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Des milliers de Palestiniens fuient Rafah au 76e anniversaire de la Nakba

« Près de 450 000 personnes ont été déplacées de force » depuis le 6 mai.

Des personnes ramassent leurs affaires, à proximité d'un bâtiment détruit.

Des Palestiniens quittent une zone dangereuse à Rafah, le 15 mai 2024, alors que les forces israéliennes continuent leur offensive dans la ville frontalière de l'Égypte.

Photo : Getty Images / Agence France-Presse

Faits saillants

  • Des milliers de civils continuent de fuir mercredi la ville de Rafah, le jour où les Palestiniens marquent l'anniversaire de la Nakba, la « catastrophe » que fut pour eux la création d'Israël en 1948.

  • Des témoins ont fait état de la poursuite de frappes aériennes, de bombardements à l'artillerie et de combats dans la nuit et en matinée à Rafah.

  • Pour détruire le Hamas, Israël est déterminé à lancer une opération terrestre d'envergure à Rafah où seraient retranchés, selon lui, les derniers bataillons du groupe islamiste.

  • Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi « à la réouverture immédiate » du point de passage de Rafah et à « l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire ».

  • Le bilan dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre est de 35 233 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas. L'attaque du groupe islamiste le 7 octobre a entraîné la mort de 1170 personnes.

  • Les combats se poursuivent à Rafah et à Jabaliya

    Un panache de fumée s'élève dans les airs.

    Un panache de fumée s'élève lors d'un bombardement israélien à Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza, le 14 mai 2024.

    Photo : Getty Images / Agence France-Presse

    Des journalistes de l'AFP et des témoins ont fait état de la poursuite de frappes aériennes, de bombardements à l'artillerie et de combats dans la nuit et en matinée à Rafah, Jabaliya (nord) et dans le quartier de Zeitoun, dans le sud de la ville septentrionale de Gaza.

    La branche armée du Hamas a confirmé des affrontements avec les forces israéliennes dans le camp de réfugiés de Jabaliya. L'armée israélienne a aussi fait état de combats intenses dans cette ville, disant y avoir tué un grand nombre de terroristes.

    Des combats ont lieu aussi dans des secteurs spécifiques de l'est de Rafah, l'armée indiquant avoir mené une opération contre un centre d'entraînement du Hamas, tué des combattants et localisé de larges quantités d'armes.

    Dans la ville de Gaza, au moins cinq personnes, dont une mère et son enfant, ont été tuées et d'autres blessées mardi soir dans deux frappes aériennes israéliennes, selon la défense civile palestinienne.

    Agence France-Presse

  • Pas de catastrophe humanitaire à Rafah, selon Nétanyahou

    Benyamin Nétanyahou parle dans un micro.

    Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou prend la parole lors d'une cérémonie marquant la Jour du souvenir, le 13 mai 2024.

    Photo : Getty Images / GIL COHEN-MAGEN / AFP

    Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a estimé mercredi qu'Israël avait évité la catastrophe humanitaire redoutée par la communauté internationale à Rafah, où s'entassent 1,4 million de personnes à la lisière sud de la bande de Gaza et théâtre depuis une semaine d'une opération militaire israélienne.

    Pour le moment, près d'un demi-million de personnes ont évacué la zone des combats à Rafah. La catastrophe humanitaire dont on a parlé ne s'est pas produite et ne se produira pas.

    Une citation de Benyamin Nétanyahou, premier ministre israélien

    Dans un communiqué, M. Nétanyahou a ajouté que les forces israéliennes combattaient à travers la bande de Gaza [...] tout en évacuant la population civile et remplissant [ses] obligations de répondre à ses besoins humanitaires.

    Agence France-Presse

  • L'UE exhorte Israël à cesser immédiatement son opération militaire à Rafah

    L'Union européenne a exhorté mercredi Israël à cesser immédiatement son opération militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, sous peine de mettre à rude épreuve sa relation avec l'UE.

    L'Union européenne exhorte Israël à cesser immédiatement son opération militaire à Rafah, dont la poursuite mettrait inévitablement à rude épreuve la relation de l'UE avec Israël, indique le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans un communiqué.

    Josep Borrell.

    Josep Borrell, chef de la diplomatie de l'Union européenne (Photo d'archives)

    Photo : Reuters / ISABEL INFANTES

    L'UE appelle aussi Israël à s'abstenir d'aggraver encore la situation humanitaire déjà désastreuse à Gaza, et à rouvrir le point de passage de Rafah. Plus d'un million de civils, réfugiés à Rafah, ont reçu l'ordre d'évacuer vers des zones que l'ONU ne considère pas comme sûres, dénonce encore l'UE, principal donateur d'aide humanitaire aux Palestiniens.

    L'armée israélienne est entrée avec des chars dans Rafah le 7 mai.

    Depuis, le poste-frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte reste fermé, alors qu'il est crucial pour les convois transportant de l'aide à une population menacée de famine à Gaza selon l'ONU.

    Agence France-Presse

  • Un jeune tué par l'armée israélienne en Cisjordanie en marge d'une marche, selon les autorités palestiniennes

    Les autorités palestiniennes ont annoncé la mort d'un jeune Palestinien, l'imputant à l'armée israélienne, en Cisjordanie occupée, en marge d'une marche commémorant la Nakba, la catastrophe que fut pour les Palestiniens la création de l'État d'Israël en 1948.

    Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas répondu dans l'immédiat.

    L'agence officielle Wafa a précisé qu'Ayser Mohammad Safi, étudiant de 20 ans à l'Université de Beir Zeit, avait été mortellement blessé au cou par une balle, au cours d'affrontements à l'entrée d'Al-Bireh entre forces israéliennes et des jeunes défilant pour commémorer la Nakba.

    Des personnes pleurent.

    Des proches réagissent à la mort d'Ayser Mohammad Safi, tué par une balle de l'armée israélienne, selon les autorités palestiniennes.

    Photo : Getty Images / JAAFAR ASHTIYEH / AFP

    Des milliers de Palestiniens ont défilé mercredi dans plusieurs villes de Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par Israël, notamment à Ramallah, Naplouse et Hébron, pour commémorer la Nakba, le déplacement de centaines de milliers de Palestiniens – chassés ou poussés par la peur hors de leurs villages – qui a accompagné la création de l'État d'Israël.

    Comme les autres années, cette commémoration se tient au lendemain du jour anniversaire de la proclamation de l'État d'Israël, le 14 mai 1948. Elle prend cette année un relief particulier alors que se poursuit depuis sept mois la guerre meurtrière entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

    La Cisjordanie est le théâtre depuis deux ans d'une flambée de violences, désormais exacerbées par la guerre dans la bande de Gaza. Depuis le 7 octobre, au moins 499 Palestiniens ont été tués depuis par les forces israéliennes ou des colons en Cisjordanie occupée. Au cours de la même période, au moins 20 personnes ont été tuées côté israélien par des Palestiniens en Cisjordanie et en Israël.

    Agence France-Presse

  • L'Irlande va reconnaître un État palestinien d'ici la fin mai

    L'Irlande va certainement reconnaître un État palestinien avant la fin du mois de mai, a déclaré mercredi le ministre irlandais des Affaires étrangères Micheal Martin, sans indiquer de date précise.

    Le premier ministre irlandais Simon Harris s'est entretenu à ce sujet avec le roi Abdallah II de Jordanie mercredi matin. Ils ont également échangé sur la situation humanitaire désespérée à Gaza, selon un communiqué du gouvernement irlandais.

    Simon Harris parle dans un micro et lève les mains en l'air.

    Simon Harris, premier ministre irlandais (Photo d'archives)

    Photo : Getty Images / Charles McQuillan

    En mars, les dirigeants de l'Espagne, de l'Irlande, de la Slovénie et de Malte avaient déclaré dans un communiqué commun être prêts à reconnaître un État palestinien.

    La semaine dernière, Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE, a dit que l'Espagne, l'Irlande et la Slovénie prévoyaient de le faire le 21 mai, et que d'autres pays pourraient suivre.

    L'Irlande a indiqué depuis longtemps ne pas avoir d'objection de principe à reconnaître officiellement l'État palestinien si cela pouvait contribuer au processus de paix au Moyen-Orient. Mais la guerre à Gaza a relancé cette question.

    La date précise [de reconnaissance de l'État palestinien] est encore floue, car nous sommes toujours en discussion avec certains pays. Elle sera précisée dans les prochains jours, mais ce sera certainement avant la fin du mois.

    Une citation de Micheal Martin, ministre irlandais des Affaires étrangères

    Il a précisé attendre avec impatience des discussions sur les derniers détails, prévues mercredi avec certains de ses homologues.

  • Les Palestiniens commémorent la Nakba

    Des manifestants défilent dans une rue, certains agitant des drapeaux palestiniens.

    Des manifestants palestiniens ont pris les rues de Ramallah, en Cisjordanie, le 15 mai 2024, pour marquer le 76e anniversaire de la Nakba.

    Photo : Getty Images / JAAFAR ASHTIYEH / AFP

    Des milliers de civils continuent de fuir mercredi la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le jour où les Palestiniens marquent l'anniversaire de la Nakba, la Catastrophe que fut pour eux la création d'Israël en 1948.

    Durant la Nakba, environ 760 000 Arabes de Palestine ont fui ou ont été chassés de chez eux pour se réfugier dans les pays voisins ou ce qui allait devenir la Cisjordanie et la bande de Gaza, selon l'ONU.

    La souffrance continue de millions de réfugiés en Palestine et dans la diaspora est directement causée par l'occupation sioniste. Leur droit légitime au retour dans leur maison [...] ne peut faire l'objet de compromis.

    Une citation de Extrait d'un communiqué du Hamas
    Un groupe de réfugiés marche en portant leurs possessions.

    Un groupe de réfugiés marche le long d'une route reliant Jérusalem au Liban, le 9 novembre 1948.

    Photo : (Jim Pringle/The Associated Press)

    Agence France-Presse

  • Nouveau bilan de 35 233 morts

    Deux garçons blessés.

    Des enfants palestiniens blessés par des bombardements israéliens, à un hôpital de Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 11 mai 2024

    Photo : Getty Images / Agence France-Presse

    Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mercredi un nouveau bilan de 35 233 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre.

    En 24 heures, au moins 60 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 79 141 blessés en plus de sept mois de guerre.

    L'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre a entraîné la mort de 1170 personnes.

    Agence France-Presse

  • Un soldat israélien tué dans la bande de Gaza

    L’armée israélienne annonce la mort d’un soldat dans des combats dans le sud de la bande de Gaza.

    Les affrontements entre l’armée israélienne et les combattants palestiniens se sont intensifiés depuis une semaine.

    Avec les informations d’Al Jazeera

  • Audiences à la CIJ à partir de jeudi sur l'offensive israélienne à Rafah

    La Cour internationale de justice (CIJ) des Nations unies tiendra des audiences jeudi et vendredi pour examiner les nouvelles mesures d'urgence demandées par l'Afrique du Sud concernant l'offensive israélienne à Rafah dans la bande de Gaza, a annoncé la Cour mardi.

    Ces mesures s'inscrivent dans le cadre d'une affaire en cours que l'Afrique du Sud a portée devant la CIJ en décembre dernier, accusant Israël d'avoir violé la convention sur le génocide lors de son offensive à Gaza.

    Israël a affirmé alors agir en conformité avec le droit international et jugé la demande de l'Afrique du Sud sans fondement, accusant Pretoria d'agir en tant que bras juridique du Hamas.

    L'Afrique du Sud s'adressera à la Cour jeudi, après lui avoir demandé la semaine dernière d'ordonner l'arrêt immédiat de l'offensive israélienne à Rafah, dans le cadre des mesures conservatoires visant à prévenir un crime de génocide dans la bande de Gaza.

    Israël présentera sa version des faits vendredi, selon le calendrier de la Cour.

    Selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 35 000 personnes sont mortes dans l'enclave depuis l'offensive d'Israël, en réponse à l'attaque du groupe islamiste le 7 octobre sur le territoire israélien qui a fait environ 1200 morts.

    Les audiences à La Haye porteront uniquement sur l'adoption de mesures d'urgence afin d'éviter que le conflit ne s'aggrave et non pas pour l'instant sur le fond. Si les décisions de la CIJ sont contraignantes et sans appel, la Cour n'a aucun moyen de les faire appliquer.

    Agence France-Presse

  • Des Palestiniens se rappellent la catastrophe parallèle à la création d'Israël

    Votre jour de l'Indépendance est notre catastrophe : sous ce mot d'ordre, des milliers de Palestiniens d'Israël ont pris part mardi à une marche annuelle dans les ruines de villages dont les habitants arabes ont été chassés en 1948, lors de la guerre ayant accompagné la création d'Israël.

    Un épisode qu'ils appellent la Nakba, la catastrophe.

    Et mardi marquait le jour d'anniversaire de la création de l'État d'Israël, le 14 mai 1948. Agitant des drapeaux palestiniens, keffieh autour du cou ou de la tête, des hommes et des femmes se sont rassemblés dans les villages détruits d'al-Kassayer et d'al-Husha, à une quinzaine de kilomètres de Haïfa, dans le nord d'Israël.

    Certains portent des pancartes avec les noms de dizaines de villages disparus d'où leurs familles ont été expulsées. Une banderole proclame : Nous resterons tant qu'il restera du thym et des oliviers.

    Parmi les marcheurs, Abdul Rahman al-Sabah, 88 ans, raconte à l'AFP comment des membres de la Haganah, organisation paramilitaire des juifs de Palestine qui luttait contre la puissance mandataire britannique et sera le noyau de la future armée israélienne, ont contraint, quand il était enfant, sa famille à quitter al-Kassayer vers la ville voisine de Shefa Amr.

    Pendant un temps, j'avais l'habitude de revenir me faufiler avec ma mère dans le village pour y récupérer des matelas et des objets de la maison, mais ensuite ils ont fait exploser [...] al-Kassayer et [...] al-Husha, afin que nous ne puissions pas revenir et ils ont posé des mines, dit-il, des larmes dans les yeux, une photo en noir et blanc de ses parents à la main.

    Mais nous avons continué (à y revenir), ma mère et moi et des gens du village, parce que c'était la saison des récoltes et nous voulions vivre et manger, poursuit-il.

    Durant la Nakba, environ 760 000 Arabes de Palestine ont fui ou ont été chassés de chez eux pour se réfugier dans ce qui allait devenir à l'issue de la guerre de 1948-1949 la Cisjordanie et la bande de Gaza, ou vers les pays voisins (Liban, Syrie, Jordanie et Égypte), selon l'ONU.

    Les quelque 160 000 qui sont restés dans ce qui est devenu Israël sont devenus des citoyens arabes israéliens, selon l'appellation en usage en Israël, mais une majorité d'entre eux se définissent comme Palestiniens. Les membres de la minorité arabe représentent plus de 21 % de la population, selon les derniers chiffres officiels israéliens, et se plaignent de longue date de discriminations, notamment à l'emploi.

    Nombre d'entre eux restent profondément attachés à leurs terres ancestrales.

    Entre le vote de l'ONU entérinant la création d'un État d'Israël en novembre 1947 et sa proclamation officielle, une guerre civile a eu lieu sur le territoire de Palestine entre les milices arabes et juives.

    Des affrontements féroces ont éclaté autour d'al-Husha et d'al-Kassayer mi-avril 1948, selon les historiens.

    Durant l'attaque contre al-Husha, mon père est parti avec ma mère sur un âne vers Shefa-Amr, raconte Musa al-Saghir, 75 ans, expliquant que de nombreux habitants du village étaient des descendants d'Algériens ayant immigré à la fin du XIXe siècle et que ses aïeux étaient originaires de Constantine.

    Quand ils sont revenus, les forces de la Haganah avaient fait sauter le village et ses maisons, explique ce militant qui se bat pour le droit au retour des déplacés, ajoutant que le village abrite des vestiges, dont des tombes creusées dans la roche.

    Les kibboutz d'Usha, de Ramat-Yohanan et de Kfar Hamakabi, fondés dans les années 1930, s'étendent aujourd'hui sur des terres des anciens villages d'al-Husha et d'al-Kassayer.

    Cette année, les slogans parlent aussi de la guerre meurtrière en cours depuis plus de sept mois dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas palestinien dans le sud d'Israël.

    Gaza ne s'agenouillera pas devant les chars et les canons, Liberté, liberté, pour Gaza, non à la famine, non à la démolition, non au déplacement, ont scandé les manifestants, derrière une banderole proclamant : Arrêtez la guerre maintenant, en arabe, en anglais et en hébreu.

    Agence France-Presse