Le Nouveau-Brunswick met les voyageurs en garde contre la rougeole

À l’approche de la semaine de relâche, le médecin hygiéniste en chef par intérim du Nouveau-Brunswick met en garde les résidents de la province contre le risque de contracter la rougeole lors d’un voyage à l’étranger.

Le D^r Yves Léger recommande que les voyageurs s'assurent d'avoir un vaccin à jour contre cette maladie avant de partir.

Il fait ainsi écho à l’avertissement de l’Agence de la santé publique du Canada sur l'augmentation mondiale du nombre de cas de rougeole, et le risque qu'elle pose aux Canadiens.

La rougeole ne circule pas naturellement au pays, mais des voyageurs qui la contractent à l'étranger peuvent la ramener et causer une épidémie au Canada.

C’est d’ailleurs ce qui s’était produit lors de la dernière éclosion de rougeole au Nouveau-Brunswick, déclenchée par un voyage en Europe. Une douzaine de personnes avaient été malades à Saint-Jean en 2019.

À la lumière de la situation dans le monde, nous avons commencé à renforcer nos préparatifs, a déclaré mercredi le D^r Yves Léger.

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Il a précisé que les responsables de santé publique de la province révisent leurs protocoles sur la gestion des cas de rougeoles pour s’assurer qu’ils soient à jour en cas de besoin. Son bureau va aussi envoyer une note aux travailleurs du système de santé afin qu’ils soient vigilants et recommandent la vaccination à leurs patients.

Moins d'enfants vaccinés au Canada

Vendredi dernier, la D^re Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, a mis en garde les Canadiens qui prévoient sortir du pays. Elle demande aux voyageurs d’être à jour avec leurs vaccinations contre la rougeole.

Les cas de rougeole dans le monde ont augmenté de 79 % entre 2022 et 2023, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La diminution des vaccinations contre cette maladie durant la pandémie de COVID-19 en serait responsable.

Selon l’Agence de santé publique du Canada, il y a eu 6 cas de rougeole au pays en date du 23 février cette année, dont certains ont nécessité une hospitalisation.

Dans la plupart des cas mentionnés, il s'agit d'enfants non vaccinés ou insuffisamment vaccinés qui ont voyagé à l'étranger, d’après l’agence.

À l’approche des vacances de la semaine de relâche, je crains que la recrudescence de la rougeole dans le monde, combinée à la diminution de la couverture vaccinale contre la rougeole chez les enfants d’âge scolaire au Canada, n’entraîne une augmentation du nombre de cas importés de rougeole, ce qui pourrait se traduire par une transmission dans les communautés canadiennes, a déclaré la D^re Tam dans un communiqué, vendredi.

Je conseille vivement à tous les Canadiens et à toutes les Canadiennes de recevoir deux doses d'un vaccin contre la rougeole, en particulier avant de voyager, écrit-elle.

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Idéalement, le vaccin contre la rougeole devrait être administré deux semaines avant le voyage. Le Dr Yves Léger précise que mieux vaut un vaccin quelques jours avant le départ que pas du tout, puisqu’il donnera quand même une certaine protection.

Les enfants et les adolescents doivent s'assurer qu'ils ont reçu les deux doses du vaccin. Les nourrissons âgés de 6 à moins de 12 mois devraient recevoir une dose d'un vaccin contenant le virus de la rougeole avant d'être amenés dans une zone à haut risque.

Les adultes nés avant 1970 sont souvent immunisés contre la rougeole, en raison d’une exposition au virus.

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Depuis octobre 1995, tous les enfants nés au Nouveau-Brunswick peuvent recevoir gratuitement deux doses du vaccin RRO, contre la rougeole, la rubéole et les oreillons.

Selon le ministère de la Santé du Nouveau-Brunswick, 92 % des enfants qui ont commencé leur scolarité dans la province en 2022-2023 étaient vaccinés. Le D^r Yves Léger indique que ce taux de vaccination est légèrement sous la cible nationale de 95 % jugée nécessaire pour empêcher des cas potentiels de rougeole de se propager.

La rougeole est une maladie extrêmement contagieuse qui cause une éruption cutanée sur tout le corps, de la fièvre et de la toux.

La plupart des gens atteints récupèrent en deux ou trois semaines. Des complications plus graves peuvent en découler, par exemple l'encéphalite, une inflammation du cerveau qui peut rendre aveugle, sourd, ou causer un handicap intellectuel et des troubles neurologiques.

D’après le reportage de Bobbi-Jean MacKinnon, CBC