Trois personnes regardent à travers une fenêtre, à côté d'un drapeau arc-en-ciel.

Tour d’horizon : les droits des personnes LGBTQ+ dans le monde

Publié le 17 mai 2024

Un texte de Guillaume Lepage

Le 17 mai, c’est la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Cette journée a été lancée en 2003 au Québec par un organisme, la Fondation Émergence (Nouvelle fenêtre), avant de s’étendre au reste du monde deux ans plus tard. C’est l’occasion de prendre un moment d’arrêt pour constater les avancées mais aussi les reculs de cette cause à travers le monde. MAJ s’est prêté à l'exercice pour toi. Évidemment, on ne peut pas parler de tout.

Cette journée est célébrée dans plus de 130 pays aujourd’hui. Par contre, l’homosexualité est encore considérée comme un crime dans 69 États, comme au Kenya, en Irak et en Algérie. L’homosexualité est même passible de la peine de mort dans 11 d’entre eux.

En Grèce

Le pays européen a légalisé plus tôt cette année le mariage homosexuel et l’adoption d'enfants par des couples de même sexe. C’est une avancée considérable dans ce pays chrétien orthodoxe où l’Église n’était pas en faveur de ce changement.

Des gens s'enlacent pour célébrer la légalisation du mariage homosexuel en Grèce.

La Grèce devient le premier pays à confession orthodoxe dans le monde à légaliser le mariage homosexuel.

Photo : Reuters / LOUISA GOULIAMAKI

En Estonie

Ce pays européen a aussi autorisé en début d’année le mariage homosexuel. Au cas où tu te posais la question : le Canada l’a, lui, légalisé en 2005. Aussi, être en relation avec une personne de même sexe n’est plus considéré comme un crime depuis 1969 au Canada. (Oui, avant, ça l’était.)

Portrait de mariage de Michelle et May Brand

Ces femmes ont pu se marier grâce à la légalisation du mariage homosexuel au Canada, en 2005.

Photo : The Canadian Press / Darren Calabrese

En Irak

L’homosexualité est considérée comme une déviance sexuelle là-bas (même si c’est faux). Il y a quelques semaines, le pays a adopté une loi qui criminalise les relations entre les personnes de même sexe, avec des peines pouvant aller jusqu'à 15 ans de prison. Au départ, le projet de loi proposait la peine de mort, mais il a été changé.

Un groupe de religieux marche sur une rue.

En Irak, des drapeaux LGBTQ+ sont mis sur le sol avec des messages tels que « non à la société homosexuelle » avec une botte.

Photo : afp via getty images / Asaad Niazi

En Russie

Le gouvernement de Vladimir Poutine punit de plus en plus les minorités sexuelles. Une loi interdit aux personnes transgenres de changer d’identité, de suivre un traitement hormonal ou de changer de sexe. Tout récemment, le mouvement international LGBT a été ajouté à la liste des organisations extrémistes et terroristes , même si une telle organisation n’existe pas en Russie. 

Des militants pour les droits LGBTQ+ défilent à Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie, le 1er mai 2013, lors de leur rassemblement contre une loi controversée dans la ville que les militants considèrent comme une violation des droits des homosexuels.

Des militants pour les droits LGBTQ+ défilent à Saint-Pétersbourg, lors de leur rassemblement contre une loi controversée dans la ville que les militants considèrent comme une violation des droits des homosexuels.

Photo : Getty Images / OLGA MALTSEVA

En Ouganda

Dans ce pays d’Afrique où vivent plus de 47 millions de personnes, à majorité chrétienne, le gouvernement est hyper conservateur. Et il a adopté l’an dernier l’une des lois les plus sévères au monde en matière de droits LGBTQ. Les personnes gaies ou lesbiennes peuvent se retrouver en prison pour le restant de leur vie, et même être condamnées à mort dans certains cas.

Basel Abou Hamrah et d'autres membres du programme Arc-en-ciel du Centre d'Edmonton pour les nouveaux arrivants devant un drapeau arc-en-ciel.

Plus de 600 personnes sont aidés par le programme Arc-en-ciel du Centre d'Edmonton pour les nouveaux arrivants, beaucoup d'entre eux des réfugiés homosexuels de l'Ouganda.

Photo : Radio-Canada / Camille Pauvarel

… Et en Inde

En 2018, le pays le plus peuplé de la planète a décriminalisé l’homosexualité, ce qui a donné beaucoup d’espoir aux couples de même sexe de pouvoir se marier. Par contre, le gouvernement ne le permet toujours pas et les tribunaux n’ont pas voulu s’en mêler.

Quatre hijras dansent lors d'une manifestation en 2008.

Un groupe d'hijras, des femmes trans d'Inde.

Photo : Getty Images / AFP / Diptendu Dutta


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