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Quelle place pour l’Abitibi-Témiscamingue dans la filière batterie au Québec?

Un bras robotisé sur une chaîne de production de batteries électriques.

La filière batterie est une des grandes priorités du gouvernement du Québec et l'Abitibi-Témiscamingue souhaite obtenir sa part du lion.

Photo : iStock

Au moment où l’entreprise suédoise Northvolt et les gouvernements annoncent la construction d’une méga usine de batteries en Montérégie, quelle est la place occupée par l’Abitibi-Témiscamingue dans le développement de cette filière aujourd’hui? Et quel rôle cette région sera-t-elle appelée à y jouer?

L’Abitibi est en première position pour l'approvisionnement en matières premières pour la filière batterie.

Une citation de Serge Perreault, président de l’Ordre des géologues du Québec

La seule mine de lithium exploitée au Québec est celle de Sayona, située à La Corne, entre Val-d’Or et Amos.

On a les ressources naturelles nécessaires pour alimenter un monde carboneutre et les compagnies de batteries et de véhicules électriques le savent très bien : on a du lithium au Québec. Je pense entre autres à Sayona, en Abitibi, que j’ai visitée plus tôt cette année, a d’ailleurs souligné le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, lors de l’annonce de jeudi.

Justin Trudeau au moment de prendre la parole lors de l'annonce de jeudi.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a parlé de la mine Sayona de La Corne pendant la conférence de presse concernant l'usine Northvolt qui sera construite en Montérégie.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

« Une ruée vers le lithium »

D’autres projets d'exploitation du lithium pourraient également être appelés à voir le jour au cours des prochaines années.

On est déjà dans une ruée vers le lithium. Il y a à peu près 600 projets [miniers] dans le Nord-du-Québec. Et parmi ces projets, un bon 60 % est pour le lithium, signale M. Perreault.

La Fonderie Horne de Rouyn-Noranda, propriété de Glencore, aura aussi un rôle important à jouer en tant que seule fonderie de cuivre au Canada, estime Serge Perreault.

Le 5 septembre dernier, les gouvernements provincial et fédéral ont annoncé la construction, à Granby, de la première usine de feuilles de cuivre pour batteries de véhicules électriques au pays.

Des maisons se trouvent à proximité de la Fonderie Horne.

La Fonderie Horne de Rouyn-Noranda devrait jouer un rôle important dans la filière batterie au Québec. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Thomas Gerbet

La Fonderie Horne et l’Affinerie CCR [de Montréal] jouent un rôle important dans l’électrification des transports, non seulement en termes d’approvisionnement en cuivre mais également au niveau du recyclage du cuivre contenu dans ces batteries, fait observer par courriel Cindy Caouette, surintendante aux communications et aux relations avec le milieu pour Glencore.

Une usine de batteries en Abitibi?

Est-ce qu’une usine de batteries pourrait voir le jour en Abitibi-Témiscamingue même?

À mon avis, oui, mais c’est un choix des décideurs politiques, mentionne Serge Perreault, qui rappelle que Val-d’Or n’est pas beaucoup plus loin du marché américain de l’automobile que Montréal.

Pour sa part, le président de la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue, Sébastien D’Astous, soutient qu’il importe de s’assurer que les minéraux stratégiques extraits dans la région y soient également transformés.

Sébastien D'Astous sourit pour la photo.

Pour Sébastien D'Astous, président de la Conférence des préfets de l'Abitibi-Témiscamingue, il n'est pas question que la région soit écartée de la filière batterie. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

Il n’est pas question que l’Abitibi-Témiscamingue soit écarté. Encore faut-il attendre de voir les prochaines annonces. Il faut être vigilant, mais c’est sûr qu’on ne peut pas être oubliés : il faut absolument que la filière des minéraux stratégiques soit partie intégrante de l’Abitibi-Témiscamingue, affirme-t-il.

On a Sayona qui est en train de développer le spodumène et ça va bien, poursuit M. D’Astous. Ils vont raffiner la filière de création de carbonate de lithium. Maintenant, il faut qu'on ait une part du lion. Il faut que ça se passe chez nous. Je sais qu’il y a encore des projets à annoncer sur les dix que le gouvernement du Québec a décidé de fournir en électricité, mais il faudra voir dans les prochains jours si on va réussir à percer cette fameuse filière-là.

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