Le Royal de Montréal, une équipe qui peut surprendre

Le match d’ouverture locale du Royal de Montréal aura lieu le 18 mai, au complexe sportif Claude-Robillard, contre l’Empire de New York, double tenant du titre.

Lors de son dernier affrontement, la formation new-yorkaise a subi un premier revers en près de trois ans. Elle s’est inclinée 20-15 devant le Hustle d’Atlanta.

Le Royal a pour sa part enregistré sa première victoire de la saison samedi. Il a gagné 15-12 contre le Rush de Toronto. Cela constitue déjà une amélioration par rapport à l’année dernière.

La saison dernière a été difficile à bien des égards pour les Montréalais. L’équipe a traversé une campagne sans victoire pour la première fois depuis son arrivée en 2014 dans l’Ultimate Frisbee Association (UFA), anciennement l’American Ultimate Disc League (AUDL).

L’équipe a dû présenter une formation plus vaste afin de répondre aux absences de certains joueurs qui se sont joints à leur sélection nationale.

Cette année, on a une équipe beaucoup plus petite en termes de nombre de joueurs, ce qui fait qu’on est plus unis. On peut performer pour aller chercher une place en séries. Ça, c’est sûr, a souligné le président et joueur du Royal, Jean-Lévy Champagne.

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La troupe d’Alexandre Lemieux a notamment connu des ratés en attaque en 2023. Elle a enregistré le plus bas total de points de son histoire, soit 174 en 12 rencontres.

Toutefois, on entrevoit de plus beaux jours pour 2024, puisque des visages familiers effectuent un retour au jeu et qu’une relève prometteuse se met en place.

De l’expérience pour pousser la jeunesse

Parmi les revenants, on compte Jean-Lévy Champagne, qui foule les terrains de l’UFA après une absence de sept saisons.

Au début de la saison, sur les sprints aller-retour, j’étais très loin derrière les autres joueurs. Maintenant, je suis juste loin derrière, raconte-t-il en riant.

En tant que vétéran de l’équipe, il assume pleinement son nouveau rôle de doyen.

Ce n’est pas moi qui serai le premier joueur appelé sur la ligne et j’en suis content. Ce que je veux, c’est que les joueurs performent, que l’équipe performe, qu’elle gagne, précise-t-il. Je me retrouve dans un rôle où je dois pousser l’équipe vers le haut.

Eux se tirent vers le haut, moi je les pousse.

Cette décision de reprendre le disque s’est prise à la suite d’une discussion à la maison.

Ça part de mon petit gars de 13 ans. On pousse tout le temps nos enfants à essayer des choses, à sortir de leur zone de confort. Quand ton enfant, qui peut devenir ton mentor, te dit de faire la même chose, tu n’as pas le choix de le faire, dit-il.

Le Royal peut également compter sur le retour au jeu de deux autres anciens joueurs : Kevin Groulx et Quentin Bonnaud.

Groulx s’est absenté du jeu pendant quatre ans, alors que des blessures et une pause personnelle ont tenu Bonnaud à l’écart du jeu depuis la saison 2022.

Le Français vient dynamiser l'attaque, car il possède un arsenal intéressant. Il a d’ailleurs mené la ligue au chapitre des buts en 2019 avec 83.

J’ai repris l’entraînement vers la fin de l’été dernier en vue de cette saison. Je me sens bien, mais je dirais que je ne suis pas encore au niveau que j’avais avant. C’est dur de rattraper 10 ans d’entraînement à temps plein en quelques mois, mais je me sens plutôt bien sur le terrain.

L’effectif a bien changé depuis son dernier match il y a deux ans, mais il semble plus que satisfait de son retour.

Ça fait beaucoup de bien de retrouver d’anciens coéquipiers, mais aussi de rencontrer de nouvelles personnes, souligne-t-il.

Un impact immédiat pour Tobe Decraene

Le retour de ces vétérans offre certes une nouvelle dimension à l’équipe, tout comme la venue de la recrue belge Tobe Decraene. Le tenant du titre de joueur offensif européen de l’année en 2023 impressionne d’ailleurs déjà ses coéquipiers.

Tobe est un excellent lanceur, un excellent receveur. Son éthique de travail est incroyable, il s'entraîne tous les jours. Il a un énorme talent, des deux côtés du terrain, en attaque et en défense. Il vient ajouter une stabilité à notre équipe qui va nous permettre d’aller chercher nos points plus facilement, indique Champagne.

Techniquement, avec le disque, il a une confiance énorme. Il a un arsenal technique qui est super bon. Physiquement, il peut battre en duel dans les airs à peu près n’importe qui dans la ligue, ajoute Bonnaud.

Decraene s’est dit motivé à rejoindre ce qu’il considère comme la ligue la plus compétitive du monde, et l’adaptation va bon train. C’est plus facile que je le pensais parce que l’équipe m’aide beaucoup et je me sens le bienvenu. Ça se passe très bien, précise-t-il.

L’athlète voit des différences dans le jeu nord-américain, mais celles-ci semblent lui profiter. L’apport du Belge se fait d’ailleurs déjà sentir en ce début de saison. Il mène la ligue au chapitre des aides, des blocs et des verges combinées après trois rencontres.

Les partisans du Royal auront l’occasion de le voir à l'œuvre samedi, et le président espère que les gens se déplaceront en grand nombre toute la saison.

Je suis confiant sur les choses qu’on peut réaliser. Il ne nous manque pas beaucoup pour aller chercher les victoires. Je prédis qu’on ne va pas gagner par beaucoup de points ni perdre par beaucoup de points. Ce seront tous des matchs enlevants et serrés.

Comme l'a d’ailleurs été le premier affrontement entre les deux équipes cette saison, remporté 18-16 par New York.

J’ai bien hâte de jouer contre eux, de voir notre foule à domicile, avec l’atmosphère que le complexe Claude-Robillard peut nous amener. Je crois que ce sera un très bon match, j’aimerais bien le gagner, et je pense qu’on est capables, conclut-il.