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L’Acadie perd une doyenne de l’engagement communautaire

Louise Comeau porte un gilet bleu et s'occupe d'un géranium.

Louise Comeau était toujours prête à aider la communauté acadienne.

Photo : Gracieuseté de La Voix acadienne

La première femme présidente de la FANE s’est éteinte. Louise Comeau, originaire de La Butte en Nouvelle-Écosse, est morte au début de mai, au printemps, durant sa saison préférée.

La Néo-Écossaise engagée a vécu la plus grande partie de sa vie à l’Île-du-Prince-Édouard. C’est elle qui a embauché Robert Maddix comme directeur du conseil de développement économique provincial francophone de l’Île-du-Prince-Édouard au Canada (RDÉE)

À son avis, les gens se souviendront d’elle pour son amour de la francophonie et de la nature.

Elle disait toujours qu'on peut faire des affaires en français, se souvient l’ancien député libéral provincial pour la circonscription Évangeline-Miscouche.

De l'autre côté, elle avait un amour pour la nature. Elle travaillait dans ses jardins et elle avait toujours le sourire. Son rire était contagieux.

La présidente de la Fédération des femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse se rappelle aussi la joie de vivre de sa compagne de classe à la Baie Sainte-Marie.

Une vue aérienne de l'église et du campus de l'Université Sainte-Anne.

Louise Comeau a étudié dans la région acadienne de Clare et travaillé en Nouvelle-Écosse avant d'aller vivre à l'Île-du-Prince-Édouard.

Photo : Gracieuseté/André Valotaire

On était un groupe de jeunes filles à l'école secondaire de Clare, qui a été chanceuse d'avoir une enseignante du nom de Juliette Thibault qui était vraiment proche des jeunes filles qui travaillent beaucoup avec nous autres dans le développement de leadership, se rappelle Elaine Thimot.

Et puis pendant toutes nos années à l'école, on a fait partie du Club 4-H. On était vraiment de jeunes filles impliquées dans la communauté.

À son avis, c’est durant ces années formatrices que l’esprit entrepreneurial de Louise Comeau a germé.

En plus d’être infirmière de formation, Louise Comeau a été agente de développement au gouvernement fédéral, réalisatrice pour Radio-Canada, directrice générale à la Société de développement de la Baie acadienne (SDBA). Elle a aussi créé plusieurs entreprises prospères dont le Marché Cormier, Le P'tit Coton et l’Économusée de la courtepointe.

Élaine Thimot se souvient que l’engagement communautaire était un élan naturel pour les femmes de sa région et de son époque.

Je pense que Louise, comme moi et nos amis proches, on avait cette graine à nous embarquer. Quand on avait quelque chose qui nous tenait à cœur, on s'impliquait, partage-t-elle.

Personne n’a été surpris quand en 1975 elle a mis son nom pour se présenter comme présidente de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse.

Louise Comeau a donné de son temps et de son expertise à plusieurs organismes francophones.

Louise Comeau était infirmière de formation, mais selon bien des gens qui l'ont connue, elle était une entrepreneure née.

Photo : Gracieuseté de La Voix acadienne

Pour les gens qui l'ont côtoyée, la grande tristesse, c’est que la maladie lui aura volé des années précieuses où elle aurait pu continuer à s’impliquer.

Le diagnostic de la maladie d'Alzheimer est tombé alors que Louise, à mon avis, était encore beaucoup trop jeune. Elle aurait pu contribuer encore plus au développement de notre communauté si elle n'avait pas été malade, croit Marcia Enman, directrice de La Voix acadienne.

J’ai toujours trouvé Louise très professionnelle dans tout ce qui entourait son travail et aussi comme gérante d’entreprises. Je n’hésite pas à dire qu’elle avait une bonté exemplaire, elle était généreuse, gentille, sympathique et la liste est longue.

Louise Comeau venait d’un village voisin de celui de Denise Comeau Desautels, la présidente actuelle de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse. Elle dit qu’elle a contribué à tracer la voie pour elle et d’autres femmes.

Avant son temps, elle a foncé dans plusieurs organismes qui n’étaient pas nécessairement réservés aux femmes, remarque-t-elle.

L’expertise qu'elle a partagée avec les gens, je pense que c'est ça qui était le plus important, parce qu’elle avait beaucoup de connaissances des organismes francophones de partout. Puis en partageant son expertise, c'est certain que ça a aidé beaucoup d'organismes à survivre.

D’ailleurs elle est persuadée que le legs de Louise Comeau va se poursuivre à travers les nombreux projets qu'elle a inspirés.

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