HOMÉLIE DU 17 MAI 2009 PAROISSE SAINT-LOUIS Président de l'assemblée : Actes (10, 25-26.34-35.44-48) En ce sixième dimanche de Pâques, la parole de Dieu nous invite à méditer sur « Aimez-vous les uns les autres ». Nous avons là tout un défi. On veut bien aimer tout le monde, mais souvent nous avons des malentendus avec l'un ou l'autre et cela devient difficile pour nous. Nous avons tout un modèle en Jésus. Nous sommes malheureusement souvent loin de ce modèle. Le point est d'au moins vouloir essayer d'imiter ce modèle tel que Jésus nous le propose. Un jeune demandait à un religieux comment savoir que Dieu existe. Le religieux de lui répondre : je sais qu'Il existe parce que j'en fais l'expérience tous les jours. À tous les jours, je rencontre l'amour de Dieu d'une manière ou d'une autre. C'est comme cela que je sais que Dieu existe. Le jeune n'était toujours pas satisfait de cette réponse et en voulait savoir davantage. Le religieux de lui répondre : chaque fois que j'aime, je fais l'expérience de Dieu. Le jeune continue de demander comment? Le religieux de lui répondre: lorsque tu aimes ton frère, ta soeur, ton voisin et les étrangers que tu rencontres, tu fais l'expérience de Dieu. Au commencement cela n'est pas toujours chose facile, mais avec la pratique et le temps, tu vas venir à voir Dieu dans les autres. Tu peux rencontrer le visage de Dieu tout joyeux, tout triste, etc. Tout dépend des personnes que tu auras à rencontrer. Dieu prend le visage de l'autre pour mieux se faire connaître à toi. Dans la première lecture tirée des Actes de Apôtres, c'est beau de voir l'Apôtre Pierre qui maintenant rempli de la force de l'Esprit Saint se met à prêcher et à témoigner le message de Jésus mort et ressuscité. Il rencontre Corneille, le centurion de l'armée romaine. Celui-ci fut très touché par Jésus sur la croix et c'est lui qui s'écria : « Vraiment cet homme était Fils de Dieu ». Corneille a pu voir dans le témoignage de Jésus un homme plein d'amour et malgré tout ce qu'on lui a fait subir, celui-ci continuait de donner son amour et de pardonner le mal qu'on lui faisait. Corneille, le Centurion, responsable d'une armée romaine demande pour recevoir le baptême et devenir un disciple de Jésus, c'est pourquoi il demande à Pierre de l'aider. Pierre voit dans cette ouverture que la Parole de Jésus son message d'amour maintenant va aussi vers les autres. D'autres veulent maintenant se faire baptiser et dans cette même page de l'écriture on voit que l'Esprit Saint va vers les non juifs. L'Esprit de Dieu n'est pas réservé qu'aux juifs, mais à tous ceux et celles qui veulent suivre le message de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ. Un autre homme de Dieu que nous connaissons bien ici dans cette paroisse est Mgr Marcel François Richard. Mgr Marcel François Richard est un fils de cette paroisse et nous sommes très contents de tout ce qu'il a donné à notre Église. Mgr Marcel François avait un grand amour pour Dieu, pour la Vierge Marie et pour ses compatriotes acadiens. Il s'est battu pour faire reconnaître les droits pour les Acadien(ne)s. Cette année nous soulignons le 125e anniversaire du drapeau acadien. Mgr Marcel François s'est rendu a Miscouche à l'Île-du-Prince-Édouard le 15 août 1884 et il a fait reconnaître le 15 août comme fête acadienne et aussi de faire reconnaître Notre-Dame de l'Assomption comme patronne des Acadien(ne)s. Lors de cette deuxième Convention nationale, il fit connaître le drapeau acadien. Les couleurs du drapeau qui sont le bleu, le blanc et le rouge avec l'étoile dans le coin du carré bleu. Il choisit les couleurs du drapeau de la France comme base pour souligner l'appartenance des Acadiens à la civilisation française. Il dit alors : « Je voudrais que l'Acadie ait un drapeau qui lui rappela non seulement que ses enfants sont français, mais qu'ils sont Acadiens. » C'est l'étoile dans le bleu qui devait constituer la « marque distinctive de notre nationalité acadienne », pour employer les mots du Père Richard. Selon lui, l'étoile du drapeau représentait celle de l'Assomption patronne des Acadiens. Mais l'étoile représentait aussi, selon le même nationaliste, « l'étoile de la mer qui guide le marin à travers les orages et les écueils. » Même la couleur de l'étoile, le doré, n'est pas non plus le fruit du hasard: il s'agit, selon l'auteur du drapeau, de la couleur papale, pour montrer l'attachement des Acadiens à l'Église catholique en même temps que pour souligner le rôle de l'Église dans l'histoire de l'Acadie. Il demanda à une dame de la paroisse de Saint-Louis-de-Kent, Mme Marie Babineau, de confectionner l'étoile dans le drapeau dont nous sommes tous fiers ici dans cette belle région. Tout à l'heure nous ferons honneur à cet homme de Dieu qui était en amour avec son Acadie en lui chantant l'hymne national l'Ave Maris Stella. << | index des homélies | >> |
