Les candidats dans Pictou-Ouest s’avancent peu sur des questions controversées

Les quatre personnes qui espèrent remporter l’élection complémentaire du 21 mai dans la circonscription de Pictou-Ouest en Nouvelle-Écosse mesurent leurs propos sur les questions controversées dans la communauté.

Par exemple, seule la candidate du Parti vert, Clare Brett, appuie complètement le projet de l’entreprise Bear Head Energy de construire un parc de 100 éoliennes dans l’est du comté de Pictou, tout juste à l’extérieur de la circonscription électorale.

J'aimerais beaucoup voir notre province parmi toutes les autres grandes choses qui se passent dans le monde pour l'énergie verte, y compris ce parc éolien, affirme Mme Brett, auteure-compositrice-interprète de la Colombie-Britannique qui s’est installée en Nouvelle-Écosse il y a six ans.

Elle était aussi candidate de son parti aux élections de 2021. Elle avait obtenu 124 voix.

Ouvrir en mode plein écran

Melinda MacKenzie, candidate néo-démocrate, veut plus de renseignements sur le projet éolien avant de prendre position.

Il faut plus de consultations dans la communauté et l’appui des personnes qui seront touchées, affirme Mme MacKenzie, enseignante et conseillère municipale de Pictou.

Il faudrait respecter la décision de la majorité, selon la candidate libérale Mary Wooldridge-Elliott, conductrice d’autobus scolaire et conseillère municipale du comté de Pictou.

Je sens que c’est une décision difficile à prendre, mais nous devons toujours faire le mieux pour la population, dit-elle. Je peux dire ce que j’en pense, mais Tim Houston va prendre la décision de toute façon, alors j’espère qu’il prendra une bonne décision pour la population. Je crois que la plupart des gens n’en veulent pas.

Ouvrir en mode plein écran

Mary Wooldridge-Elliott a aussi fait campagne en 2021. Elle s’est classée deuxième, derrière la progressiste-conservatrice Karla MacFarlane, qui a obtenu presque 64 % des voix. Cette dernière a démissionné il y a un peu plus d’un mois.

Le candidat progressiste-conservateur, Marco MacLeod, propriétaire d’une scierie, ne fait aucun commentaire au sujet du projet éolien. Je ne le connais pas assez. Ce n’est pas dans ma circonscription, alors je ne peux pas en parler, explique-t-il.

L’usine Northern Pulp, autre sujet délicat

L’avenir de la papetière Northern Pulp ne fait pas l’unanimité non plus dans la région. Elle est fermée depuis plus de quatre ans, mais son propriétaire a signalé qu’il planifie une réouverture. Le premier ministre Tim Houston en doute.

Je ne suis pas contre la foresterie, affirme Clare Brett. Elle croit qu’une réouverture est possible et exprime un souhait. J’aimerais voir ces eaux demeurer aussi saines et bleues qu’en ce moment.

Ouvrir en mode plein écran

Marco MacLeod reconnaît que c’est un sujet délicat et il ne dit pas ce qu’il en pense.

Je le vois des deux côtés. Je vois que les gens du secteur forestier aimeraient l'avoir. Je vois que les pêcheurs n'en veulent pas parce que c'est dans leurs eaux, explique M. MacLeod.

La candidate libérale a fait entendre qu’elle appuie l’état de fermeture de l’usine.

Il faut tenir compte de la volonté des gens, selon la candidate néo-démocrate.

Pour que l'usine rouvre, elle devrait passer par une procédure d'évaluation environnementale sérieuse et il faut l'appui de tous les membres de la communauté et des intervenants pour que je puisse soutenir cela, affirme Melinda MacKenzie.

Ouvrir en mode plein écran

Nous avons perdu beaucoup d’emplois à cette usine. Je crois qu’il est très important pour le gouvernement provincial de travailler sur un plan de développement rural pour que nous puissions récupérer ces emplois, ajoute-t-elle.

En date de samedi, 1041 personnes ont exercé leur droit de vote anticipé, selon Élections Nouvelle-Écosse. Près de 12 000 personnes sont inscrites sur la liste électorale.

D’après un reportage de Jean Laroche, de CBC