16 mars 2021 - Un opérateur de dépanneuse peut-il refuser de vous faire monter à bord, à cause de la COVID?
16 mars 2021 - Un opérateur de dépanneuse peut-il refuser de vous faire monter à bord, à cause de la COVID?
Des téléspectateurs nous ont écrit après être tombés en panne avec leur voiture. Lorsqu’ils ont eu besoin de l’assistance d’un opérateur de dépanneuse, celui-ci a effectivement remorqué leur voiture. Par contre, il a refusé de les faire monter à bord en raison des risques de transmission de la COVID.
Ils ont donc dû appeler un transport alternatif, comme un taxi ou un proche. Dans un cas, un résident de Laval a même dû revenir avec un intervenant de la voirie.
La facture a vérifié auprès du bureau national de CAA, l'Association canadienne des automobilistes qui regroupe huit associations régionales au pays et 6 millions de membres. Partout au pays, la règle générale imposée aux patrouilleurs, c’est qu’ils doivent refuser de vous embarquer dans l’habitacle, sauf certaines exceptions.
Au Québec, l’Association des professionnels du dépannage - qui regroupe 385 entreprises membres incluant le CAA - a passé la même consigne à ses patrouilleurs,
Pourquoi l’opérateur peut vous refuser l’accès à sa cabine? CAA Québec donne des explications : parce que c’est impossible d’y respecter la distanciation sociale… La cabine est plus petite que l’habitacle d’un taxi. Et aussi, il n’existe pas de banquette arrière dans une dépanneuse. Aussi, l’ajout d’un plexiglas dans la cabine poserait des problèmes de visibilité, estime-t-on. CAA Québec fait aussi valoir que le transport de passagers nécessiterait une désinfection complète de la cabine chaque fois qu’un automobiliste y monterait, ce qui allongerait les délais d’intervention.
Par contre, si vous tombez en panne sur l’autoroute ou dans un endroit où votre sécurité est compromise, sachez que le patrouilleur doit vous laisser entrer à bord de la dépanneuse, COVID ou pas. Le professionnel donc user de son jugement. Aussi, les opérateurs de dépanneuse ont la consigne de rester sur place jusqu’à ce que votre taxi ou votre proche vous récupère. Le CAA a passé ces mots d’ordre à tous ses patrouilleurs au pays. C’est le cas aussi de l’Association des professionnels du dépannage du Québec.
Journaliste : François Sanche
Journalistes à la recherche : Cindy Todd, Isabelle Roberge
