Tout comme ses huit frères et sœurs, Rollande a grandi dans le quartier Saint-Grégoire, à Québec. Elle était ouvrière dans une manufacture (Dominion Textile) lorsqu’elle a rencontré Jean-Pierre. Elle y gagnait d’ailleurs un salaire plus élevé que le sien, ce qui lui permettait de subvenir aux besoins de sa mère et d’une de ses sœurs, avec qui elle habitait.

Femme de caractère à la réplique facile, elle est totalement dévouée à sa famille et se valorise beaucoup par les succès et le bonheur de ses enfants. Sa maison est très
bien tenue et rien n’échappe à sa vigilance. Lorsque JP a acheté son commerce et qu’il s’est lourdement endetté, Rollande devait, en plus de ses tâches de maman et de femme au foyer, tenir le fort à la quincaillerie pendant que son mari dînait, car ce dernier n’avait pas les moyens d’engager un employé.

Éduquée et presque étouffée par les valeurs catholiques, elle croit en Dieu (tout comme JP), va à la messe tous les dimanches et insiste pour que ses enfants respectent les valeurs chrétiennes de générosité et de gentillesse. La plus grande humiliation de sa vie est survenue alors que son fils Raynald, qui avait à l’époque une dizaine d’années, a fait le fanfaron devant une église Saint-Sacrement bondée de bons croyants alors qu’il était servant de messe.

Mère affectueuse et aimante, elle n’a cependant jamais hésité à faire vivement sentir à ses enfants, à son mari ou à qui que ce soit son désaccord ou sa désapprobation
à l’égard de ce qu’elle voit et entend.