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Poulet, dinde ou banane plantain : des Winnipégois dans le sprint du repas de Noël

Ruphine Djuissi regarde les fruits et légumes dans une épicerie.

Ruphine Djuissi fait son épicerie le 24 décembre pour acheter les ingrédients manquants pour son « poulet DG », un plat camerounais.

Photo : Radio-Canada

À moins de 24 heures du repas du réveillon, certains Manitobains font des courses de dernière minute à l'épicerie. En même temps, ils constatent une fois de plus que les prix des ingrédients de leur menu de Noël sont plus élevés que les années précédentes.

Ruphine Djuissi a interrompu la préparation de son poulet DG, un mets camerounais composé de poulet finement coupé, qui se confond avec les légumes.

Je me suis rendu compte qu'il me manque deux ou trois choses, du persil, du céleri, des poireaux et des carottes évidemment, donc je suis allé les prendre rapidement, explique-t-elle.

Des carottes dans une épicerie.

Le prix des carottes a augmenté de près de 13 % par rapport à l'année dernière.

Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest

Elle souligne que son plat peut être adapté en fonction du portefeuille de chacun. En moyenne pour 4 personnes, on peut prévoir jusqu'à 200 $. Ça dépend de tout ce qu’on veut y mettre comme légume. Mais même avec 50 $ on peut le faire.

Toutefois, comme la plupart des clients de l’épicerie NoFrills de Saint-Boniface, elle constate que les prix des produits sont élevés cette année. 

Selon le laboratoire d'analyse agroalimentaire de l'Université Dalhousie à Halifax, un repas de Noël traditionnel pour un groupe de 4 à 6 personnes coûterait en moyenne 104,85 $ cette année.

Les produits traditionnellement associés aux repas des fêtes restent dispendieux. Le prix de la dinde a augmenté de 5 % par rapport à l'année dernière, celui des pommes de terre de près de 7 % et celui des carottes de près de 13 %.

Partager les coûts

Devant les bananes plantains, Heritel Mpoyi scrute le poids pour contrôler ses dépenses. J'ai un budget spécial pour ça. Ça va me coûter environ 16 dollars, estime cette étudiante.

Heritel Mpoyi regarde les bananes plantains.

Heritel Mpoyi est étudiante. Elle se prépare à un repas-partage pour le réveillon de Noël.

Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest

Pour le réveillon, elle sera avec des amis autour d’un repas-partage.

Elle qui travaille en parallèle de ses études, admet s’y prendre à la dernière minute. Je n’avais pas le temps, dit-elle dans un rire décontracté. 

Du jambon, du pain et du beurre

Le réveillon ne sera pas festif pour tous. Les cheveux blancs et ébouriffés, un homme qui souhaite rester anonyme avance avec son panier à la main, un pain blanc tranché à l’intérieur.

Je ne fais rien de spécial ce soir. J’essaye d’acheter du jambon, du lait, du pain et du beurre, confie-t-il. À la retraite depuis deux ans et tributaire de l'aide sociale, il compte chaque dollar. Ce sera bien d'obtenir une revalorisation des pensions pour Noël l'année prochaine. Ce n'est pas facile, je dois encore attendre six semaines avant mon prochain chèque.

Il espère désormais que l’inflation ralentira en 2024 afin de sortir de la pauvreté. 

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