HOMÉLIE DU 25 JANVIER 2004
3e dimanche du temps ordinaire

Communauté catholique grecque-melkite
ÉGLISE SAINTS-PIERRE-ET-PAUL
Ottawa (Ontario)

Président de l'assemblée:
Mgr Ibrahim Ibrahim, BSO, évêque eparchial

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Saint Jean (4, 7-12)
Saint Jean (14, 23-31)

Chers amis, ici présents, frères et soeurs,

La paix soit avec vous. Souhaiter la paix à quelqu'un est une salutation de tradition orientale. Le Christ lui-même avait cet usage. Cette année, la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, dont la clôture est célébrée aujourd'hui même, avait pour thème: «Je vous donne ma paix» (Jn 14, 27). Quelle est donc cette paix?

Saint Paul dit clairement: «Le Christ est notre paix. De ce qui était divisé, il a fait une unité.» (Éph 2, 14). Or la paix du Christ c'est la paix de Pâques qui provient de sa victoire définitive sur la mort et sur le péché. «Heureux les artisans de paix, dit le Christ lui-même, ils seront appelés fils de Dieu.» (Mt 5, 9). Donc la paix de Dieu se construit. Comment? En se conformant aux quatre exigences de l'esprit humain, soulignés par le Pape Jean XXIII, et qui sont: «la vérité, la justice, l'amour et la liberté».

Or pas de paix sans unité et pas d'unité sans paix. Cette relation entre la paix et l'unité est exprimée encore par saint Paul quand il demande aux Éphésiens de «garder l'unité de l'esprit par le lien de la paix» (Éph 4, 3).

Pour servir la cause de l'unité, permettez-moi de vous dire un mot sur l'Église Melkite catholique qui célèbre pour vous, maintenant, la Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome, à la demande de Radio-Canada, qui commémore le 50e anniversaire de la première messe télévisée. Félicitations à Radio-Canada et meilleurs voeux de prospérité. Je profite de l'occasion pour remercier la paroisse des saints Pierre et Paul qui nous accueille dans sa belle Église, où pasteurs et fidèles sont un témoignage de foi vivante et un modèle d'unité et de fraternité. Merci particulier à la chorale de notre paroisse Saint Sauveur à Montréal.

Le nom de «Melkite» remonte au concile de Chalcédoine en 451. Depuis lors, l'Église Melkite, branche de l'Église orientale, a maintenu les traditions de l'Église d'Orient, avec sa spiritualité et ses rites, qui sont une richesse pour l'église universelle. Nous croyons fermement que «unité» ne veut pas du tout dire «uniformité».

«L'auguste antiquité qui ennoblit les divers rites des Églises orientales, dit le pape Léon XIII, est l'ornement de toute l'Église.» C'est pourquoi, forte de son appartenance à l'Église d'Orient et d'Occident, l'Église Melkite catholique, où qu'elle se trouve, proclame sa foi, s'intègre au pays d'accueil et prend ses responsabilités avec joie et fierté.

De la sorte, d'après l'Église orientale, souligne Jean-Paul II, «déjà sur la terre, la déification est commencée, la créature est transfigurée et le royaume de Dieu est inauguré». Le pape Paul VI a même affirmé que l'Église Melkite catholique était «un trait d'union» entre l'Église d'Orient et l'Église d'Occident. Ces deux branches de l'Église sont comme deux poumons qui permettent à l'Église universelle de respirer avec harmonie. D'où l'importance du rôle de l'Église Melkite catholique pour l'unité des chrétiens dans le monde.

Frères et soeurs, seul le Christ, fondateur de l'Église sur terre, peut unir son Église. Il a prié à cette intention. Avec un coeur universel, unissons nos prières aux siennes. Elles auront ainsi une valeur divine de paix et d'unité. Que la paix du Christ, notre Sauveur, règne dans vos foyers et dans tous les coeurs. Amen!

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