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La GRC au Manitoba fait une arrestation grâce à l’utilisation de la langue dénée

La photo d'une affiche en déné avec les photos des deux victimes est diffusée dur un écran à l'intérieur du quartier général de la GRC au Manitoba à Winnipeg.

L'affiche en déné a été posée devant l'ancien domicile de l'une des victimes, Brent Denechezhe.

Photo : Radio-Canada / Catherine Moreau

L'usage de la langue dénée a permis à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) du Manitoba d'arrêter lundi dernier, à Fond-du-Lac en Saskatchewan, un homme de 22 ans, qui fait face à deux chefs d’accusation de meurtre au premier degré. Les faits se sont déroulés en 2021 dans la Première Nation Northlands Denesuline au Manitoba.

L'accusé est détenu à Winnipeg. Les victimes, Brent Denechezhe et Leona Tssessaze, avaient respectivement 31 ans et 24 ans au moment de leur mort, il y a trois ans, et étaient originaires de la même communauté du nord du Manitoba que l'accusé.

Ce double homicide a sans aucun doute eu un effet profond sur une communauté très unie.

Une citation de Rob Lasson, surintendant, GRC au Manitoba

L’arrestation est directement liée à l’utilisation de langue dénée, selon le surintendant Rob Lasson, qui est responsable des services de lutte contre les crimes majeurs, GRC au Manitoba. En effet, sur recommandation de membres de la communauté, une banderole en dené a été installée à proximité de la scène de crime.

M. Lasson explique que la collaboration des proches des victimes et des membres de la communauté a été essentielle pour identifier le meurtrier présumé. Il ajoute que les mères des victimes, Veronique Denechezhe et Ellen Tssessaze, ont d’ailleurs grandement contribué à convaincre leur communauté à aider les enquêteurs.

Les résultats de l’enquête ont été révélés aux médias après une cérémonie de purification lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi matin au quartier général de la GRC à Winnipeg. Une quinzaine de membres de la communauté encore endeuillée ont assisté à l’événement rempli d'émotion.

Le chef de la Première Nation, Simon Denechezhe, qui est aussi l’oncle de l’une des victimes, était parmi eux. La perte de Brent et de Leona a affecté tous les membres de la communauté. Le fait de ne pas savoir qui était responsable a suscité la peur et l'anxiété au sein de notre communauté, qui est très petite et isolée, a-t-il affirmé.

La Première Nation Northlands Denesuline est située à environ 1000 kilomètres au nord-ouest de Winnipeg et n'est accessible que par avion ou par les routes d'hiver.

Une carte sur laquelle on lit Lac Brochet.

La Première Nation Nothlands Denesuline est située à Lac Brochet dans le nord du Manitoba.

Photo : Gendarmerie royale du Canada (GRC)

Selon le service policier, une dispute a éclaté entre les victimes et l'accusé. Après quoi, ce dernier aurait quitté la maison où ils se trouvaient pour revenir avec une arme à feu. Il aurait tiré sur les deux personnes avant de mettre le feu au bâtiment.

Selon la GRC, après avoir commis les meurtres, il aurait quitté sa communauté vers Fond-du-Lac, en Saskatchewan, où il a été arrêté lundi.

Les restes des victimes ont été trouvés dans les décombres de l’incendie survenu le 9 septembre 2021. L'autopsie a confirmé que les coups de feu sont la cause des décès.

Maintenant, nous pouvons arrêter de nous poser des questions et sans ces questions, nous pouvons faire face à la douleur.

Une citation de Simon Denechezhe, chef de la Première Nation Northlands Denesuline

La GRC a arrêté un homme que nous connaissons, un homme dont la famille vit toujours avec nous dans notre communauté. Nous ne pouvons pas vivre dans la colère. Nous devons aller de l'avant dans la guérison et nous devons le faire ensemble, ajoute le chef.

Bien qu'elle ne croit pas que d’autres individus soient impliqués dans cette affaire, la GRC demande tout de même à toute personne ayant des détails supplémentaires de se manifester et de contacter sa ligne d’information au 431-489-8112.

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