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Démantèlement du campement de sans-abri devant l’édifice historique Colonial Building

Des travailleurs retirent des tentes, des palettes de bois et d’autres objets d'un campement.

Les forces de l’ordre et des travailleurs retirent des tentes, des palettes de bois et d’autres objets du campement au parc Bannerman, le 3 mai 2024.

Photo : CBC

Radio-Canada

Un campement de sans-abri installé au parc Bannerman, à Saint-Jean de Terre-Neuve, a été démantelé à la demande de la province, vendredi matin.

Des affiches ont été installées mercredi dans ce parc situé devant l’édifice historique Colonial Building afin d'aviser les personnes du campement que les tentes et autres structures non autorisées allaient être démontées.

Plus tôt cette semaine, le ministre du Logement, Fred Hutton, a déclaré que ce campement n’était plus sécuritaire à la suite d’un feu causé par du propane qui y a eu lieu.

Des journalistes sur place vendredi ont rapporté avoir été témoins de travailleurs ayant démonté les tentes et placé les effets personnels de leurs propriétaires dans des sacs en plastique.

Un campement de sans-abri.

Un campement était en place depuis plusieurs mois au parc Bannerman de Saint-Jean de Terre-Neuve.

Photo : CBC

Le ministre de l’Infrastructure, John Abbott, explique que de nombreuses tentes ont été abandonnées par leurs occupants. Ce serait pour cette raison que le gouvernement a demandé à une entreprise de les démanteler et de s’assurer que les effets personnels retrouvés sur place soient triés individuellement, poursuit-il.

Les articles qu'ont ramassés les travailleurs vendredi ont été mis dans un camion. Des clôtures en plastique ont aussi été installées sur le périmètre du campement pour le sécuriser, souligne le ministre.

Nous avons le pouvoir de veiller à ce que nos installations publiques ne soient pas utilisées sans autorisation, déclare John Abbott. Cette sécurisation permet à nos fonctionnaires de travailler avec les individus concernés sans interférence.

Un groupe nommé Tent City for Change a lancé un appel à la mobilisation sur les médias sociaux plus tôt cette semaine pour que le public viennent aider à rassembler les effets personnels des personnes sans-abri.

La police a ainsi autorisé les bénévoles à charger les camions des objets collectés sur le terrain, vendredi matin.

Des bénévoles sur place

Le défenseur du droit au logement Mark Wilson affirme que des travailleurs de la Société d’habitation de Terre-Neuve-et-Labrador et du ministère des Transports et de l’Infrastructure étaient également sur les lieux.

Les sans-abri qui campaient dans cette zone, poursuit-il, sont maintenant à la recherche d’un nouvel endroit où dormir.

Ça me rend vraiment triste de voir que les choses ont été résolues de cette façon.

Une citation de Mark Wilson

Il n’y a eu aucune consultation avec les occupants, et nous continuons à penser qu’ils font maintenant face à la seule autre option, celle de l’offre de logements inadéquate, se désole Mark Wilson. C’est sûr que je voulais voir la fin de ce village de tentes, mais je ne voulais pas que ça finisse comme cela.

John Abbott affirme que la Société d’habitation de Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que d’autres groupes ont travaillé avec les occupants pour trouver d'autres solutions de logement. Neuf d’entre eux auraient été relogés avec succès, dit-il, et il en resterait trois.

John Abbott, ministre des Transports et de l'Infrastructure de Terre-Neuve-et-Labrador.

Selon le ministre des Transports et de l'Infrastructure, neuf personnes du campement ont été relogées. (Photo d'archives)

Photo : CBC

Mark Wilson dit de son côté qu’un des occupants, souffrant de multiples handicaps, n’a pas réussi à trouver un logement approprié. C’est la chose la plus tragique que j’ai vue. Ils sont partis avant même de l’aider à se trouver un logement sécuritaire, clame-t-il.

John Abbott rétorque que la province veille à répondre à tous les besoins individuels, y compris en matière d’aménagements spécialisés.

Le pire des échecs, dit un militant

En décembre, Mark Wilson et d’autres défenseurs du droit au logement ont eu une rencontre de travail avec des employés du gouvernement provincial pour cibler des solutions de soutien aux personnes sans-abri de la province.

Mark Wilson affirme que lui et ses pairs ont tenté à maintes reprises de faire un suivi avec le gouvernement, mais que leurs missives sont restées sans réponse.

Mark Wilson.

Mark Wilson est d'avis que le gouvernement n'en fait pas suffisamment pour lutter contre la crise du logement.

Photo : CBC

De son côté, John Abbott affirme que des échanges ont eu lieu tous les jours avec les occupants du campement.

On a eu de nombreuses conversations avec eux. On a écouté ce qu’ils avaient à dire. Je ne crois pas qu’ils ont voulu entendre ce qu’on avait à leur dire, mais vous savez, ainsi soit-il, tranche John Abbott.

Le ministre Abbott précise que la province investit des millions de dollars pour lutter contre la crise du logement, notamment en offrants de nouveaux espaces d’habitation abordable. Il dit aussi continuer de travailler de près avec des organismes communautaires de la région pour trouver des solutions.

Selon Mark Wilson, ce n’est toutefois pas assez, et les bénévoles doivent, sans arrêt, pallier les manques gouvernementaux.

C’est le pire échec de notre gouvernement à l’égard des sans-abri que j’aie jamais vu, conclut-il.

D’après des informations d’Abby Cole et Ryan Cooke de CBC

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