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Comment un pionnier noir a contribué à l’essor de la ruée vers l’or en C.-B.

Une peinture représentant John Robert Giscome, Henry McDame et deux guides Lheidli T'enneh lors de leurs voyages dans la région de la Rivière de la Paix.

Une peinture commandée à Richard Estell par la Huble Homestead/Giscome Portage Heritage Society représente John Robert Giscome, Henry McDame et deux guides Lheidli T'enneh lors de leurs voyages dans la région de la rivière de la Paix. (Huble Homestead/Giscome Portage Heritage Society)

Photo : Huble Homestead/Giscome Portage Heritage Society

Radio-Canada

John Robert Giscome a marqué la Colombie-Britannique dans la deuxième moitié du 19e siècle. Un sentier et une petite communauté au nord de Prince George, en Colombie-Britannique, ont été nommés en son honneur.

Pourtant, peu de personnes connaissent ce prospecteur et le rôle qu’il a eu dans la ruée vers l'or dans le nord de la Colombie-Britannique, comme l'explique Krystal Leason, directrice exécutive de la Huble Homestead/Giscome Portage Heritage Society, à Prince George.

Les gens supposent souvent qu'il est Blanc et ils sont donc très surpris de découvrir qu'il s'agissait en fait d'un Noir de la Jamaïque, ce qui est très intéressant et témoigne de la diversité des débuts de la Colombie-Britannique et de la contribution des Noirs à l'histoire de notre province, ajoute Mme Leason.

Cecil Giscombe, écrivain et professeur d'anglais à l'Université de Californie à Berkeley, affirme que l'étude du prospecteur lui a permis de mieux connaître un parent éloigné.

Le Mois de l'histoire des Noirs dans l'Ouest canadien

Consulter le dossier complet

Un dessin de personnes noires dans une prairie

Giscome est un personnage mineur... [mais il] a ouvert le Nord à toutes sortes d'activités commerciales, fait remarquer Cecil Giscombe.

Raconter le parcours d'un héros

Les archives nous éclairent sur le parcours de ce pionnier. Giscome a quitté sa ville natale de Saint Mary, en Jamaïque, en 1854, pour travailler sur le chemin de fer californien du Panama. Puis il l'a quitté avec 600 autres Noirs en raison de la discrimination et du harcèlement, selon Cecil Giscombe. Ils se sont ensuite installés sur l'île de Vancouver à l'invitation de James Douglas, le premier gouverneur de la Colombie-Britannique.

Un panneau indiquant le sentier Giscome Portage.

Après que Giscome eut fait connaître le raccourci, celui-ci devint la principale voie de transport dans le nord de la Colombie-Britannique pendant la ruée vers l'or. (Huble Homestead/Giscome Portage Heritage Society)

Photo : (Huble Homestead/Giscome Portage Heritage Society)

Douglas les a accueillis avec joie [...] il craignait que la Colombie-Britannique ne soit sur le point d'être annexée par les États-Unis. Il était heureux d'accueillir des gens qui n'aimaient pas les États-Unis, affirme M. Giscombe.

Giscome décide de faire fortune dans l'or. À Quesnel, il a rencontré le Bahaméen Henry McDame, qui s'est joint à lui pour prospecter la région de la rivière de la Paix.

Un raccourci bienvenu

Comme le raconte Giscome dans un article paru en 1863 (Nouvelle fenêtre) dans le British Colonist, les deux hommes et un guide Lheidli T'enneh tentent d'emprunter une route bien connue, mais longue, pour se rendre à Fort St. James. La glace et le niveau élevé de l'eau entravant leur progression, le guide – dont on ne connaît pas le nom – a suggéré un raccourci qui, selon Krystal Leason, a fait passer le trajet de 100 kilomètres à seulement 12 kilomètres.

Selon l'article du British Colonist, le groupe a été salué par une trentaine de coups de feu à son arrivée dans un fort de la Compagnie de la Baie d'Hudson, parce qu'il était le premier non-Autochtone à emprunter cette voie.

Cela a vraiment changé la façon dont les gens accédaient au Nord, explique Mme Leason, ajoutant que l'article avait fait connaître le sentier qui porte aujourd'hui le nom de Giscome Portage.

Au début des années 1900, alors que la colonisation était en plein essor à Fort George et dans cette région, des centaines de personnes sont passées par le portage Giscome, que ce soit pour exploiter des mines, pour faire du piégeage ou de la prospection.

Une citation de Krystal Leason, directrice exécutive de la Huble Homestead/Giscome Portage Heritage Society, à Prince George

Voyage du héros

En 1991, Cecil Giscombe a suivi les traces de son ancêtre dans le cadre d'un voyage du héros, en faisant du vélo et du camping jusqu'à Prince George.

Cecil Giscombe pose à côté de son vélo.

Cecil Giscombe a fait du vélo et du camping de Vancouver à Prince George, en Colombie-Britannique, pour retracer et mieux comprendre le voyage effectué par son lointain parent dans les années 1800.

Photo : Gracieuseté : Cecil Giscombe

J'ai campé [près du portage Giscome] pour me sentir comme à l’époque, tout en étant un peu nerveux à propos des ours, raconte M. Giscombe, qui a publié des livres en 1998 et n 2000 sur ses découvertes.

Depuis, le voyage est devenu pèlerinage. Chaque année, le descendant de Giscome le prospecteur revient à Prince George pour rendre visite à ses amis et marcher sur le sentier rendu populaire par son parent éloigné, mais cher.

Avec les informations d'Arrthy Thayaparan

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