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Le Rocket écarté des séries

Un hockeyeur regarde en l'air.

Logan Mailloux

Photo : La Presse canadienne / Christinne Muschi

La Presse canadienne

Le Rocket de Laval ratera les séries dans la Ligue américaine de hockey. Le club-école du Canadien de Montréal s'est incliné à Belleville, synonyme de billet éliminatoire pour les Senators.

Les Lavallois ont baissé pavillon 3-2. Ils devaient l'emporter en temps réglementaire, vendredi, puis faire de même samedi, à la Place Bell, contre ces mêmes Senators.

Le sort du Rocket a commencé à se jouer avec un peu plus de cinq minutes à écouler en troisième période avec un but d'Egor Sokolov, en avantage numérique, après une punition malchanceuse à Mitchell Stephens pour avoir retardé le match. Les favoris de la foule ont ainsi créé l'égalité 2-2.

Sokolov a planté le dernier clou dans le cercueil lavallois en ajoutant un but dans un filet désert avec une seconde à la rencontre. Les Senators ont pu célébrer leur qualification aux séries.

C'est dur à digérer. Je pensais qu'on jouait un bon match, on avait l'avance tout le match. On a pris un petit peu trop de punitions qui nous ont coûté le match. Mais les gars ont donné un bon effort ce soir.

Une citation de Jean-François Houle, entraîneur-chef du Rocket de Laval

Le premier but de Sokolov a été inscrit lors de la cinquième supériorité numérique des Senators. Le Rocket avait tenu le coup lors des quatre précédentes.

Les visiteurs ont écopé de six pénalités mineures, un nombre trop élevé au goût de Houle, surtout dans le contexte de cet affrontement.

Six punitions, c'est trop dans des matchs importants. Il faut contrôler nos bâtons. C'est trop de punitions, a-t-il répété.

Après 71 matchs, les joueurs lavallois totalisent 1109 minutes de punitions, soit 10 de plus que leur précédent record, qui datait de la saison 2017-2018.

Malgré le résultat, Jakub Dobes a offert une autre performance de qualité devant le filet du Rocket. Avant le but assommoir de Sokolov, le gardien n'avait cédé que devant Wyatt Bongiovanni en deuxième période.

Il a terminé le match avec 28 arrêts.

Le Rocket menait 2-0 après 24 minutes de jeu. Stephens (13e), en première période, et Lias Andersson (21e), au deuxième vingt, ont déjoué la vigilance de Mads Sogaard, qui a bloqué 25 rondelles.

Le match marquait le retour de Joshua Roy, qui effectuait dans les faits une première présence depuis le 19 mars lorsqu'il portait l'uniforme du CH. Roy a été peu visible, étant limité à deux tirs.

Jayden Struble et Justin Barron renouaient également avec le Rocket. Le premier a récolté une mention d'assistance sur la réussite de Stephens.

C'est donc dire que le match retour entre les deux équipes, samedi, n'aura plus aucune importance. Sauf pour l'honneur et la fierté.

Ce dernier mot est revenu dans les commentaires de Houle.

Demain, il faut jouer avec de la fierté devant nos partisans qui nous ont supportés toute l'année, et c'est ce que nos joueurs vont faire, a-t-il promis.

Pour Tobie Bisson-Paquette, le duel de samedi sera l'occasion de faire amende honorable. Pour nous, ce n'est pas fini. On a un gros match demain et, en plus, on joue contre eux. On va leur montrer que ç'aurait dû être notre place.

En attendant ce dernier match pour l'honneur, Bisson-Paquette a déploré le manque de constance de l'équipe.

Notre année, ç'a un peu été des montagnes russes. On allait bien. On n'allait pas bien. On se l'est un peu fait à nous-mêmes. Il y a plein de défaites qu'on a eues, qu'on n'aurait pas dû avoir, et on aurait eu une bonne place dans les séries.

Une citation de Tobie Bisson-Paquette, défenseur du Rocket de Laval

Dobes rassurant

Le Rocket n'a pas connu un début de match idéal. Après 4 min 18 s de jeu, Roy, puis William Trudeau à 7:06, ont tour à tour visité le banc des punitions.

Chaque fois, la formation lavalloise a tenu le coup, avec de bons arrêts de Dobes pendant la première infériorité numérique, puis grâce au travail des spécialistes en défense pendant la seconde.

Seulement cinq secondes après la fin de la punition à Trudeau, le Rocket a ouvert la marque quand Stephens a battu Sogaard d'un tir des poignets après avoir accepté une passe de Riley Kidney lors d'une poussée à deux contre un.

Ce but, inscrit avec le troisième tir du Rocket, a procuré un sursaut d'énergie à la formation lavalloise, mais pas assez pour lui permettre de doubler son avance avant la conclusion du premier engagement.

Les hommes de Jean-François Houle se sont repris tôt au deuxième vingt quand Andersson a récupéré le retour d'un tir de Tobie Bisson-Paquette pour loger la rondelle dans le filet.

Ce coussin de deux buts n'a toutefois duré que 68 secondes. Oublié derrière les défenseurs du Rocket, Bongiovanni a saisi une passe précise de Rourke Chartier pour s'échapper vers Dobes, qu'il a battu d'un tir bas du côté du bâton.

Le Rocket a offert un bon jeu d'ensemble pendant les 13 premières minutes de jeu du dernier tiers, mais la malchance attendait au détour.

Une rondelle égarée a bifurqué sur le gant de Stephens et vers les gradins, procurant un avantage numérique aux Senators avec 6:17 à écouler au troisième vingt.

Seulement 35 secondes plus tard, Sokolov a égalisé la marque grâce à un puissant tir sur réception qui n'a donné aucune chance à Dobes.

Le Rocket n'a pas su se relever.

Un bandeau annonçant le balado de Radio-Canada Sports : Tellement hockey

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