Violence conjugale : un récidiviste condamné à 4 ans et demi de prison
Jean-François Moffet est un récidiviste en matière de violence conjugale.
Photo : Instagram jeffmoffet565
Un homme de Québec a pris le chemin du pénitencier après avoir reconnu sa culpabilité à des accusations de violence dans un contexte conjugal, devant sa nouvelle conjointe venue le soutenir dans la salle d'audience.
Jean-François Moffet a reconnu sa culpabilité au palais de justice de Québec pour des accusations de voies de fait, d'agression sexuelle et de harcèlement. Les avocats de la poursuite et de la défense ont suggéré une peine de 54 mois de détention, que la juge Réna Émond a acceptée.
Moffet, 33 ans, avait déjà été condamné à 90 jours de détention en 2022 pour avoir commis des voies de fait par étranglement et du harcèlement criminel sur une conjointe précédente.
Jean-François Moffet
Photo : Instagram jeffmoffet565
Alors qu'il attendait son procès dans cette affaire, il a commencé à fréquenter Audrey Van Houtte, qui n'était alors pas au courant de ses démêlés judiciaires.
Lorsque leur union s'est officialisée, Mme Van Houtte a noté un changement dans le comportement de son nouveau conjoint.
L'accusé tenait des propos méprisants sur son physique ainsi que son rôle de mère
, a relaté la procureure de la poursuite, Me Laura Dufour-Plamondon.
Me Laura Dufour-Plamondon, procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP)
Photo : Radio-Canada / Yannick Bergeron
Dans un exposé des faits signé par lui, l'accusé a reconnu avoir usé de la force
sur la victime et s'être comporté d'une façon menaçante de manière à lui faire craindre pour sa sécurité
.
Il est aussi précisé que Jean-François Moffet a posé sur elle certains gestes sexuels sans avoir eu son consentement.
Dans une lettre lue à la cour par Me Dufour-Plamondon, la victime relève l'ironie du séjour en prison de son ex-partenaire amoureux.
C'est pourtant moi qui suis privée de ma liberté depuis le jour où ma vie a croisé celle de Jean-François.
La jeune mère de famille a demandé la levée de l'ordonnance de non-publication qui protégeait son identité.
Si je peux sauver quelqu'un ou aider quelqu'un...
, a exprimé la jeune mère de famille aux journalistes, à la sortie de la salle d'audience.
Soulagée du dénouement, elle veut maintenant se reconstruire.
Nouvelle conjointe
En plus des accusations impliquant Audrey Van Houtte, Jean-François Moffet a réglé ses dossiers liés à sa nouvelle conjointe.
Cette dernière était d'ailleurs présente dans la salle d'audience pour l'appuyer.
La constable spéciale est intervenue auprès d'elle pour lui dire de ne pas communiquer avec son conjoint, qui échangeait des regards complices avec la jeune femme depuis le banc des accusés.
Cette nouvelle conjointe avait elle-même porté plainte contre Moffet, mais la poursuite semble avoir perdu sa collaboration, puisque les chefs d'accusation la concernant ont été retirés pour la plupart.
Il n'en est resté qu'un seul : celui d'avoir communiqué avec elle de manière harcelante en lui envoyant des messages répétés.
Conduite dangereuse
En mars dernier, à la suite d'une dispute avec cette femme, la police a dû intervenir.
Les policiers ont repéré sur le boulevard Bastien le véhicule de Moffet, qui a pris la fuite sans respecter le Code de la sécurité routière, ce qui lui a valu des accusations d'entrave et de conduite dangereuse.
Il a finalement été arrêté et gardé en prison en attendant que son dossier soit réglé. En raison de la détention préventive, il lui reste un peu plus de trois ans à purger.