Oui aux poules urbaines à Sept-Îles
De plus en plus de villes permettent la garde des poules en milieu urbain.
Photo : Radio-Canada / Michèle Bouchard
Le projet pilote de poules urbaines a été concluant. Les citoyens de Sept-Îles, à l’exception du secteur du parc Ferland, pourront adopter des poules pondeuses. Pour des citoyens, c’est un pas dans la direction de l’autonomie alimentaire.
C'est le cas de Suzanne Robillard, résidente du secteur de Moisie.
Le contexte de la Côte-Nord est particulier. On parle de plus en plus de désert alimentaire et du prix des aliments qui est vraiment très cher. Je n’ai pas fait le calcul, mais les poules me donnent des œufs.
Suzanne Robillard s'occupe avec soin de ses quatre poules.
Photo : Radio-Canada / Michèle Bouchard
Le pionnier de l'agriculture sur la Côte-Nord Denis Picard remarque depuis la pandémie que de plus en plus de personnes s'intéressent à produire leur nourriture elles-mêmes.
C'est un retour à la terre. De faire son propre produit, de retrouver le goût d'un produit sain, fait à la maison. On voit que l'agriculture est toujours une belle façon de vivre
, lance-t-il.
Le propriétaire des Jardins ADN Denis Picard remarque un désir de retour à la terre chez ses concitoyens.
Photo : Radio-Canada / Michèle Bouchard
Avis aux amateurs d’œuf brouillé ou à la coque : une seule poule peut pondre plus de 300 œufs par année.
Notre histoire fait que l'agriculture a été abandonnée, j'aurais fait la même chose. Mais là, c'est le temps de prendre le bâton du pèlerin et de dire oui, l'agriculture est possible, même au nord du 50e parallèle.
Ne s'improvise pas éleveur qui veut
Les habitants de Sept-Îles, à l’exception du secteur Arnaud, peuvent posséder de deux à cinq poules pondeuses.
Quelques critères sont toutefois conditionnels à l’obtention d’un permis, comme une formation obligatoire. Les propriétaires doivent installer un poulailler, une volière ainsi qu’une lampe chauffante pour l’hiver.
Le projet pilote autorisant les citoyens de Sept-Îles à garder des poules pondeuses à la maison était attendu par de nombreux citoyens. En 2020, une pétition avait récolté plus de 500 signatures pour réclamer l’autorisation à la Ville.