québec.
Photo : Radio-Canada / Samuel Ranger
Nombre record de participants
Pour la première fois, 30 équipes participent à la course au parc du Bic. Une équipe du sud de la France figure même parmi les 150 participants. Les trois équipes du Nordet de l'UQAR participent elles aussi à la compétition.
La course de Rimouski n'est plus obligatoire [dans le circuit]. C'est la plus lointaine. On s'attendait à 20 canots!
s'exclame Jean-Louis Chaumel.
Le fondateur du RikiFest, Jean-Louis Chaumel, explique qu'avec une température de 3 degrés Celsius, les équipes doivent maîtriser l'art du cirage des canots pour se démarquer.
Photo : Radio-Canada / Samuel Ranger
Tom Birien explique que le nombre record de participants est stimulant pour les équipes mais que, pour l’organisation, cela a forcé à changer certains plans.
On a loué les locaux du Théâtre du Bic, donc on est largement capables d'accueillir ces 150 personnes qui vont faire la course
, affirme-t-il, confiant.
Tom Birien est membre de l'équipe de canot à glace de l'UQAR depuis 2013. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Lisa-Marie Bélanger
Le Défi des glaces est la seule course de canots à glace qui se déroule du début à la fin dans un milieu complètement naturel, souligne Tom Birien.
On contourne des îles, c'est quand même cool. Puis, en plus, ça nous fait moins d'organisation, parce qu'elles ne bougent pas, et on n’a pas besoin d'aller chercher [des balises] à la fin de la course non plus
, explique-t-il.
Les canoteurs des glaces contournent cette année l’île Brûlée, l’île aux Amours et l’île au Massacre pour compléter un parcours d’environ 12 kilomètres.
La première course de l'année a eu lieu dimanche dernier lors du Carnaval de Québec devant des milliers de spectateurs. Pour notre équipe masculine, c’est notre première année où on concourt dans la catégorie élite
, mentionne Tom Birien, qui y a participé.
Le calendrier des courses de canots à glace s’échelonne sur six semaines à raison d'une course par semaine.