Le Forge FC, un adversaire connu du CF Montréal

Le CF Montréal se déplace à Hamilton pour affronter le Forge FC, mardi, en Championnat canadien, un affrontement qui s'approche tranquillement de la tradition.

L'année n'en est peut-être qu'au mois de mai, mais le Championnat canadien amorce déjà ses quarts de finale. Pour la quatrième fois en quatre ans, ils s'affrontent dans ce tournoi qui couronne la meilleure équipe au pays. Jusqu'ici, le onze montréalais a chaque fois fini par l'emporter.

Si le duel a des airs connus, le match commencera cette fois à 11 h, une heure inhabituelle pour des professionnels.

Je ne crois pas avoir joué à cette heure-là depuis que j'avais 7 ans, a lancé en rigolant le défenseur Joel Waterman, lundi, par visioconférence. J'anticipe déjà le repas d'avant-match. Je ne crois pas que je vais pouvoir manger des pâtes à 7 h... Va falloir explorer d'autres glucides, manger des rôties et des fruits.

Mais n'allez pas croire que de réfléchir au déjeuner signifie qu'il prend l'adversaire à la légère.

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C'est que Waterman se concentre sur ce qu'il peut contrôler, comme le sommeil, la récupération et l'alimentation, à la différence de l'heure du coup d'envoi, prévu aussi tôt pour accueillir les enfants. Il s'agit du match annuel des écoliers au calendrier du Forge FC.

C'est une heure intéressante, mais il faut jouer le match comme on sait le faire. La mission ne change pas : on va sur le terrain pour gagner, et on veut remporter cette compétition, a ajouté le défenseur.

Le CFM a été sacré champion en 2021, et quatre autres fois quand l'équipe s'appelait l'Impact. Pour répéter l'exploit, Waterman, qui a fait ses classes avec le Cavalry de Calgary avant de se joindre à la MLS, aborde avec sérieux et conviction ce premier match d'une série aller-retour contre Hamilton, champion de la Première Ligue canadienne (CPL).

J'ai l'impression qu'on joue contre eux chaque année [c'est le cas depuis 2021, NDLR]. C'est une bonne équipe qu'il ne faut pas sous-estimer. Leur entraîneur-chef Bobby Smyrniotis sait comment gagner, et tout peut arriver dans cette compétition. Mais on est prêts et fébriles pour le match de demain.

Du côté du Bleu-blanc-noir, un membre important en est à son premier rendez-vous face au Forge, et c'est l'entraîneur-chef Laurent Courtois. Son équipe vient de subir une correction à Nashville, samedi, et les trois petits jours qui séparent les deux matchs pourraient jouer un tour à sa troupe.

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Le turnover entre samedi et mardi, c'est un peu challenging, a admis le Français. Mais c'est aussi l'idéal, dans le sens qu'on peut rattraper ce qui s'est passé samedi. Le moins de jours se passent entre une performance décevante et le prochain match, et le mieux c'est pour tout le monde de pouvoir prouver autre chose.

Mardi, son onze partant, qui devrait s'apparenter à celui au Tennessee, devra montrer qu'il peut gérer une équipe très bien entraînée, qui sait comment arriver dans la zone dangereuse en passant par le jeu.

On s'attend à une très belle équipe, ultra motivée et très fraîche. C'est une équipe qui joue bien au ballon, qui propose beaucoup de challenge dans la façon dont ils font bouger l'opposition, a-t-il indiqué.

C’est un match historique, un petit peu, pour les deux clubs. C'est une grosse différence de division [entre la CPL et la MLS]. J'imagine très excitant pour eux de nous affronter, comme ça l’est pour nous.

Toujours privé de Matías Cóccaro, de Josef Martinez, de Lassi Lappalainen, entre autres, l'entraîneur-chef promet de s'adapter. On va essayer de trouver le bon mix entre apporter de la fraîcheur et ne pas trop compromettre la continuité de ce qu'on a fait jusqu'à présent, a-t-il dit.

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L'occasion est belle pour le CFM de relancer sa saison, qui pique du nez depuis un mois, avec une seule victoire à ses sept derniers matchs. Mais pour Joel Waterman, l'équipe ne traverse pas encore de période trouble.

On n'appuie pas sur le bouton panique, on croit en ce qu'on est en train de faire. On adore le style de jeu qu'on propose et les choses qu'on démontre quand on joue à notre meilleur niveau. J'ai hâte au match de mardi. Tout ce qu'on contrôle, c'est l'instant présent.

Si l'équipe peut appliquer sur le terrain la même philosophie qui habite l'esprit de Waterman, les écoliers dans les gradins à Hamilton apprendront avec le CF Montréal les enseignements de Robin Williams : carpe diem.