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AnalyseL’équipe nationale de soccer entre dans une phase critique de sa préparation

Deux joueuses de soccer célèbrent un but.

Kadeisha Buchanan et Jessie Fleming

Photo : Getty Images / Alex Slitz

L’équipe canadienne féminine de soccer aura la lourde tâche de défendre avec succès son titre olympique à Paris. Pour y parvenir, Bev Priestman devra prendre des décisions déchirantes au cours des prochaines semaines.

Dans moins de trois mois, le 25 juillet, le Canada amorcera son tournoi olympique à Saint-Étienne contre la Nouvelle-Zélande. D'ici là, la sélectionneuse aura deux matchs pour évaluer les candidates. Les Rouges affronteront les Mexicaines deux fois, le 1er juin, au Stade Saputo, et le 4 juin, au BMO Field de Toronto.

Quel sera le visage de cette équipe au coup d’envoi? Priestman a jusqu’au 3 juillet pour soumettre sa formation finale de 18 joueuses. Elle peut aussi ajouter quatre réservistes, dont une gardienne de but, et ces dernières ne pourront être utilisées qu’en cas de blessures. Une fois qu’une joueuse est remplacée, elle ne pourra pas revenir au jeu au cours du tournoi.

Cela veut donc dire que certaines joueuses qui ont été choisies dans la formation de 23 joueuses pour la Coupe SheBelieves devront être retranchées en vue du tournoi olympique.

Quinn est un cas incertain pour le moment. Si iel s'absente, Priestman devra remanier ses cartes. Après avoir raté la Coupe SheBelieves en raison d’une commotion cérébrale, Quinn a dû quitter le match de samedi dans la NWSL à cause d’une blessure à un genou.

Défense

Les Québécoises Gabrielle Carle et Bianca St-Georges sont, pour le moment, dans les plans. Carle avait justement été une joueuse de réserve à Tokyo, alors que St-Georges a été parmi les dernières joueuses exclues de l'effectif. Il ne serait cependant pas surprenant que l’une des deux devienne réserviste étant donné la profondeur et le talent de l’équipe canadienne à leur poste.

Elle se tient debout.

Jessie Fleming a été l'une des joueuses clés de la victoire olympique du Canada à Tokyo.

Photo : Getty Images / Naomi Baker

Milieu de terrain

Jessie Fleming et Julia Grosso auront fort à faire si jamais Quinn n’est pas de la partie. À 36 ans, Desiree Scott, si elle demeure en santé, pourrait être choisie, même si elle n’a plus l’impact qu’elle a déjà eu.

Avec une équipe plus jeune, Priestman voudra sans doute s’appuyer sur certaines vétéranes. Simi Awujo, Olivia Smith et la Québécoise Marie-Yasmine Alidou se battront pour les dernières places.

Alidou a marqué 9 buts en 11 matchs de Ligue des champions, mais la Montréalaise ne semblait pas être dans les plans de la sélectionneuse au départ. Priestman devra peser ses aptitudes offensives contre la familiarité d'une joueuse qui était à Tokyo, comme Scott.

Attaque

C’est un peu le même scénario pour Évelyne Viens. Longtemps boudée par l’équipe canadienne, au grand désespoir des amateurs québécois, elle a très peu vu d’action aux Jeux olympiques de Tokyo et à la Coupe du monde.

Viens est la troisième buteuse de la Serie A, en Italie, et a aidé son équipe de l’AS Roma à terminer en tête du classement pour une deuxième année de suite. Dans une optique où l’équipe canadienne n’est pas reconnue comme une puissance offensive, il serait difficile de se priver d’une telle marqueuse née.

Cloé Lacasse et Adriana Leon seront quant à elles des pièces maîtresses de cette formation olympique.

Le leadership

La sélection canadienne est encore dans une période de transition. Ces JO seront la première compétition d’envergure internationale sans la capitaine Christine Sinclair ni Sophie Schmidt.

Qui remplacera Sinclair? La meilleure buteuse de l'histoire du soccer internationale a pris sa retraite en décembre, et il serait ingrat d’imposer de telles attentes à une seule joueuse. Jordyn Huitema était vue par plusieurs comme celle qui allait reprendre le flambeau. Non seulement elle n’a pas répondu aux attentes jusqu’ici, mais elle a affirmé avoir eu du mal à gérer toute cette pression et cette attention.

Qu'en est-il de Sinclair la meneuse? Encore là, ce sera un travail d'équipe. Jessie Fleming a obtenu le brassard de capitaine, mais elle pourra s’appuyer sur Ashley Lawrence, Kadeisha Buchanan, Kailen Sheridan, Quinn et Janine Beckie.

Fleming est une capitaine à l’image de Sinclair. Ce n’est pas la plus loquace, mais elle est un modèle dans sa manière de se comporter sur le terrain. Lors de la finale de la Coupe SheBelieves perdue aux mains des États-Unis, on a pu voir Beckie s’adresser à l’équipe.

La joueuse de 29 ans est une meneuse incroyable. Blessée au genou, elle n’a pas pu participer à la dernière Coupe du monde et son absence a fait mal au Canada, qui s’est fait montrer la porte dès la phrase de groupe.

À son premier match en un an chez les professionnelles en mars, Beckie a réussi deux buts avec les Thorns de Portland. Complètement remise de sa déchirure ligamentaire du genou, elle assure avoir retrouvé toutes ses habiletés techniques et physiques, mais elle considère aussi qu’elle est maintenant plus forte mentalement.

Joueuse polyvalente qui peut autant jouer comme attaquante de pointe que dans un rôle plus défensif, elle sera un atout de taille pour Bev Priestman.

Le Canada aura pour mission de défendre son titre gagné à Tokyo, mais il est difficile d’évaluer la progression de l’équipe, tellement son noyau a changé. Sans le brio de la gardienne de but Stephanie Labbé, l’équipe n’aurait probablement pas gagné la médaille d’or. À la Coupe du monde, les ambitions étaient grandes, mais le résultat a été décevant.

Ce serait logique d'avoir des attentes plus modérées à Paris. Mais d’un autre côté, nombreuses sont les Canadiennes qui évoluent maintenant dans des championnats importants et qui ont pu prendre de l’expérience dans des matchs à grands enjeux.

Vanessa Gilles, notamment, participera à la finale de la Ligue des champions avec l’Olympique Lyonnais et est devenue l’une des meilleures défenseuses centrales du monde. Ashley Lawrence et Kadeisha Buchanan faisaient partie du onze partant de Chelsea en demi-finale de la Ligue des champions. Elles ont choisi de quitter la France et prennent de l’expérience en étant dirigée par Emma Hayes, la future sélectionneuse de l’équipe américaine.

Les scénarios sont nombreux, mais peu importe les spéculations, la réalité est que la formation risque de changer encore plusieurs fois d’ici à la cérémonie d'ouverture. Bev Priestman sera forcée de faire des choix. Bien qu’on ne souhaite pas de malheur à quiconque, plusieurs joueuses avaient subi d’importantes blessures avant la Coupe du monde. Et ce serait utopique de croire que ça n’arrivera pas encore au cours des prochains mois.

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