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Les pompiers bénévoles travaillant dans les régions rurales font face à une dure réalité

Des manteaux et des casques de pompiers sont accrochés dans des casiers métalliques rouges.

À l’heure actuelle, la municipalité rurale de Taché compte 43 pompiers bénévoles.

Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

Des casernes de la municipalité rurale de Taché sont à la recherche de pompiers bénévoles pour répondre aux besoins de leur communauté. Plusieurs régions rurales au Manitoba font aussi face à ce problème à cause d'une pénurie de main-d'œuvre.

La municipalité rurale de Taché regroupe trois casernes qui sont situées à Lorette, à Landmark et à Sainte-Geneviève.

La communauté de Sainte-Geneviève, qui est située à 54 km au sud-est de Winnipeg, doit surmonter des difficultés particulières.

Eric Plourde debout devant un mur qui lit les paroles «Taché Firefighters».

Le capitaine de la caserne à Sainte-Geneviève, Eric Plourde, souligne qu’il y a « jamais vraiment un bon temps pour se lancer là-dedans », mais que les familles des pompiers bénévoles les encouragent.

Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

Je dois avouer que c'est difficile de trouver et de retenir des [pompiers] à Sainte-Geneviève. On est une petite, petite communauté, précise Eric Plourde, le capitaine de la caserne de Sainte-Geneviève.

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Un papillon devant des livres

Il explique que la population de Sainte-Geneviève est répartie dans sa région, contrairement à celles des deux autres casernes qui sont beaucoup plus concentrées.

La plupart des gens travaillent à Winnipeg ou à l'extérieur de la communauté, alors c'est difficile de convaincre les gens de donner de leur temps pour venir faire du volontariat à la caserne.

Une citation de Eric Plourde, capitaine de la caserne à Sainte-Geneviève

Eric Plourde est pompier bénévole depuis 15 ans. Il explique que sa caserne a les ressources et l’équipement nécessaires pour embaucher d’autres pompiers.

C'est vraiment le monde qui nous manque pour combler [ces postes-là], dit-il.

La caserne compte actuellement une dizaine de pompiers. Selon Eric Plourde, ce chiffre est moins qu’idéal, car la caserne veut avoir près de 15 pompiers bénévoles.

Des pompiers attachent leur équipement derrière un camion de pompier.

Des pompiers se préparent à grimper l’échelle du camion.

Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

Alors que les casernes de Lorette et de Sainte-Geneviève commenceront leurs séances d’orientation le 8 mai, M. Plourde précise que celle de Sainte-Geneviève est constamment à la recherche de nouveaux pompiers.

Il invite tous ceux qui souhaitent devenir pompiers bénévoles à franchir le pas.

Une fois que tu fais partie de la caserne, tu es inclus de la famille de la caserne, affirme-t-il.

Le travail des pompiers en milieu rural souvent inaperçu

L’agent de formation à la caserne de Lorette, Tyler Martin, souligne qu'une grande partie du travail des pompiers en milieu rural passe inaperçue aux yeux du public.

Afin de devenir pompiers de niveau 1, les bénévoles doivent suivre plus de 200 heures de formation et d’évaluation dans le cadre du programme offert par le National Fire Protection Association (NFPA).

C’est très intense. Plusieurs personnes ne sont pas conscientes du niveau de professionnalisme que nous mettons dans la formation, précise M. Martin.

David Czarnecki est pompier bénévole à Lorette depuis trois ans.

Je n’ai pas réalisé que je retournerais en fait à l'Université, dit-il.

Ce n’est que lorsqu’ils sont appelés que les pompiers bénévoles sont rémunérés. Ces appels interrompent souvent des événements familiaux.

Nous avons quasiment tous des emplois à temps plein. Alors nous équilibrons notre carrière et notre famille tout en appuyant notre communauté, ajoute le pompier Dennis Chopp.

Des pompiers transportent un mannequin orange dans une caserne.

Les pompiers bénévoles de Lorette David Czarnecki et Dennis Chopp transportent un mannequin destiné aux exercices de formation.

Photo : Radio-Canada / Magalie Chinchilla Chaput

Une crise dans le nord du Manitoba

Le président de Thompson Professional Firefighters Association, Travis Mirus, affirme que la ville est en état de crise.

La Ville de Thompson ne compte que 17 pompiers, même si elle a l'autorisation d’en embaucher 24. Ce manque représente environ un tiers des pompiers à temps plein qui travaillent aussi comme ambulanciers paramédicaux.

En 2023, l’équipe a enregistré près de 13 000 heures supplémentaires, soit l’équivalent de huit pompiers supplémentaires.

Il s'agit d'une crise et d'un problème que nous devons résoudre au plus vite, car nous ne pouvons pas maintenir indéfiniment un tel niveau d'heures supplémentaires avec une demande de réponses aussi élevée au sein de notre communauté.

Une citation de Travis Mirus, président de Thompson Professional Firefighters Association

Pour le moment, plusieurs personnes de la région se déplacent pour travailler en tant que pompiers ailleurs, notamment à Winnipeg ou à Brandon.

Selon M. Mirus, il faut offrir plus de formations dans le nord de la province pour améliorer la situation actuelle.

Des défis qui se répètent

La caserne de Steinbach a organisé une journée portes ouvertes pour pourvoir une douzaine de postes bénévoles.

Habituellement, nous avons environ 50 à 55 membres et, pour l'instant, nous sommes bien en dessous de ce chiffre, explique le lieutenant Sam Murray, qui est pompier bénévole à Steinbach depuis 10 ans.

Selon lui, la situation est difficile dans le contexte économique actuel. Il remarque qu'au fil du temps de moins en moins de personnes sont capables de prendre part à des formations qui ne sont pas rémunérées.

Je pense que c’est certainement un besoin qui existe dans chaque communauté.

Une citation de Sam Murray, pompier bénévole à Steinbach

Un des candidats, Jonathan Scheper, se dit surpris par le manque de participation à la journée portes ouvertes. S'il y a une pénurie de pompiers, à quoi les enfants aspirent-ils en grandissant?

Peu importe la caserne, ces pompiers bénévoles estiment qu'ils ont de la chance de travailler avec des collègues formidables et d’avoir l’occasion d’appuyer les communautés qui leur tiennent à cœur.

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