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L’intelligence artificielle compte les poissons dans trois barrages de la N.-É.

Des gaspareaux remontent une passe à poisson.

Le gaspareau remonte les grandes rivières pour aller pondre ses œufs.

Photo : Innovasea

Adrien blanc
Adrien Blanc

L'entreprise néo-écossaise Innovasea a installé des caméras reliées à l'intelligence artificielle dans des barrages du fournisseur d'électricité Nova Scotia Power afin de compter les poissons qui remontent la rivière.

Les poissons qui empruntent une échelle à poissons équipée de caméras HydroAI sont marqués d'étiquettes virtuelles. Celles-ci garantissent que l'ordinateur les a reconnus et les a ajoutés dans sa base de données.

Sur l'écran d'un ordinateur, les ombres des poissons sont accompagnées de numéros générés électroniquement.

La technologie HydroAI d'Innovasea assigne des étiquettes virtuelles à ces poissons qui passent un barrage.

Photo : Innovasea

La technologie provient de l'entreprise Innovasea, basée à Bedford, dans la région d'Halifax.

Elle permet au fournisseur d'électricité Nova Scotia Power de compter les poissons qui passent trois de ses barrages situés sur la rivière Mersey et dans un réseau de cours d'eau de Tusket, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, ainsi qu'à White Rock, dans la vallée d'Annapolis.

L'objectif pour les concepteurs d'HydroAI est d'éviter les importantes pertes de poissons comme celles observées à White Rock en 2017 et à Tusket en 2022 (nouvelle fenêtre).

S'assurer que les systèmes fonctionnent

Le travail qu'on a fait, c'est d'entraîner des systèmes d'intelligence artificielle avec assez de données, assez d'informations, pour qu'ils soient capables d'apprendre la différence entre des poissons qui se croisent et finalement réussir à compter les poissons et à les détecter de façon très précise, explique Jean Quirion, vice-président à la recherche et au développement à Innovasea.

Le système permet à Nova Scotia Power de respecter la réglementation en matière de protection des poissons, selon lui.

Ils ont besoin de technologies pour surveiller les poissons pour créer de l'information et donner cette information-là à leur régulateur.
Une citation de Jean Quirion, vice-président à la recherche et au développement d'Innovasea
Jean Quirion dans les bureaux d'Innovasea

Jean Quirion, d'Innovasea, vise le marché nord-américain.

Photo : Radio-Canada / Jonathan Villeneuve

S'ils voient un immense montant de poissons, ils peuvent réagir, ils peuvent prendre des décisions sur place en temps réel [pour] réagir à ce qui se passe avec les poissons autour de leurs opérations, explique Jean Quirion.

Le projet est en partie financé par Ocean Aware, un projet de la Supergrappe des océans du Canada (nouvelle fenêtre), qui est un partenariat entre le gouvernement fédéral et des entreprises pour stimuler l'économie liée à l'océan.

Innovasea espère exporter HydroAI au Nouveau-Brunswick, dans le reste du Canada et aux États-Unis.

Avec des informations de Paul Withers, de CBC

Adrien blanc
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